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samedi 10 mai 2025
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IORITZ MENDIZABAL, 50 ANS ET TOUJOURS PRÉSENT

IORITZ MENDIZABAL, 50 ANS ET TOUJOURS PRÉSENT

Dimanche, Ioritz Mendizabal a signé une treizième victoire de Gr1 mais une première dans le Haras d’Étreham Prix Jean Prat, grâce à Puchkine. Il nous parle de son avenir ou encore du métier de jockey en 2024.

Les saisons 2020 et 2021 du jockey basque ont été extraordinaires puisqu’il a remporté six Grs1, tous pour des entraîneurs anglo-irlandais. « Lorsque je me suis retrouvé sur Mishriff, j’ai certainement eu un peu de chance que les jockeys étrangers ne puissent pas venir monter en France. Une liste de jockeys a alors été proposée et j’ai été choisi. Ce succès a été l’élément déclencheur pour les victoires qui ont suivi. Le week-end précédent, j’étais d’ailleurs ravi de remonter pour Aidan O’Brien dans le Grand Prix de Saint-Cloud [troisième avec Point Lonsdale, ndlr]. »

Un duo qui perdure

Pendant de nombreuses années, Ioritz Mendizabal et Jean-Claude Rouget ont travaillé main dans la main, avec à leur palmarès plus d’une centaine de victoires black types et trois Grs1, dont deux Prix Saint-Alary. En 2004, c’est avec Ask for the Moon (Dr Fong) qu’ils ont décroché le graal, puis en 2006 avec Germance (Silver Hawk). Dimanche, le Jean Prat s’est ajouté à leur palmarès commun. « Pour moi, c’est énorme ! Jean-Claude Rouget m’a façonné et je lui dois cette carrière. Je suis arrivé chez lui en 1991, ce qui ne me rajeunit pas, mais gagner un Gr1 pour lui en 2024 est riche en émotions… d’autant plus dans les circonstances actuelles… Il n’y a pas de souvenir que je détacherais en particulier car il y en a tellement. Même lorsque nous avons arrêté de travailler ensemble, nous sommes restés en excellents termes et c’est le principal. C’est comme la bourse, il y a eu des hauts et des bas. Je souhaite vraiment le remercier pour tout ce qu’il m’a apporté. »

Puchkine n’était pas celui que nous attendions sur la plus haute marche du podium, mais son jockey, lui, était confiant. « J’y croyais avant la course car sa performance à Longchamp était très bonne [quatrième du Prix Paul de Moussac (Gr3), ndlr]. Le poulain avait beaucoup consommé et, dimanche, nous voulions changer notre façon de le monter. En le laissant galoper, je savais qu’il allait bien courir. J’ai eu un parcours plus que rêvé. Le favori était à côté de moi dans les stalles et j’espérais pouvoir me glisser derrière lui, en pensant que lui-même allait se mettre derrière son leader. Mais, finalement, j’ai eu la meilleure course ! »

Les « vieux » font de la résistance

Au moment où nous écrivons ces lignes, Ioritz Mendizabal est treizième au classement des jockeys avec 31 succès. Aussi bien derrière lui que devant, la jeune génération pousse et fait sa place. « Mon début de saison a été correct mais pas transcendant. Je ne me pose pas de questions, je travaille au jour le jour et avec des personnes de confiance. Il ne faut pas forcer les choses. » Cette année, Olivier Peslier a quitté nos pelotons, Gérald Mossé a annoncé que 2024 serait sa dernière saison. Ioritz Mendizabal a 50 ans, mais pour lui, pas question d’arrêter. « Je me sens en forme, je suis bien dans ma tête, je suis bien entouré et j’aime ce que je fais. Depuis des années, la jeune génération de jockeys est très bonne. Il faut s’adapter et lorsque vous êtes moins performant, les gens vous oublient. C’est la vie des sportifs ! Moi, c’est la passion qui me tient. J’ai surtout besoin de rentrer chez moi pour voir mes filles, elles me permettent de me ressourcer. Je ne me suis jamais demandé quel métier je pourrais exercer lorsque je ne serai plus jockey. Quand je me lève le matin, je ne suis pas tout jeune (rires) ! Mais j’essaye de l’être au travail. Il y a plus de quinze ans, j’ai connu des problèmes de poids mais j’ai réussi à me stabiliser. Je fais toujours très attention, c’est un travail au quotidien. J’ai eu la chance d’avoir un père extraordinaire qui m’a emmené voir un diététicien quand j’étais plus jeune et cela m’a servi toute ma vie… »

Le métier de jockey n’était pas le même lorsque Ioritz Mendizabal a commencé à monter en course : « Si nous voulons progresser et durer, il faut savoir s’adapter. Beaucoup de choses ont changé depuis mes débuts. Autrefois, un jockey montait pour un même entraîneur alors qu’avec l’arrivée des agents, les montes sont beaucoup plus dispersées. Le métier évolue mais je ne saurais pas dire si je préfère celui que nous pratiquions il y a 20 ans ou celui d’aujourd’hui. »

Encore des rêves inexaucés

La fin de sa carrière n’étant pas prévue pour aujourd’hui, il est encore temps pour Ioritz Mendizabal d’espérer réaliser certains de ses rêves. « Je n’ai jamais gagné l’Arc et j’en ai vraiment envie. C’est la plus belle course au monde. Cela doit être incroyable ! Il y a aussi le Derby d’Epsom qui me ferait énormément plaisir. Ce sont des courses mythiques. Je pars du principe qu’il faut provoquer la chance et qu’il est important d’en avoir dans ce métier. J’ai eu l’opportunité de remporter l’Arlington Million (Gr1) en 2008 et cela reste un super souvenir. C’était tout simplement un rêve… »

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