HAMAVI, MENTION TRÈS BIEN

Jusqu’à ce jour, Hamavi (Dubawi) n’avait jamais dépassé les 2.000m. Samedi, dans le Grand Prix de Clairefontaine (L), il découvrait les 2.400m, un test qu’il a validé mention très bien. Logiquement, le pensionnaire d’André Fabre devrait se diriger sur des Groupes, bien évidemment ouverts aux hongres.

Hamavi a tout d’un bon cheval, il ne fait aucun effort, a un bon tempérament et il est surtout très maniable dans un parcours. Repris à la sortie des stalles pour être placé en quatrième position, en deuxième épaisseur, par Maxime Guyon, Hamavi s’est montré bien posé sur la main de son jockey et même un peu froid avant l’entrée du dernier tournant. Avec sa grande action, Maxime Guyon n’a pas eu d’autres choix que de le cadencer tôt. Décalé à l’extérieur de la piste dès l’entrée de la ligne droite, il s’est fait prendre l’avantage par Daring Prince (Zarak), avant de placer sa pointe de vitesse. Pour ses concurrents, il y a eu quelques problèmes de trafic, à l’initiative du représentant anglais Go Daddy (Smooth Daddy) qui a penché sur sa gauche et gêné Daring Prince et Pay to Learn (Kingman). Au passage du poteau, Hamavi s’impose d’une petite longueur devant ce dernier, lequel décroche son premier caractère gras. Deux longueurs et demie plus loin, Daring Prince complète le podium.

Poulain tardif, Hamavi a débuté au mois d’avril, en remportant facilement le Prix de Viroflay (Maiden). Deuxième ensuite du Prix de Croissy (Classe 2), derrière un certain Look de Vega (Lope de Vega), il s’est offert un mois plus tard le Prix Ridgway, sa première Listed. Lors de sa dernière sortie, il s’était classé quatrième du Prix Eugène Adam (Gr2), remporté par son compagnon de casaque et d’entraînement Bright Picture (Intello), également hongre.

Après la course, Pierre-Yves Bureau a expliqué : « Il rendait du poids à tout le monde, donc ce qu’il réalise aujourd’hui est très bien. Il s’est comporté de bonne manière sur une distance qu’il découvrait. C’est un poulain qui va être très agréable pour l’avenir. Désormais, il devrait évoluer sur 2.400m ou plus. Il a gagné ses deux Listeds, il va aller sur les Groupes, soit à la fin du mois à Deauville ou à la rentrée à Longchamp. C’est un grand poulain qui a certainement été un peu tardif. Il nous fait plaisir et c’est le principal ! » Hamavi est notamment engagé dans le prochain Lucien Barrière Grand Prix de Deauville (Gr2) qui se tiendra le 25 août, à Deauville.

Cinquième pour sa dernière sortie du Prix du Lys (Gr3), Daring Prince devrait, à l’avenir, retrouver une distance plus courte que les 2.400m, comme nous l’a indiqué Stéphane Wattel, son entraîneur : « Je pense que la distance est un peu longue pour lui et il était un peu trop frais. Nous ne le reverrons pas cet été mais plutôt à l’automne sur des pistes souples, soit sur 2.000m ou 2.100m. Je pense qu’il sera très compétitif. Mais nous sommes heureux d’être médaille de bronze (rires). »

Élevé par la famille Wertheimer, Hamawi est un fils de l’étalon de Darley Dubawi (Dubai Millenium) et de Baahama (Anabaa), qui avait débuté victorieusement à 2ans avant de se classer proche deuxième du Prix d’Aumale (Gr3). C’est à 3ans qu’elle a décroché son black type majuscule, dans le Prix Charles Laffitte (L). Hamawi est le huitième produit de la mère et son cinquième gagnant. Les meilleurs d’entre eux sont Akihiro (Deep Impact), vainqueur à 2ans du Prix des Chênes (Gr3), et Bartaba (Deep Impact), gagnante du Prix Belle de Nuit (Gr3). Baahama a aussi donné Last Gold (Gold way), laquelle a produit Lumière Rock (Saxon Warrior), gagnante des Moyglare Stakes (Gr2) et troisième du Prix de l’Opéra (Gr1) l’an dernier. Baahama a un 2ans, Mahama (Lope de Vega), à l’entraînement chez Christophe Ferland, un yearling par Night of Thunder (Dubawi), ainsi qu’une foal par Intello (Galileo).

La deuxième mère, Silver Rain (Rainbow Quest), a gagné le Prix Joubert (L). Outre Baahama, on lui doit Diametric ex-Opposite (Dansili), deuxième du Grosser Dallmayr-Preis – Bayerisches Zuchtrennen (Gr1), avant d’être exporté en Australie.