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vendredi 4 octobre 2024
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SUNDAY SILENCE, LE CHAMPION AU HARAS

L’histoire de Sunday Silence – Partie 2

SUNDAY SILENCE, LE CHAMPION AU HARAS

Sunday Silence a changé l’élevage et les courses japonaises. Ses descendants sont désormais recherchés de l’Europe à l’Australie. Les Américains, à l’époque, pensaient qu’il deviendrait un Secretariat, champion en piste mais échec au haras. Le Japon – et la famille Yoshida surtout dans un premier temps – y a cru.

Par Anne-Louise Echevin

ale@jourdegalop.com

Dans une rencontre avec à Emma Berry (TDN), en juin 2023, Teruya Yoshida se souvenait de l’achat de Sunday Silence : « J’ai acheté le cheval sans hésitation. A cette époque, 11 millions de dollars étaient une somme très importante mais l’économie japonaise se portait très bien et nous étions en mesure de dire oui. Cela a été le moment le plus chanceux de ma vie. » Sunday Silence a été vendu au moment du “miracle économique” japonais, porté par un yen très fort, là où les Etats-Unis étaient en récession. Onze millions sont une somme, oui, et l’avenir a donné raison tant Sunday Silence a eu une valeur impossible à quantifier pour l’élevage japonais. Une offre émanant des Etats-Unis, de 100 millions de dollars, était tombé pour Equinox, fils de Kitasan Black, lui-même par Black Tide (Sunday Silence). Qui l’aurait imaginé au moment où Arthur Hancock pleurait en voyant partir son champion, dont personne n’avait voulu comme sire dans le pays de ses exploits ?

On connait peu Black Tide : gagnant de Gr2 à 3ans, cheval utile, il n’est autre que le propre frère de Deep Impact mais là où le crack a beaucoup pris physiquement de son père de mère Alzao, Black Tide a tout pris de Sunday Silence. Quand on pense Sunday Silence, on pense bien entendu à Deep Impact, son meilleur fils, en piste et au haras. Il a donné six gagnants individuels de Gr1 en soixante produits ayant été entraînés en Europe et ses fils sont présents au haras en Europe et jusqu’en Australie. Eisuke Tokutake, directeur général de Shadai Stallion Station, nous a dit sur les deux frères : « C’est vrai que les Européens venus voir Deep Impact disaient souvent : “Il ressemble à Alzao !” – surtout en soulignant qu’il avait de petites oreilles ! Deep Impact n’avait pas hérité des jarrets de Sunday Silence et sa façon de courir était bien différente. On remarque que son propre frère, Black Tide, a un peu plus de difficulté dans sa production car ses foals ont tendance à hériter des jarrets similaires à Sunday Silence. Deep Impact, physiquement, a beaucoup pris de sa mère Wind in her Hair, laquelle est toujours en pleine forme ! Il est possible que sa tenue vienne d’elle, tout comme son caractère facile, et qu’il ait hérité de son père de l’os, de bons tendons et cette forte accélération. Comme étalon, Sunday Silence n’avait pas vraiment tendance à produire spécifiquement à son image mais plutôt à améliorer les qualités des poulinières, à les sublimer, comme quand on fait de la joaillerie ou que l’on travaille le bois. Si la jument était d’ascendance européenne, il était considéré que l’aptitude au gazon serait conservée avec le croisement… et c’est la raison derrière les résultats que nous voyons. »

Les éleveurs japonais ne se sont pas rués dessus

Dans un article à Chunichi, Teruya Yoshida expliquait : « C’est un miracle qu’un cheval comme Sunday Silence soit venu au Japon. Il y avait déjà eu des gagnants de Kentucky Derby mais dont on ne voulait plus au haras aux Etats-Unis, jamais un gagnant de la course venant directement au Japon après sa retraite sportive. » Pourtant, sans être autant boudé qu’aux Etats-Unis, Sunday Silence n’a pas rencontré un succès immédiat au Japon. Il a débuté à 11 millions de yens – l’équivalent de 68.000 € au taux de change actuel mais cela ne veut rien dire puisque le yen est très faible actuellement –, ce qui était une somme importante pour un étalon n’ayant pas de référence au Japon et avec peu de pedigree. Eisuke Tokutake souligne : « La faiblesse du pedigree côté maternel a été discutée à l’époque mais n’a pas été considéré comme un problème significatif. L’industrie des courses japonaise ne s’en est pas particulièrement inquiétée parce qu’il était rare qu’un Cheval de l’année aux Etats-Unis arrive directement au Japon après sa retraite sportive. Sa conformation particulière et son tarif élevé au haras ont plutôt été le frein pour les éleveurs. Mais la famille Yoshida croyait que ses capacités et son tempérament de combattant correspondaient aux courses japonaises. Ils ont présenté ses produits les uns après les autres dans les courses sur gazon. Pendant cette période, la majorité des bonnes poulinières avaient eu de bons résultats sur 2.000m ou plus sur le gazon, et en le croisant à ces juments, beaucoup de produits s

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