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vendredi 27 décembre 2024

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Faisal Al Rahmani : « Le galop français a le potentiel pour prendre des parts de marché à l’international »

Faisal Al Rahmani : « Le galop français a le potentiel pour prendre des parts de marché à l’international »

Depuis 2017, les Poules d’Essai sont sponsorisées par les Émirats arabes unis, via Emirates. Le partenariat est valable jusqu’en 2024. Faisal Al Rahmani, représentant de l’Abu Dhabi Sports Council et président de l’IFAHR (International Federation of Arabian Horse Racing), est optimiste pour l’avenir et souligne les liens profonds entre les Émirats et la France.

Jour de Galop. – Ce sponsoring dure depuis un certain nombre d’années. Quelle est la motivation derrière cette démarche ?

Faisal Al Rahmani. – Nous avons une stratégie de sponsoring au sens large et au niveau international. Si vous regardez le programme français pour les pur-sang arabes, probablement 40 %, peut-être même plus, sont soutenus par les Émirats arabes unis. The President of the UAE Cup – Coupe d’Europe des Chevaux Arabes (Gr1), qui se court dimanche à Longchamp, fait partie de ces épreuves. En ce qui concerne les deux Poules d’Essai, nous avons bien conscience qu’il s’agit de certaines des meilleures épreuves françaises, avec les autres classiques et l’Arc. Ce sont des compétitions reconnues comme faisant partie des meilleures au niveau européen. Notre partenariat avec le galop français dure depuis des années. Et nous avons l’ambition de le prolonger à l’avenir. Je souhaite être tout à fait honnête avec vous. Avec France Galop, nous avons toujours entretenu une relation de grande qualité grâce à une volonté claire des autorités hippiques françaises de soutenir notre démarche. Ce n’est pas nécessairement le cas ailleurs dans le monde.

Pourquoi la France ?

D’une part, je dois dire que nous sommes pleinement satisfaits du bilan de notre sponsoring jusqu’à présent. Mais je pense aussi que nous faisons un pari sur l’avenir et sur le fait que le galop français a le potentiel pour prendre des parts de marché à l’international. Au fil des années, j’ai pu constater la professionnalisation et la modernisation de votre filière française. C’est positif et cela se matérialise par une plus grande présence hors de vos frontières. La racine de tout ce changement, c’est l’élevage. Et les éleveurs français ont gagné en compétitivité. C’est un constat que je partage avec Son Altesse le cheikh Mansour bin Zayed Al Nahyan, vice-président des Émirats arabes unis. Nous sommes également d’accord pour dire que, chez les pur-sang arabes, les lignées françaises restent encore et toujours la colonne vertébrale du stud-book. Pour toute la communauté internationale du cheval arabe, la France représente une terre d’opportunité pour élever et faire courir à l’international. Le programme français est très complémentaire, d’un point de vue calendaire, de ses équivalents dans le Golfe. Son Altesse le cheikh Mansour bin Zayed Al Nahyan a une véritable passion pour le pur-sang arabe. Nous voulons que cette spécialité poursuive son développement. La France est historiquement un pays très fort, avec une véritable culture du pur-sang arabe de course. Mais cette solidité française n’a de sens que si elle fait partie d’un réseau européen. Il faut que les autres pays qui vous entourent se développent. Pour le bénéfice du pur-sang arabe en général et également celui des acteurs français, qui y trouveront des opportunités. Voilà la mission qui m’a été confiée. Désormais, nous avons aussi un programme ambitieux en Amérique du Sud.

À Abu Dhabi, le circuit local offre beaucoup d’opportunités à toutes les catégories de chevaux et l’ambition est de faire émerger de nouveaux visages, chez les entraîneurs, chez les propriétaires et chez les éleveurs. Que représente pour vous le fait de voir au départ de The President of the UAE Cup – Coupe d’Europe des Chevaux Arabes un entraîneur émirati de talent en la personne d’Helal Alalawi ?

C’est un vrai sportsman qui a un bon réseau professionnel en France. Il a l’ambition d’exposer ses chevaux au niveau international, et venir courir ici est une bonne manière de le faire. L’édition 2024 de The President of the UAE Cup – Coupe d’Europe des Chevaux Arabes n’a rassemblé que six partants. Mais en contrepartie, c’est un lot de grande qualité et nous reverrons ces chevaux dans les grandes épreuves tout au long de la saison 2024 au niveau international.

C’est aussi un signe de la force du marché chez les pur-sang arabes : la demande mondiale est forte et la France a vendu à l’exportation un nombre significatif de ses élèves. Enfin, les allocations pour cette race ont fortement augmenté au niveau international et cela ouvre de nombreuses opportunités. Je suis persuadé que, dans les années à venir, de nouveaux éleveurs et propriétaires, venus d’horizons très divers, vont se lancer dans le pur-sang arabe de course.

Par le passé, les acteurs du Golfe venaient acheter des chevaux ici et les relations commerciales n’allaient que dans un sens. Désormais, on voit des éleveurs européens acheter des juments chez nous. Également, les étalons nés dans le Golfe réussissent très bien en France, à l’image d’AF Albahar (Amer). De notre point de vue, c’est une réussite importante. C’est toute la région qui se développe sur le plan hippique. Sans internationalisation de la compétition, le marché ne peut pas tenir.

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