0,00 EUR

Votre panier est vide.

0,00 EUR

Votre panier est vide.

mercredi 19 mars 2025
AccueilInstitutionComment le PMU développe son activité à l’international

Comment le PMU développe son activité à l’international

Comment le PMU développe son activité à l’international

Avec quelque 110 partenaires dans plus de 50 pays sur les cinq continents, le PMU est aujourd’hui le troisième opérateur mondial et le leader européen du pari hippique mutuel. Aymeric Verlet, le directeur de l’international au PMU, nous a expliqué comment l’opérateur historique entend consolider sa position.

Par Guillaume Boutillon

gb@jourdegalop.com

En 2023, l’international représentait 10 % du résultat de PMU, un chiffre multiplié par trois entre 2014 et 2023. « À l’international, il faut être patient. Ce sont parfois des années de discussions pour qu’un projet se réalise, explique en préambule Aymeric Verlet, le directeur de l’international au PMU. En effet, il faut, sur certains marchés, convaincre au préalable les gouvernements de l’intérêt de financer la filière hippique par le pari pour autoriser ce type de jeu. Grâce au travail mené par l’Institution, les partenaires internationaux ont énormément confiance en nos courses et nos chiffres sont là pour en témoigner. Nous sommes aujourd’hui un exportateur mondial de référence auprès des opérateurs de paris hippiques ! Ce leadership mondial s’appuie à la fois sur l’excellence des courses françaises, la qualité de l’offre de paris que nous proposons, la sécurité des systèmes et la capacité à innover du PMU, mais aussi sur la qualité des données du PMU et des images produites par le PMU avec le soutien d’Equidia. Aujourd’hui, à l’international, nous sommes aussi particulièrement reconnus grâce au nombre important de partants dans les courses françaises : ces courses ont en moyenne 11 partants toutes disciplines confondues. Proposer cette moyenne par course est un avantage significatif par rapport aux principaux organisateurs européens de courses. »

L’export en masse commune

En 2023, l’activité export du PMU a représenté 2,8 milliards d’euros d’enjeux à l’international. Ce montant est réparti de la manière suivante : 1,4 milliard en masse commune (c’est-à-dire quand des opérateurs étrangers agrègent leurs enjeux à ceux du PMU) et 1,4 milliard en masse séparée (quand les images et données des courses françaises sont concédées à des opérateurs étrangers pour qu’ils proposent ensuite leurs paris soit en mutuel, soit en cote fixe). « La masse commune sur nos paris avec les opérateurs étrangers représente environ 15 % des enjeux PMU. Le marché africain, qui est notre deuxième marché après l’Europe, a la particularité d’avoir une part de marché du Quinté+  supérieure à 50 % de son mix, compte tenu d’une espérance de gains bien plus élevée que tous les autres jeux offerts localement. » En termes de rémunération, les standards internationaux tournent autour de 3 % des enjeux en masse séparée et de 4 % en masse commune, variant en fonction des marchés et notamment de la fiscalité locale. Le PMU a un positionnement haut de gamme, compte tenu du niveau des courses françaises et de l’attractivité de sa masse d’enjeux, pratiquant en général des rémunérations plus élevées, au bénéfice de l’ensemble de la filière. En termes de disciplines, les pays nordiques et d’Afrique francophone ont une préférence pour le trot alors que les pays anglo-saxons jouent plus au galop. L’obstacle se concentre essentiellement sur le Royaume-Uni et l’Irlande.

L’export en masse séparée

C’est l’un des grands enseignements de ces dernières années : depuis trois ou quatre ans, la masse séparée ne cesse de progresser. « Nous avons encore quelques locomotives en masse commune comme avec le Hong Kong Jockey Club ou l’Afrique, mais la masse séparée augmente réellement, surtout grâce à la cote fixe. La cote fixe est un vrai levier de croissance depuis quelques années. Le Royaume-Uni et l’Irlande, pays historiquement en cote fixe, sont devenus un marché majeur à l’international pour le PMU grâce aux partenariats mis en place avec les bookmakers. Pour l’Angleterre par exemple, nous fournissons aux bookmakers un service adapté pour qu’ils établissent les cotes. »

