Hervé Naggar : « Il aura fait beaucoup de bien aux courses »

« Lorsque j’ai récupéré Olivier, il avait déjà gagné ses trois « Arcs » d’affilée et était déjà une vraie légende des courses. Au cours de la période où nous avons travaillé ensemble, nous avons gagné 54 Grs1 avec les pur-sang anglais. La victoire de Solemia (Poliglote) dans l’Arc restera un souvenir extraordinaire, comme celle d’Harbinger (Dansili) dans les King George Stakes VI & Queen Elizabeth Stakes (Grs1), et bien sûr Goldikova (Anabaa), dont l’épopée fut formidable à vivre. Professionnellement, c’est grâce à lui que tout a commencé pour moi. Lorsque Gary Stevens est arrivé en France en 2004, c’est Olivier, dans son salon, qui lui a conseillé de me prendre comme agent. J’étais à un moment de ma vie où je me demandais bien quel métier je pouvais exercer afin de rester dans les courses. Je n’avais jamais été agent de jockey, et si le métier existait déjà France, il n’y en avait que très peu. C’est lui qui m’a mis le pied d’étrier. Olivier m’a rejoint en juin de cette année-là. Nous avons collaboré de 2004 à 2015 avant qu’il ne parte voir ailleurs, puis revienne en 2021. J’aurai donc été son premier agent français comme son dernier. »

« Prendre sa retraite à 50 ans comme il le fait est magnifique, surtout quand on sait le mal qu’il s’est donné. En plus d’être un immense sportif, Olivier est une personne extrêmement généreuse. C’est vraiment quelqu’un de bien. Il aura fait beaucoup de bien aux courses et restera pour moi « Magic Peslier ». Il a inspiré toute une génération de jockeys. Le « Peslier » des années 90-2000 restera comme LA référence de la monte pure. C’était la monte intuitive : on le mettait sur un cheval et il lui parlait une langue que nous, nous ne comprenions pas… »