PIERRE HOYEAU N’EST PLUS

Pierre Hoyeau, figure des courses de l’Ouest, père d’Éric et grand-père d’Arthur, s’est éteint samedi. Il avait 91 ans. Il avait créé une société de négoce en grains et fourrages en Anjou, et fournissait la majorité des entraîneurs de l’Ouest. C’est ainsi qu’il s’était pris de passion pour les courses, et en arpentant les hippodromes de sa région, il avait transmis le virus à son fils. Pierre Hoyeau avait développé sa propre écurie, essentiellement tournée vers l’obstacle, mais il s’intéressait à toutes les races, et a même élevé un champion pur-sang arabe. C’était un vrai sportsman, dans toute l’acception du terme. Il a fait naître, et entraîné – dans un second temps, sur la propriété familiale de l’Aumônerie – quelques-uns des meilleurs demi-sang de la région, souvent montés par son fils, alors gentleman-rider. Mackenzie II, dont il avait acheté la mère foal dans le Centre-Est, chez Louis Augonnet, reste la plus parfaite illustration de cette réussite familiale, mais on peut aussi citer le nom de Nicanor, double lauréat de Gr1 à Cheltenham et Punchestown. Chez les pur-sang arabes, on lui doit le champion Madjani. Éric Hoyeau se rappelle : « C’était un homme de cheval, tout simplement. Il était passionné de pedigrees, et sa mémoire en l’espèce était assez phénoménale. Il avait des certitudes en la matière, ce qui lui a valu le surnom de professeur ! Il a été mon premier guide dans les chevaux. »

La cérémonie religieuse sera célébrée le mardi 23 juillet, à 10 h 30, en l’abbatiale de Saint-Florent-le-Vieil de Mauges-sur-Loire (49).

À sa famille, plus particulièrement à Éric et Arthur, et à ses proches, la rédaction de Jour de Galop présente ses condoléances émues.