0,00 EUR

Votre panier est vide.

0,00 EUR

Votre panier est vide.

dimanche 29 décembre 2024

AccueilA la uneLe classicisme pour tous

Le classicisme pour tous

Le classicisme pour tous

Imaginez… Vous souhaitez lancer une écurie de groupe, axée sur des éléments au profil dit « classique » … et en ne déboursant pas plus de 70.000 £ ! Il y a des chances que l’on vous prenne pour un fou. C’est pourtant le pari réussi par Quantum Leap Racing.

Adrien Cugnasse

ac@jourdegalop.com

Au sujet du syndicat propriétaire de Tamfana, son cofondateur Eamonn O’Connor nous a confié : « Le syndicat a vu le jour en 2017. Jeremy Brummitt achète pour nous cinq ou six yearlings par an – dans une fourchette comprise entre 20.000 £ et 70.000 £ – et en tant que racing manager, il prend toutes les décisions concernant leur programme de course. Nous sommes un petit syndicat [à l’échelle britannique, ndlr] et dès le départ, nous avons connu une certaine réussite. Notre premier cheval, Flying Thunder (Archipenko), déniché pour 25.000 £, s’est classé quatrième des Horris Hill Stakes (Gr3). Nous l’avions bien vendu à Hongkong où il a remporté un Groupe. Quantum Leap Racing regroupe une quinzaine de membres et leur conjoint(e)s, sans aucune publicité, simplement grâce au bouche à oreille. Notre argument, c’est de leur proposer de diluer le risque, et d’augmenter les chances de toucher un bon, en prenant une petite partie de tous les chevaux d’une génération : 5 % de cinq yearlings, c’est cinq fois plus de chance de s’amuser que 25 % d’un seul cheval ! »

Eamonn O’Connor poursuit : « Contrairement à beaucoup de syndicats, nous évitons d’acheter des sprinters et de purs précoces. Ces 2ans sont acquis pour Royal Ascot et la majorité a déjà perdu beaucoup de sa valeur en l’espace d’une semaine. Il y a beaucoup d’appelés, peu d’élus, et une fenêtre de tir très réduite pour faire carrière. Car après la fin juin, que faites-vous de ces « hyper précoces » ? Les chevaux de tenue ont besoin de plus de temps et ils ne courent souvent qu’une fois ou deux, à l’automne de leur année de 2ans. Mais ce surcoût est compensé par le fait qu’ils sont régulièrement moins chers sur un ring. Savoir attendre, cela fait partie des choses que nous essayons d’inculquer à nos actionnaires. La complexité, l’apprentissage, les vertus de la patience… c’est aussi tout cela le plaisir des courses. La syndication représente une grande opportunité pour la filière de tenue en Europe. On voit clairement ce que cela apporte au Japon et en Australie [il est plus facile d’être patients en divisant les coûts, ndlr]. C’est le cheval de bataille de Jeremy Brummitt qui est par ailleurs le conseiller de Bjorn Nielsen [éleveur et propriétaire du champion stayer Stradivarius, ndlr]. »

La qualité du sang allemand

Jeremy Brummitt a acheté beaucoup de chevaux de tenue marquants, de Masked Marvel (Montjeu) à Russian Camelot (Camelot). Dans le cas de Tamfana, il a fait un « super coup » car la pouliche n’a coûté que 20.000 € chez BBAG où elle était présentée par le Gestüt Etzean, un des meilleurs haras allemands. Son père, Soldier Hollow (In the Wings), sera doublement représenté au départ. Le courtier et manager nous a confié : « Pourquoi aussi peu de gens en dehors de l’Allemagne se sont-ils intéressés à cet étalon ? Je n’en ai aucune idée. C’est un sire hyper régulier qui a transmis ses qualités de courage et de solidité. Chez nous [en Angleterre, ndlr], les origines allemandes sont regardées avec un certain dédain. Ces chevaux sont considérés comme « tout juste bons » pour l’obstacle. Pourtant, ce pays avec peu de juments ne cesse de sortir des éléments pour les grandes courses internationales et beaucoup ne sont pas du tout « terrain souple dépendant ». Le fait que l’élevage allemand – dans une certaine mesure l’élevage français également – soit resté fidèle aux courses classiques permet de comprendre pourquoi vous parvenez toujours à sortir des chevaux de niveau international, malgré une jumenterie plus faible, beaucoup moins de naissances et moins d’investissement. »

Pour en revenir à Tamfana, Jeremy Brummitt détaille : « La pouliche a coûté peu cher car elle présentait des cicatrices consécutives à un accident survenu à l’élevage lorsqu’elle était foal. Et son pedigree maternel était vierge de black type sur deux générations. J’ai choisi un individu plutôt qu’une page. En matière de pedigree, il faut avoir les idées larges. Il se trouve que dimanche, elle sera certainement la plus belle pouliche au départ. Elle a été capable de fini

...
VOUS AIMEREZ AUSSI

Les plus populaires