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samedi 15 mars 2025
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LA BELLE SAISON DE STÉPHANE PASQUIER

LA BELLE SAISON DE STÉPHANE PASQUIER

Jeudi 20 juin à Longchamp… Stéphane Pasquier remporte le Prix de la Porte Maillot (Gr3) avec l’attachant King Gold. Vendredi 21 juin, changement de décor et d’ambiance ! Il est à Royal Ascot où, en selle sur Calandagan, il fait sensation dans les King Edward VII Stakes. Le jockey revient sur sa belle première partie de saison.

Calandagan, pas une surprise

Calandagan avait une belle chance à défendre dans les King Edward VII Stakes. Sa victoire en elle-même n’était pas une surprise. Le style, en revanche, était assez époustouflant : gagner de six longueurs est une chose, mais gagner de six longueurs en remontant, de plus, tout le peloton, en est encore une autre. Le poulain a mérité un rating de 117 sur cette performance, ce qui le place au niveau Gr1. Le pensionnaire de Francis-Henri Graffard repousse ses limites à chaque sortie et tous les rêves sont permis. Stéphane Pasquier analyse : « Calandagan ne m’a pas vraiment surpris. Je savais que c’était un super poulain, et dans sa façon de galoper, il est de plus en plus délié. Il reste « un poil » compliqué, notamment au niveau des stalles, mais dans une course avec du rythme, il est capable d’accélérer très fort, il a beaucoup d’action. À Royal Ascot, il y en a eu, il a bien sprinté et il les a « écrabouillés ». Il est toujours sensible mais va dans le bon sens. »

Il s’agit de la deuxième victoire du jockey à Royal Ascot, après celle de Manduro (Monsun) dans les Prince of Wales’s Stakes (Gr1) en 2007 : « C’est toujours difficile de gagner chez les Britanniques. Il faut avoir de très bons chevaux. Tout simplement ! Royal Ascot est un meeting qui se prépare de longue date. J’avais gagné avec Manduro, lequel n’était pas une demi-portion. Que l’on remporte un Gr1, un Gr2 ou même un handicap, c’est toujours une saveur particulière que de gagner à Royal Ascot. C’est assez impressionnant, avec le monde, le roi… C’est à part. J’étais ravi de pouvoir monter là-bas cette année, cela m’a permis de voir du monde, notamment la famille Niarchos. J’ai un attachement très particulier à cette casaque. »

L’association avec Francis-Henri Graffard et les Aga Khan Studs

Stéphane Pasquier a connu un bon début de saison avec les pensionnaires de Francis-Henri Graffard et les couleurs princières. En plus de Calandagan, il y a eu la deuxième place de Zarir (Frankel) dans le Prix Ganay (Gr1) ou encore les bonnes performances de Shembala (Cracksman) du côté des Groupes pour stayers. Il a aussi été appelé, comme certains de ses confrères, pour Dolayli (K) (Siyouni), lequel devrait bien décrocher sa belle course d’ici la fin de l’année. « Mon association avec Francis-Henri Graffard et la casaque Aga Khan est la même que celle qui existe avec Mickaël [Barzalona, ndlr] ou Maxime [Guyon, ndlr]. C’est Francis qui choisit, tout simplement, en fonction des disponibilités des uns et des autres puisque nous ne pouvons pas donner notre priorité. Cela fonctionne bien et la casaque princière connaît une belle réussite. »

Une deuxième place dans le Diane

Stéphane Pasquier travaille aussi avec Nicolas Clément et il n’est pas passé loin de remporter le Prix de Diane. Cela s’est joué à une tête, avec Survie (Churchill). La représentante de Gérard Augustin-Normand confirmait le fort potentiel montré lorsqu’elle avait crevé l’écran dans le Prix Vanteaux (Gr3). Dans le Prix Saint-Alary (Gr2), elle nous avait un peu plus laissés sur notre faim mais son jockey nous explique : « Je n’étais pas franchement déçu dans le Saint-Alary. Il s’est passé un peu la même chose que dans la Poule d’Essai des Poulains avec Supercooled, avec des chevaux qui ont pu repiquer en dedans à l’open stretch. Survie, elle, s’est retrouvée un peu bloquée. Il y a eu différentes petites choses nous mettant dans l’embarras. Avant le Diane, j’étais content et plutôt confiant. Elle reste une pouliche froide, qui met toujours un peu de temps à se mettre en route. Sur les 2.100m de Chantilly, il a fallu un peu la secouer. Elle court bien et devrait tenir les 2.400m sans problème. »

Une frustration quand même

Être battu d’une tête dans un Gr1 est certainement rageant. Ce fut le cas avec Survie, mais ce fut aussi le cas dans le Ganay avec Zarir. Stéphane Pasquier ne sera pas présent dimanche à Saint-Cloud puisqu’il est à pied pour deux jours et il a déjà pris son joker pour la réunion de la Poule d’Essai, justement suite au Ganay. Un coup de cravache en trop, sanction immédiate. Dura lex, sed lex… Pour le jockey, la sanction reste trop dure : « La règle est la règle… Il faut la respecter. En revanche, ce qui me dérange davantage est la sévérité de la sanction. Deux jours de mise à pied d’office, sans même aspect de récidive, dans un Gr1 pour un coup de bâton en trop, je trouve que cela est un peu dur. Il suffit d’une claque sur l’encolure quand vous avez le passage pour dire « on y va ». Normalement, je suis rarement suspendu et là, j’ai pris deux jours suite au Ganay, où j’ai été battu d’une tête avec Zarir par Haya Zark, et dans le Diane avec Survie où je suis aussi battu d’une tête, et à chaque fois pour un seul coup en trop. Franchement, je trouve que c’est cher payé… »

