LE NOMBRE D’ENTRAÎNEURS REPART À LA HAUSSE
L’Afasec vient de publier son Observatoire social 2024. Ce rapport détaille les indicateurs et tendances clés de la filière course. La bonne nouvelle est que le nombre d’entraîneurs repart à la hausse, après quatre années de baisse consécutives. Il y avait 2.195 entraîneurs en France en 2023, c’est + 2.1 % par rapport à 2022. Pour le seul galop, nous sommes passés de 716 entraîneurs en 2022 à 752 en 2023. « C’est un excellent signe que de voir le nombre d’entraîneurs, c’est-à -dire de chefs d’entreprise, augmenter, nous a dit Guillaume Herrnberger, le patron de l’Afasec. En revanche, le nombre de chevaux entraînés a baissé. Nous sommes persuadés, et ce constat est partagé avec France Galop, qu’avec plus d’entraîneurs, nous arriverons à augmenter le nombre de chevaux à l’entraînement [on est passé de 9.442 en 2022 à 8.891 en 2023, ndlr]. L’autre phénomène que nous observons est que la féminisation à vitesse grand V de la filière se poursuit. Environ 41,5 % des salariés des écuries de courses sont des femmes. Chez les moins de 30 ans, elles représentent plus de 60 % des salariés. Et dans nos formations Afasec, c’est 75 % des effectifs. »
L’emploi, toujours le nerf de la guerre
Guillaume Hernnberger poursuit : « Ce que nous dit l’Observatoire social est que nous avons perdu encore un salarié sur quatre dans les écuries de courses en 2023. Pour 575 offres d’emploi au galop, seuls 72 % ont été pourvues. Parmi les courbes que nous avons inversées, il y a celle du nombre de personnes que nous formons. Nos formations font aujourd’hui le plein et ce sont autant de personnes qui seront dirigées vers le marché de l’emploi dans les courses. »
Les évolutions à 10 ans
L’Afasec a également décortiqué l’évolution de la filière sur 10 ans. Ce qui est frappant est que la perception de la crise du personnel ne se reflète pas dans le volume. « Le nombre de salariés au galop est le même qu’en 2023, ou qu’il y a 10 ans, voire il augmente de 0,2 % sur la période, contrairement au nombre de chevaux et d’entraîneurs qui, eux, sont en baisse. Ce qui a changé pour les salariés est qu’avec la multiplication des courses, leur rôle a changé. Plus de salariés sont sur la route qu’il y a 10 ans. Ils sont donc mécaniquement moins nombreux à être présents dans les écuries. » L’autre évolution notable de ces 10 dernières années concerne la répartition géographique des salariés puisque l’on assiste à un transfert de l’emploi des Hauts-de-France vers la Normandie. « Il y a 10 ans, un tiers des salariés était dans les Hauts-de-France, alors qu’aujourd’hui on est plus autour de 30 – 31 %. Le Sud-Ouest et les Pays de la Loire restent stables, alors que la Normandie a gagné deux points. »