LA FÊTE AVANT L’HEURE

LA FÊTE AVANT L’HEURE

Samedi, Longchamp accueille la réunion du Grand Prix de Paris (Gr1) et sa garden party. C’est l’heure de la fête… avant l’heure ! Traditionnellement, les festivités ont lieu le jour de la fête nationale, le 14 juillet. Mais cette année, la date coïncide avec la finale de l’Euro de football. L’espoir d’y retrouver l’équipe de France est toujours présent, même s’il faudra d’abord sortir gagnant du choc contre l’Espagne mardi soir. Les forfaits 1 pour le Grand Prix de Paris ont été enregistrés lundi matin par France Galop. Ils sont encore 11 en lice et le lot devrait se creuser dans les prochains jours, avec cinq pensionnaires d’Aidan O’Brien encore inscrits. Mais on attend au moins deux supplémentations, celles de Mondo Man (Mondialiste) et Tamfana (Soldier Hollow)… et jusqu’à 17.000 personnes à Longchamp. Il y aura de l’ambiance pour le Gr1, lequel sera l’avant-dernière course du programme. Ce sont les gentlemen-riders qui clôtureront la fête – hippique – avant la fête – dansante –, avec The Avener aux platines.

Sous le signe de Coolmore

Onze 3ans sont encore en lice dans le Grand Prix de Paris, sur les 2.400m de Longchamp. Quand on pense 2.400m, on pense Coolmore… et la galaxie irlandaise semble bien avoir entre ses mains le destin de la course, pour au moins deux raisons. La première est qu’Aidan O’Brien compte toujours sur cinq pensionnaires et il est extrêmement peu probable que Ballydoyle aligne cinq partants ! Le lot devrait donc se creuser. La seconde est que Coolmore devrait compter sur le favori de l’épreuve mais il ne sera pas présenté par Aidan O’Brien. Il s’agit de Delius (K) (Frankel), invaincu en trois sorties, lauréat du Prix du Lys (Gr3) et entraîné par Jean-Claude Rouget.

Les “Rouget” en ordre de marche

Les pensionnaires de Jean-Claude Rouget viennent de signer le jumelé gagnant du Haras d’Étreham Prix Jean Prat (Gr1). Samedi, peut-être pourront-ils en faire de même ! L’écurie va compter sur Delius ainsi que sur Sibayan (Blame), lequel a remporté “en patron” le Derby du Midi (L). Si Delius a montré tenir les 2.400m, la distance sera un point d’interrogation concernant Sibayan. Jean-Bernard Roth, assistant de Jean-Claude Rouget à Deauville, nous a dit : « Les deux ont bien travaillé lundi matin et sont prêts à relever le défi dans une course comme celle-là. Nous avions soumis l’idée de ne pas les présenter en cas de fortes chaleurs et d’une piste trop sèche, mais si l’on en croit les prévisions météorologiques, nous ne devrions pas rencontrer de problème. La météo s’annonce plutôt bonne, avec des températures pas trop élevées et un peu de pluie dans la semaine. Si tout est en ordre dans les prochains jours, ils seront donc au départ. Delius se présente invaincu et continue d’évoluer, de progresser. Il a le profil pour devenir un poulain de premier plan à l’automne. Quant à Sibayan, il vient de bien gagner. Il était un peu en sueur mais il est tout le temps un peu comme cela. Physiquement, il a beaucoup de force et il faut le préparer dans des conditions qui lui sont favorables. Il a sûrement un vrai potentiel. »

Notons que Zweig (Churchill) apparaît encore dans la liste des engagés mais sa présence au départ serait une immense surprise, le poulain étant passé sur le ring de la vente d’été Arqana où il a été acheté 250.000 € (amiable) par Emmanuel de Seroux (Narvick International) avec Blandford Bloodstock, l’entraîneur australienne Annabel Neasham ainsi que De Burgh Equine.

Le défi (historique) de Tamfana

La dernière pouliche à avoir remporté le Grand Prix de Paris était Bagheera (Astrophel), en 1949. C’était une autre course – sur 3.000m à l’époque – et, pour l’anecdote, ce fut le Grand Prix de Paris le plus fourni en partants puisqu’ils étaient 26 au départ ! L’an dernier, une pouliche avait relevé le défi : Soul Sister (Frankel), la gagnante des Oaks (Gr1). Elle avait conclu troisième. Pour retrouver une femelle au départ, il faut ensuite remonter à… 1994 et la présence de Moonlight Dance (Alysheba). Autre époque, autre course. Sur 2.400m, les pouliches ont encore des options classiques à disposition : les Irish Oaks (Gr1, 20 juillet au Curragh), encore plus ouvertes cette année avec l’annonce de la retraite d’Ezeliya (Dubawi), laquelle aurait été la grande favorite si elle s’était présentée au départ, mais aussi le Preis der Diana (Gr1, le 4 août)… Sans compter les Grs1 pour 3ans et plus sur 2.000m, des Pretty Polly pour seules femelles aux Eclipse face aux mâles, ainsi que la possibilité de tenter un chemin à la Enable (Nathaniel) ou Taghrooda (Sea the Stars) dans les King George VI and Queen Elizabeth Stakes d’Ascot, à la fin du mois de juillet. Cela reste un “maxi défi” même avec un “poids mini” (55 kilos, soit six de moins que les mâles de 4ans et plus)…

David Menuisier devrait relever le challenge avec Tamfana, laquelle est déjà indiquée en supplémentation sur le site de France Galop. La pouliche va tenter quelque chose d’inédit : courir le Prix de Diane et le Grand Prix de Paris version 2.400m. Les pouliches de Diane ont quinze jours de récupération en moins par rapport aux éléments de Jockey Club – la ligne devrait compter sur Mondo Man et Sosie (K) (Sea the Stars) – en vue du Gr1 de Longchamp. David Menuisier nou