VICTOR LUDORUM À ÉTREHAM
La fin de l’étalonnage au Logis s’est accompagnée d’un changement de lieu de monte pour les sires du haras. Victor Ludorum rejoint Étreham alors qu’il est représenté cette année par ses premiers yearlings en vente publique.
À la tête du haras d’Étreham, Nicolas de Chambure est ravi de sa nouvelle recrue : « L’équipe de Darley était motivée pour trouver une structure en France afin que Victor Ludorum (Shamardal) poursuive sa carrière d’étalon ici. En outre, une trentaine de breeding rights ont été vendus à des éleveurs, principalement des Français. Le cheval a été bien soutenu par les éleveurs de notre pays depuis ses premiers pas au haras. Dès lors, lorsque Darley nous a soumis l’idée que nous accueillions Victor Ludorum, nous étions très intéressés par le projet. Il représente une des meilleures lignées du parc européen, qui apporte de la vitesse et une certaine diversité en matière de courants de sang. SI l’on ajoute son excellente carrière en course, l’étalon a un profil très intéressant.
Cela nous donne aussi l’occasion de renforcer nos liens avec Darley suite au partenariat sur Persian King (Kingman). Pour la France de l’élevage, c’est important qu’une telle entité continue à être présente avec des étalons de premier plan. Sur deux ou trois décennies, le parc français a beaucoup progressé, tout comme la jumenterie, et cela fait sens pour Darley de continuer à s’investir sur notre marché. On voit que la France a une réelle capacité à lancer de jeunes étalons et notre pays est reconnu pour cela désormais. » Le haras d’Étreham présente deux yearlings de Victor Ludorum lors de la vente d’août, issus des mères de Zarakem (Zarak) et de Birr Castle (Cloth of Stars) : « Nous sommes très contents de pouvoir présenter un mâle et une femelle par cet étalon lors de cette vacation de sélection. »
Ils ont leurs premiers 2ans en piste
La dynamique est réelle chez les étalons d’Étreham. Hello Youmzain (Kodiac) est l’un des rares – si ce n’est le seul – étalon de première production de l’histoire de l’élevage français à sortir un deuxième des Coventry Stakes (Gr2). Nicolas de Chambure : « Son taux de gagnants par partants, 40 %, est particulièrement élevé. Avant la fin du mois de juillet, il avait déjà donné huit gagnants. Cela le place très haut dans la hiérarchie des pères de première production. Ce n’est pas impossible qu’il finisse en tête dans cette catégorie au niveau européen cette année. Si c’est le cas, ce serait selon toute vraisemblance une première pour le parc français. » Dans un profil différent, Persian King a déjà deux gagnants au 31 juillet, alors que lui-même a débuté le 7 août de son année de 2ans ! : « C’est très positif. Ses produits ont un modèle qui laisse à penser qu’ils vont s’épanouir en deuxième partie de saison. Ces quinze derniers jours, ses six partants sont montés sur le podium, la plupart en débutant. Nous avons hâte de les voir tirer leur épingle du jeu cet été et cet automne ! »
City Light fait le plein
Représenté par ses premiers 3ans cette année, City Light continue à sortir beaucoup de gagnants : « Le cheval a fait le plein cette année. Son taux de gagnants par partant est remarquable, et ce d’autant plus que sa deuxième génération en piste semble partir sur des bases encore supérieures à la première. City Light a déjà deux pouliches black types avec ses 2ans de 2024. C’est très prometteur. On voit que les éleveurs ont cette capacité à adapter leur jumenterie en fonction de ce qu’ils voient dans le physique et le mental des premiers produits d’un étalon. Dès lors, ayant fait le plein tous les ans, on peut penser qu’il continuera sa progression grâce aux résultats de sa production en piste. »
Enfin, le débutant Onesto (Frankel) a vraiment trouvé son public, ayant sailli 120 juments pour sa première saison de monte : « Il a été très bien accueilli et il est intéressant de voir qu’en France, des étalons avec des profils différents, qu’ils soient des sujets de vitesse ou plus classiques, peuvent trouver leur place. C’est un beau et bon cheval, par Frankel, avec une superbe famille. » Concernant l’évolution du parc français, il analyse : « Notre pays donne sa chance à une grande diversité et à un nombre important d’étalons. Au haras comme en piste, en particulier sur les courses de distance intermédiaire, la compétition est plus équilibrée entre les acteurs ici. C’est formidable. Le regain de compétitivité très positif de nos entraîneurs accompagne celui de l’élevage français. La dynamique est positive ! »