DISPARITION DE JEAN-LUC JARDEL
Parmi les fondateurs de l’Afac, éleveur de pur-sang arabes pendant plus de 30 ans, et longtemps à la tête d’une importante société de transport, Jean-Luc Jardel nous a quittés. Passé par les arabes de show, il a rapidement pris le chemin des arabes de course, comme il l’avait expliqué dans les colonnes de JDG Arabians : « Rapidement, j’ai compris que le show n’était pas une discipline très précise. À peu près à cette période, j’ai acheté une première jument de course, auprès de Martial Boisseuil. Mon deuxième achat fut Java, chez Jean Bacquela, dans le Gers, un marchand de chevaux qui était aussi une personnalité atypique. Java est la quatrième mère de Soko. Cette fille de Saint Laurent et de Nevada II avait une origine absolument magnifique. C’était déjà l’une des meilleures origines françaises. Et depuis, cette lignée n’a cessé de donner des bons chevaux à travers le monde. Y compris Nevadour qui est passée par Éric Dell’Ova avant d’arriver chez Renée Laure-Koch. » Jean-Luc Jardel a été à l’origine de bonnes juments comme Julie de Syrah (Djourman), gagnante et mère de Jarnin (Akbar). Mais son meilleur élève a été Soko (Nieshan), vainqueur par deux fois de la Doha Cup (Gr1 PA). Plus récemment, son élevage a sorti Socrates (Af Albahar), deuxième du Prix de Carthage (Gr2 PA). Sur la création de l’Afac, il nous avait raconté : « À l’époque où j’ai découvert les courses de pur-sang arabes, c’était encore une activité embryonnaire en France. Le programme français ne comptait qu’une dizaine d’épreuves. En 1989, un groupe d’éleveurs, dont je faisais partie, s’est rassemblé pour créer la commission des courses de l’ACA, qui est ensuite devenue l’Afac. J’en ai été président pendant un peu plus de 15 ans. Parmi les fondateurs, il y avait Yves Plantin, Guy Dell’Ova, Jean-Marc Valerio, Jean-Marc de Watrigant et Gilbert Cabanes. Nous étions jeunes et pleins d’espoirs ! Au départ, le grand défi était de trouver des financements. Nous étions même obligés de sponsoriser nous-mêmes certaines courses, en particulier à Toulouse. Petit à petit, nous sommes parvenus à convaincre France Galop d’augmenter les allocations. Ensuite, les sponsors sont arrivés. Si le développement ne fut pas évident, il s’est vraiment accéléré à partir de 1989. Avec, par exemple, l’augmentation du nombre de courses disponibles en France année après année. »
À la famille et aux proches de Jean-Luc Jardel, Jour de Galop adresse ses plus sincères condoléances.