Auteuil, mercredi
Prix Miror (L, Haies)
Kopeck de Mée, de plus en plus haut
Lauréat dans un fauteuil sur les haies de Senonnes et de Nantes, Kopeck de Mée (Masterstroke) a franchi plusieurs paliers en s’imposant en bon cheval dans le Prix Miror (L) devant deux autres très bons éléments, Karam le Rouge (K) (Muhtathir), qui a subi sa première défaite (relative) en obstacle, et Zéphyr de Beaumont (Masked Marvel). Rapidement en tête, le poulain d’André Pommerai nous a fait une belle frayeur sur la troisième haie. Puis il a bien sauté et, en face, Karam le Rouge l’a relayé. Kopeck de Mée a pisté ce dernier avant de revenir l’attaquer entre les deux dernières haies. Sur le plat, il a décroché ses rivaux pour l’emporter de quatre longueurs et demie devant Karam le Rouge et Zéphyr de Beaumont qui n’a rien lâché et se place de nouveau dans une Listed.
Un crack pour l’homme en forme !
Propriétaire-éleveur de Kopeck de Mée, André Pommerai vit une année 2024 exceptionnelle. C’est chez lui que le lauréat du Prix Ganay (Gr1), Haya Zark (Zarak), a été élevé par Odette Fau. Et il tient un nouveau bon sauteur avec Kopeck de Mée qui ne fait que progresser. Il nous a déclaré : « On m’avait dit que Kopeck de Mée était un crack et cela se confirme aujourd’hui ! David Lumet l’avait pré-entraîné et il m’avait dit que c’était un crack ! Il l’a fait calmement. Il a une action terrible. C’est le bonheur ! Il découvrait Auteuil mais il le fait vraiment très bien ! Il y a des chances qu’il vienne au pré, c’est le bon moment. Nous traversons une belle période ! Nous avons gagné en plat avec Haya Zark, dans le Prix Ganay, qui a été élevé chez nous par Odette Fau et son mari. Là nous gagnons cette Listed ! Je suis à la retraite et c’est un plaisir d’élever. Je tâche d’aller aux étalons confirmés quand je peux. Nous sommes basés à Mée, à côté de Craon. »
Première Listed pour Adrien Pageot
Jockey de Kopeck de Mée, Adrien Pageot a enlevé une première course principale dans ce Prix Miror. Il a déclaré au micro d’Equidia : « Tout s’est bien passé, exception faite de la troisième haie. Mais ensuite, il était bien tonique et j’ai eu un leader toute la ligne d’en face. Cela m’a permis de l’avoir concentré. Il ne faut pas le tendre, mais l’avoir à son travail. Je savais que Karam le Rouge était le cheval de la course. De ce fait, je l’ai laissé s’équilibrer pour venir attaquer l’avant-dernière puis la dernière. Le matin, il nous a fait voir de belles choses. »
Des faux départs incompréhensibles
Le grand favori, Karam le Rouge, a été très tendu par le faux départ et il a rendu de précieuses longueurs au départ. En face, emmené par son action et son allant, il a pris les commandes. Malgré toute sa débauche d’énergie, le poulain du haras de Saint-Voir, Imperium Racing, Anne-Sophie Pacault, Bertrand Collette et Frédéric Hector a donné un bon coup de rein sur le plat pour conserver la deuxième place face au bon et endurci Zéphyr de Beaumont. Son co-éleveur et copropriétaire, Nicolas de Lageneste (haras de Saint-Voir), nous a expliqué : « Il y a beaucoup d »incompréhension de par la façon dont sont donnés les départs. Le deuxième a même été plus mauvais que le premier… Karam le Rouge a été très tendu, contracté, et il a fallu faire un effort pour recoller au peloton. Il a beaucoup consommé et c’était compliqué d’aller au bout comme ça. Il est battu par un bon cheval et il en a devancé un autre. Les trois premiers sont de très bons éléments. Il sera mieux en steeple. Le matin, il ne saute que le steeple désormais et sa prochaine sortie aura certainement lieu dans cette discipline. Nous ne savons pas encore ce que nous allons faire… »
Le propre frère d’un lauréat en haies
Élevé par André Pommerai, Kopeck de Mée est un fils de Masterstroke (Monsun) et de Tartinette (Creachadoir), gagnante en plat et placée en haies. Il est le dernier produit de sa mère, disparue en 2020, et le propre frère d’Inédit de Mée, vainqueur en plat et en haies et placé en steeple. La deuxième mère, Tarte Fine (Goldneyev), a remporté deux gros handicaps en plat à Saint-Cloud sur 2.000m et 2.100m. C’est une souche de Gérard Samama, celle de Five Fishes (Mujtahid), gagnante du Prix Coronation (L), deuxième du Prix Corrida (Gr3 à l’époque) et troisième du Prix de Flore (Gr3), Sawasdee (Nikos), vainqueur du Prix Saraca (L) sur 2.000m, trois fois sur un podium de Groupe entre 2.000m et 2.400m, French Flag (Diamond Shoal), gagnant du Prix Edellic (L), et Call me Sam (Kaldoun), deux fois deuxième du Grand Prix de Lyon (L).