GÉRALD MOSSÉ, VERSION ENTRAÎNEUR
L’information ne vous aura pas échappé : Gérald Mossé a mis un terme à sa carrière de jockey le week-end dernier. Comme vous, nous avons désormais hâte de le voir en action comme entraîneur. Alors, avant qu’il n’entame sa deuxième carrière (à 57 ans !), nous avons voulu découvrir sa conception du métier d’entraîneur. C’est depuis le Sud de la France, là où il a grandi et où il passe quelques jours de vacances, que l’intéressé s’est volontiers prêté au jeu !
par Guillaume Boutillon
gb@jourdegalop.com
Jour de Galop. – Quel aspect de votre futur métier vous attire-t-il le plus ?
Gérald Mossé. – Une page se tourne et je suis impatient de vivre la suite. En devenant entraîneur, je vais être plus proche des animaux que je ne l’étais quand j’étais jockey. Je vais aussi exercer plus de responsabilités. J’ai toujours aspiré à cela. Cette deuxième carrière, je vais la vivre dans un cadre magnifique, dans le plus beau centre d’entraînement d’Europe. Tant sur les exercices du matin que sur les courses à venir, j’ai toujours aimé échanger avec les entraîneurs avec lesquels j’ai travaillé. Continuer ce travail, mais dans la peau de l’entraîneur cette fois, me ravit.
Et le moins ?
Il n’y en a pas. Il y a bien sûr des choses qui ne feront pas plaisir, mais le métier d’entraîneur est ainsi fait. Même si je ne suis pas encore entraîneur, je pense quand même assez bien connaître le métier… Je n’aime pas le mot “problème”, mais je sais qu’en me levant le matin, j’aurai beaucoup de choses à régler : un cheval n’aura pas mangé, un autre aura un gros boulet, un troisième des coliques… Je m’y attends et m’y suis préparé. Comme pour la discipline. Je suis quelqu’un de très exigeant envers moi-même mais aussi envers les autres. Je veux que mes chevaux soient bien soignés, bien dans leur tête et surtout bien entraînés : c’est-à -dire que je ne veux pas de cavaliers qui regardent leur téléphone ou avec une cigarette à la bouche. Je veux un personnel impliqué, pas des passagers clandestins.
Peut-on concilier amour du cheval et performance de l’entraînement ?
Bien évidemment. Si les deux n’étaient pas conciliables, je ne me serais pas lancé pas dans le métier. Il faut les deux pour réussir. Les courses sont la répliqu
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