CHRISTOPHE PEYNE, DU TROT AU GALOPÂ
Le dernier stage pour l’obtention de la licence d’entraîneur public s’est tenu du 27 mai au 28 juin dernier et, parmi les sept reçus, apparaît le nom de Christophe Peyne.Â
Christophe Peyne n’est pas issu du sérail et a connu le milieu des courses grâce à l’ancien entraîneur Thierry Larrivière, un cousin de sa mère : « Plus jeune, je pratiquais l’équitation et j’ai rapidement voulu travailler dans les chevaux. Dans un premier temps, je me suis intéressé aux trotteurs. Mais mes parents habitent non loin de Chantilly et j’ai toujours suivi davantage les courses au galop, et cela, avant que je ne commence mon apprentissage. À 14 ans, j’ai rejoint l’Afasec de Grosbois, où j’ai suivi un Bepa puis un bac pro pendant quatre ans, tout étant en formation chez Michel Lenoir. »
Onze ans chez John Hammond…
Depuis qu’il a découvert le centre d’entraînement de Chantilly, Christophe Peyne ne l’a pas quitté. « Après cet apprentissage au trot, j’ai souhaité rejoindre le milieu du galop et plus particulièrement le centre d’entraînement de Chantilly. En 2008, j’ai rejoint l’écurie de John Hammond. À cette époque, il n’avait qu’une place à me proposer, celle de garçon de cour. Étant habitué dans le monde du trot à toucher à tout et comme je voulais absolument venir à Chantilly, j’ai accepté. J’ai très rapidement évolué, en devenant cavalier d’entraînement puis garçon de voyage, six mois après mes débuts. J’ai eu la chance de voyager à l’étranger avec les chevaux de l’écurie. Je suis resté à ses côtés jusqu’en 2019. Lors des dernières années, j’ai aussi découvert le métier de premier garçon où j’ai pu beaucoup observer ce qui se passait à pied. »
… et désormais aux côtés de la famille ChehboubÂ
« Lorsque John Hammond a changé de profession, je me suis demandé si le moment de passer ma licence n’avait pas sonné. Mais j’ai souhaité acquérir davantage d’expérience et j’ai travaillé, pendant un an et demi, en tant que premier garçon chez Hiroo Shimizu. En octobre 2021, la famille Chehboub a créé une écurie à Chantilly (Gousserie Racing) et je les ai rejoints. Je suis actuellement premier garçon et responsable de l’écurie. J’ai eu la chance de me rendre, avec la famille Chehboub, à Hongkong, aux États-Unis mais également à Ascot. J’estime désormais avoir l’expérience nécessaire pour m’installer entraîneur. Dans l’entraînement, j’apprécie de préparer un cheval jusqu’à son objectif, m’occuper des soins, garder un œil sur ce qui se passe dans l’écurie. »
Chantilly et les AiglesÂ
Logiquement, c’est à Chantilly que le futur entraîneur souhaite commencer sa carrière. « J’espère pouvoir m’installer avec huit chevaux fin 2024 ou début 2025. Géographiquement, le centre d’entraînement est très bien situé, que ce soit pour l’accès aux hippodromes français mais également étrangers. Ayant été formé dans des écuries de plat, je souhaiterais entraîner dans cette discipline. J’ai une préférence pour les pistes des Aigles même si les Lions sont aussi un très bon outil. Je souhaite travailler simplement mais surtout, en respectant les chevaux. Pour moi, les ventes sont des événements importants pour les entraîneurs car il est capital d’avoir de jeunes recrues au sein de l’écurie. »