L’envol de la cote fixe à l’étranger mais…

La cote fixe est donc devenue sur certains marchés comme l’Australie un levier de croissance depuis quelques années.  « Il est clair que le pari hippique en cote fixe est plébiscité dans certains pays ayant une forte culture hippique. Les opérateurs locaux s’adaptent à la demande, et le PMU également dans les offres qu’il y propose. Cependant la rentabilité pour les sociétés organisatrices est toujours moins élevée qu’avec le pari mutuel. En mutuel, le taux de produit brut des jeux est bien supérieur à celui de la cote fixe, comme on le voit en France avec les paris sportifs. Le pari mutuel reste donc un véritable atout du modèle français d’organisation des courses car il permet un financement pérenne de la filière. »

L’import repart de plus belle

L’import (la prise de paris sur des courses étrangères) a représenté 720 millions d’euros d’enjeux en 2023, soit presque 8 % des enjeux du PMU, moyennant une offre d’environ 5.000 courses, dont la moitié exclusivement sur le online. « Le PMU est en masse commune import sur les courses australiennes et hongkongaises avec les opérateurs locaux dont la masse d’enjeux est attractive pour nos parieurs. Les réunions les plus jouées sont celles du festival de Royal Ascot, de Cheltenham ou encore du week-end de l’Elitloppet. Certains opérateurs ont une stratégie de proposer un maximum de courses, quitte à ce qu’elles se déroulent en même temps que les courses françaises. La nôtre est différente puisqu’elle consiste à offrir un maximum de visibilité, au moins quinze minutes, à la course étrangère que nous proposons pour qu’il y ait le plus de temps possible pour jouer. Notre priorité reste l’offre des courses françaises et l’offre de courses étrangères vient en complément de celle-ci. »

Le cas de Hongkong et du Japon

Le PMU travaille extrêmement bien avec ses partenaires au Japon et à Hongkong, les deux premiers marchés du pari hippique en mutuel dans le monde. « Nous échangeons nos courses régulièrement avec le Hongkong Jockey Club, dont les parieurs ont joué 18,5 millions d’euros sur les Emirates Poule d’Essai par exemple. Le frein pour notre développement en Asie est que les deux gros pays que sont le Japon et Hongkong sont limités par des quotas de courses étrangères dans leur calendrier. Le Japon, par exemple, prend systématiquement le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe, mais pour les autres courses étrangères, c’est très restrictif : il faut notamment qu’il y ait un partant japonais, que ces courses appartiennent au top 100 FIAH et que nos prix de courses soient attractifs financièrement. »

Une masse commune mondiale permanente serait-elle possible ?

« Cela fait 25 ans que les opérateurs internationaux de paris hippiques y réfléchissent, sans aboutir. Aujourd’hui, ce sont essentiellement le PMU et le HKJC qui organisent ces masses communes mondiales mais avec leurs règles. Il faut savoir qu’il est beaucoup plus simple maintenant d’avoir des masses communes qu’il y a 10 ou 15 ans. Techniquement, cela ne pose plus de problème. Le vrai sujet est qu’il y a des freins dans chaque pays à adopter des règles communes pour les paris, car chacun a des règles différentes. Par exemple, le fait que le PMU transforme un pari au rang du dessous quand il y a un non-partant sur le Couplé et le Trio est impensable pour certains de nos partenaires, qui remboursent dans ce cas. Il y a également un sujet autour de l’harmonisation de la fiscalité des paris, variable d’un marché à l’autre, qui entraîne des niveaux de produit brut des jeux très différents selon les pays. Le PMU est extrêmement moteur et leader sur ce sujet, à travers le développement de sa masse commune sur les cinq continents. D’autre part, le PMU s’appuie sur la Word Lotteries Association dont il est membre, pour promouvoir le pari hippique en masse commune auprès de plus de 150 loteries dans le monde. D’ailleurs, lors du Congrès mondial des loteries qui aura lieu à Paris en octobre prochain, le PMU accueillera avec France Galop et la SETF, les participants de ce congrès lors d’une soirée courses à Vincennes le vendredi 25 octobre. »

VOUS AIMEREZ AUSSI

Les plus populaires