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lundi 25 novembre 2024

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MARCHÉ DE L’EMPLOI : OÙ EN SONT LES COURSES ?

MARCHÉ DE L’EMPLOI : OÙ EN SONT LES COURSES ?

Le marché de l’emploi poursuit sa profonde mutation. L’observatoire social des courses, publié récemment par l’Afasec, évolue pour chercher à quantifier cette mutation. Guillaume Herrnberger, directeur général de l’Afasec, fait le point…

Par Guillaume Boutillon

gb@jourdegalop.com

Plus de flexibilité

« À l’instar des autres secteurs d’activité, le sacro-saint CDI à temps plein que l’on connaissait il y a encore quelques années n’est plus la seule forme d’emploi dans les courses. Plus généralement, dans le monde du travail, il faut savoir qu’en France, aujourd’hui, 75 % des salariés en poste sont en CDI, mais que 85 % des contrats signés sont des CDD. Les courses n’échappent pas à cette tendance vers plus de flexibilité. La grande évolution récente vient du recours aux prestataires ou free-lance. On le voit particulièrement sur les métiers de responsable de voyages ou sur la monte au lot, au galop. Le recours aux prestataires est aussi étendu au galop qu’au trot. Selon nous, cela est inhérent à l’aspect plus structuré des écuries de galop (8,5 salariés en moyenne contre 3 au trot), avec de ce fait une segmentation des rôles plus forte. Ce phénomène qui consiste à faire appel à une compétence temporaire sur une mission bien identifiée dépasse le monde des courses : on le retrouve dans beaucoup de secteurs du monde du travail – BTP, restauration, transport, logistique, médical. Mais attention : le freelancing n’est pas la panacée tant pour l’employeur que le travailleur. D’abord au niveau de la couverture sociale, mais pas que… »

L’intérim, une solution sécurisée pour les deux parties

« Contrairement à d’autres industries, la flexibilité ne fait pas encore partie prenante de la culture RH des courses. Au vu de la saisonnalité d’une écurie de galop, cela aurait sans doute du sens car, pour certains, le besoin en salariés n’est pas le même en été qu’en hiver. Cela ne résout pas tout, mais l’intérim est, selon moi, une opportunité supplémentaire tant pour les employeurs que pour les salariés. L’an dernier, l’Afasec a souhaité mettre en place et proposer à tous les acteurs de la filière un accord national d’intérim négocié au meilleur taux possible avec la plateforme digitale d’un grand groupe, QAPA. Plus de cinquante missions depuis le début de l’année ont été signées via cette plateforme, qui fonctionne tant pour le trot que pour le galop. Il est important de rappeler que le droit est très clair sur la forme d’emploi à utiliser selon la nature des tâches : dès lors qu’on touche un cheval, on n’a pas le droit d’avoir le statut d’autoentrepreneur. À ce sujet, j’invite vos lecteurs à écouter le très bon podcast « Bord de piste » de l’Afasec. Not

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