King Gold, un succès qui fait plaisir

On se souvient des scènes de joie lorsque King Gold a remporté l’an dernier le Larc Prix Maurice de Gheest (Gr1), offrant un premier Gr1 à son entourage. Après un début d’année délicat, le pensionnaire de Nicolas Caullery a refait surface à Longchamp, le 20 juin, dans le Prix de la Porte Maillot (Gr3). « La victoire de King Gold m’a fait particulièrement plaisir ! Je suis ravi que l’on retrouve le cheval. Cet hiver, en Arabie saoudite et à Dubaï, je l’ai trouvé moins bien. À Longchamp, j’ai senti un cheval mieux dans sa peau. Vraiment, j’étais hyper content. Il gagne d’un nez sur le poteau, notamment car, par la force des choses nous sommes venus un peu tôt. C’était beaucoup d’émotions. Il a le moral, l’envie, retrouve son bon niveau et c’est de bon augure pour l’été. Dans l’ensemble, je fais plutôt un bon début de saison. Je ne suis pas dans la « quantité ». Ce qui me tient à cœur est de gagner pour les gens que j’apprécie et qui me font confiance. En ce sens, je trouve que le début d’année est plutôt bon. Et tant que les gens veulent de moi ! Je suis lucide et on sait que, dans ce métier, tout peut aller très vite dans un sens comme dans l’autre. Mais je ne pense pas à la retraite ! Je fais mon travail du mieux que je le peux, avec envie. »

Le vestiaire en 2024

Lors des classiques, il a été souligné qu’un certain nombre de chevaux entraînés en France ont été confiés à des jockeys britanniques, certes talentueux mais par essence moins expérimentés sur les parcours concernés et découvrant parfois les chevaux dans les « belles ». Les jockeys français sont-ils boudés ? « Cela ne m’a pas choqué. Ces jockeys ont aussi des contrats ou montent pour les propriétaires. James Doyle est le premier jockey de Wathnan, Chris Hayes venait de gagner les Oaks pour les couleurs Aga Khan… Je n’ai pas eu l’impression qu’il y en ait eu plus pour les jockeys britanniques que français dans le Diane. » Comment est l’ambiance dans le vestiaire ? « Cela se passe plutôt bien. Des petits conflits peuvent apparaître… mais c’est la vie d’un vestiaire ! Nous sommes de plus en plus souvent ensemble et je passe plus de temps avec mes copains jockeys qu’avec ma famille. Il vaut mieux que cela se passe bien ! Très franchement, je n’ai pas l’impression qu’il y ait plus de guerres qu’auparavant et je pense qu’à l’époque où il y avait Cash Asmussen et Yves Saint-Martin, cela devait être quelque chose ! Nous sommes ensemble tout au long de l’année, il faut se respecter. »

En revanche, le jockey est plus mitigé sur un point. S’il traverse moins la France que certains de ses confrères, il nous confie trouver que l’enchaînement des réunions, et notamment de leurs horaires, est de plus en plus difficile à gérer pour les pilotes : « Je trouve que la charge a augmenté, avec de plus en plus de semi-nocturnes. C’est loin d’être simple à gérer. On rentre à 23 h, on mange mal, on dort moins bien, il faut être à 6 h sur les pistes et la fatigue s’accumule. On monte en étant fatigué, les réflexes et la réactivité sont donc moins bons. Je vois beaucoup de mes confrères vraiment fatigués, plus qu’avant. Or, il faut de l’énergie pour monter. Et ce problème ne touche pas que nous. Je pense aussi au personnel, qui doit faire des journées extrêmement longues. Les semi-nocturnes, oui pourquoi pas, mais si vous en enchaînez trois de suite, cela peut devenir éreintant. »

RENDEZ-VOUS SAMEDI AVEC SUPERCOOLED (K)

Samedi, Stéphane Pasquier sera notamment associé à Supercooled (K) (Lope de Vega), pour la casaque Niarchos, dans le Prix de Saint-Patrick (L). Le poulain reste sur une sixième place dans l’Emirates Poule d’Essai des Poulains (Gr1), après avoir fait impression dans le Prix Machado (Classe 1). Il possède beaucoup de classe et une forte accélération, qu’il n’a pas pu utiliser pleinement avec les terrains très assouplis du début d’année. Les prévisions météorologiques sont fluctuantes et il faudra espérer que les orages pouvant arriver samedi ne viennent pas gâcher la fête, que ce soit sur la piste ou pour la toujours sympathique semi-nocturne « Oh ! Courses. » « J’adore Supercooled ! Nous avons manqué de chance dans la Poule d’Essai, avec le déluge qui s’est abattu juste avant la course et qui a assoupli la piste. De plus, des poulains qui ont un peu de talent ont pu plonger en dedans dans l’open-stretch, nous sommes venus à l’extérieur… Nous sommes sixièmes, certes pas loin, mais sixièmes… »

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