Chantilly, dimanche
Qatar Derby des Pur-Sang Arabes de 4ans (Gr1 PA)
Muraad à la manière des forts
En dernier lieu, Muraad (Thakif) avait réalisé un petit numéro dans le Sheikh Mansoor Festival – Prix Dormane (Gr3 PA) où il s’était imposé de bout en bout. Ce jour-là , il avait une course de plus « dans les jambes » que la plupart de ses adversaires. Dans ce cas précis, on est toujours en droit de se demander si c’est la condition qui a parlé. Mais à Chantilly, dans le Qatar Derby des Pur-Sang Arabes de 4ans (Gr1 PA), Muraad a levé tous les doutes. Il a bel et bien prouvé qu’il était le leader de sa génération en s’imposant une nouvelle fois de bout en bout sous les couleurs de son éleveur, Yas Horse Racing Management.
Sous les attaques, il est reparti
Comme à son habitude, Muraad est allé devant, où il a imposé du train à la course. Deuxième favori de l’épreuve, le futur lauréat a déroulé, Ioritz Mendizabal faisant son possible afin de ne pas le contrarier. En sortant du tournant, Luwsail (Al Mourtajez) et Nasser Al Shahania (Jaafer ASF) sont venus attaquer l’animateur. Mais Muraad n’a pas lâché, bien au contraire. Très dur, il est reparti. Alors que Nasser Al Shahania baissait de pied, Extra Time (Valiant Boy) a fini très fort pour essayer de venir chercher le futur lauréat. Il échoue finalement à une encolure de Muraad. C’est Extra Time qui signe les meilleurs temps partiels de la phase finale. Luwsail est troisième à trois longueurs, devant Molfit (Al Mourtajez).
Il en a encore « sous la pédale »
Très beau cheval, affichant un pedigree d’étalon outcross avec beaucoup de juments, Muraad fait le bonheur de son entourage. À commencer par son entraîneur, Damien de Watrigant. Le Landais nous a confié : « Les 50 derniers mètres ont été longs ! Il possède tout le courage du monde. À La Teste nous ne voulions pas aller devant. Mais Ioritz Mendizabal avait été forcé d’adopter cette tactique car le cheval voulait avancer. Comme il sort très vite de sa boîte, on ne peut pas le contrarier. Il ne faut pas se battre avec lui. C’est encore une fois ce qu’il s’est passé. J’avais dit à Ioritz de le monter à la manière des forts. C’était la course à gagner. Lorsque le cheval a placé son uppercut, il a mis tous le monde d’accord. Le meilleur de sa génération s’est imposé tout simplement. Ioritz Mendizabal m’a d’ailleurs dit qu’il en avait encore « sous la pédale ». Avec son tempérament extraordinaire, Muraad est capable de faire toutes les distances. Très facile, il ne va pas s’user. Il est beau, bon et bien né. Je suis vraim
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