Le jour d’après
Louisa Carberry et les siens ont écrit une page de l’histoire des courses. Trois victoires dans le Grand Steeple-Chase de Paris (Gr1), pour un entraîneur aussi jeune, c’est quelque chose d’exceptionnel. Mais comme pour tous ceux qui embrassent cette profession, les grandes victoires sont acquises au prix d’efforts et de sacrifices énormes, de matinées pluvieuses et de soirées glaciales. Surtout si, comme elle, on est parti de (presque) rien. Friedrich Nietzsche disait : « La culture de la souffrance, de la grande souffrance, ne savez-vous pas que c’est là l’unique cause des dépassements de l’homme ? » Et l’obstacle est un sport qui vous malmène au plus profond de votre être. On souffre, on tremble et on a peur. Alors lorsque la grande victoire est là , on expérimente un sentiment puissant, à cheval entre la délivrance et l’euphorie. Le jour d’après l’exploit, Louisa Carberry nous a confié le long chemin qui l’a menée jusqu’à l’Olympe de l’obstacle français.
Adrien Cugnasse
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