0,00 EUR

Votre panier est vide.

0,00 EUR

Votre panier est vide.

vendredi 22 novembre 2024

AccueilCoursesRégis Schmidlin : « Sur trois 3ans à l'écurie, deux ont pris du black...

Régis Schmidlin : « Sur trois 3ans à l’écurie, deux ont pris du black type »

Régis Schmidlin : « Sur trois 3ans à l’écurie, deux ont pris du black type »

Avec 10 chevaux, il est difficile (sur le papier) de lutter avec les grandes maisons de l’obstacle. C’est pourtant ce qu’est en train de réaliser Régis Schmidlin, un jeune entraîneur qui se distingue par sa capacité à faire émerger des sujets de talent pour Auteuil. 

Par Sacha Rochereau

sr@jourdegalop.com

Après une carrière de jockey au plus haut niveau, Régis Schmidlin s’est installé à Pringy en Seine-et-Marne. Il entraîne donc sur les pistes d’Anne-Sophie et Daniel Allard, où il veille sur une dizaine de pensionnaires. Dimanche dans le Prix Le Touquet (L), Rue Barbizon (Morandi) lui a offert une première Listed. Son mentor fait aujourd’hui partie des jeunes entraîneurs en devenir : « Dimanche, c’était surtout ma première victoire à Auteuil. C’est quelque chose que j’attendais depuis mes débuts car c’est là que j’ai obtenu la majorité de mes succès durant ma carrière de jockey. C’est pour ainsi dire mon “jardin”. J’avais du mal à atteindre le poteau en pole position et c’est finalement arrivé dans une Listed, avec une jument que nous avons façonnée depuis le début. Cela fait vraiment plaisir. Je suis satisfait de mes deux premières années en tant qu’entraîneur, d’autant que nous avons eu peu de chevaux. En 2023, nous avons travaillé avec une dizaine. Un effectif similaire cette année. Sur les trois 3ans que nous avons eus à l’écurie, deux ont pris du black type. Tous ont rempli leur contrat et s’ils pouvaient rééditer cette saison, cela serait très bien. »

Une victoire, des symboles

Lauréate de deux épreuves en steeple l’an dernier, Rue Barbizon est passée en vente en février où une nouvelle association s’est formée autour d’elle. Les copropriétaires ont fait le choix de laisser la pouliche à l’entraînement chez Régis Schmidlin. Un premier élément fort de cette histoire. Mais ce n’est pas tout. La 4ans appartient en effet pour partie à la famille Bryant. Or Régis Schmidlin a connu de grandes joies avec les “Bryant”, lorsqu’il était jockey, notamment grâce à Saint du Chenet (Poliglote), Tanaïs du Chenet (Poliglote) ou encore Ma Royale (Garde Royale). La pouliche a également été élevée par le regretté Jacques Bérès, autre soutien de la première heure du jeune entraîneur : « Jacques Bérès m’avait toujours promis de m’envoyer des chevaux. Et c’est ce qu’il a fait puisqu’il m’a confié une pouliche dès mes débuts. J’ai la chance d’avoir la confiance de la famille Bryant, ainsi que de Messieurs Peake et Macauley, qui m’ont fait confiance en rachetant la pouliche. Cette victoire est riche en symboles car ce sont des personnes qui ont beaucoup compté pour moi lorsque j’étais jockey. C’est vraiment plaisant de pouvoir leur rendre la pareille. Concernant Rue Barbizon, il n’y aura plus d’engagements “faciles” pour elle. Nous allons certainement devoir aller sur les bonnes courses… »

Le soutien de Dominique Hartmann

Présent depuis les débuts de l’écurie, Dominique Hartmann a actuellement trois chevaux déclarés à l’entraînement chez Régis Schmidlin : deux pouliches de 3ans ainsi que Terra Bella (Seabhac), placée à trois reprises au niveau Gr3 l’an passé. L’homme soutient grandement le jeune entraîneur : « Monsieur Hartmann est le mari de ma mère. Il n’avait quasiment pas eu de chevaux auparavant. Dès lors, il a voulu me donner un coup de pouce lorsque je me suis installé. Cela se passe bien puisque nous avons eu Halleluia (Martaline), qui a pris un peu de gains et qu’il a conservée comme poulinière. S’en est suivi Terra Bella et quelques autres. Il m’a toujours fait confiance en ce qui concerne l’achat des chevaux et j’ai carte blanche. Nous discutons ensemble du programme des chevaux, des engagements. J’ai eu la chance de pouvoir compter sur lui à mes débuts car, à l’époque, j’avais très peu de propriétaires… »

Pringy, comme à la maison

« J’ai choisi Pringy pour entraîner car j’habite à proximité. Après mon arrêt, je suis allé voir la famille Allard afin de monter chez eux et de découvrir les pistes. Je me suis rendu compte qu’il était possible d’y entraîner. Je connaissais bien Chantilly mais je n’avais pas envie de m’installer là-bas, car je suis bien en Seine-et-Marne. J’étais donc ravi de trouver un endroit proche de chez moi pour exercer ce nouveau métier. Nous disposons d’un anneau et d’une raquette. Les pistes sont en dénivelé. C’est l’un des aspects qui m’ont séduit. Je trouve que c’est vraiment appréciable pour les chevaux, à la manière de la piste des Lions à Chantilly ou de ce que l’on peut retrouver en Angleterre. Nous avons créé des obstacles et disposons de tout ce qu’il faut pour être performant. Preuve en est avec les résultats de l’écurie. Dans l’ensemble, nous avons pu travailler convenablement cet hiver. Nous avons eu tout de même beaucoup d’eau et cela continue. Mais c’est le cas pour tout le monde. Au niveau du gel, nous avons été embêtés une semaine ou deux, mais là encore, presque tout le monde est concerné. »

La stabilité

« Je ne me penchais pas trop sur la question de l’entraînement lorsque j’étais jockey. Bien sûr, je me rendais à l’entraînement tous les matins et j’étais en première ligne. Que ce soit chez Marcel Rolland, chez François-Marie Cottin, voire même en Angleterre. Progressivement, je me suis pris de passion pour cela. C’est arrivé vers la fin de ma carrière de jockey. Le vrai déclic s’est produit lorsque François-Marie Cottin a décidé d’arrêter. Je n’avais pas envie de me démener pour trouver des montes et je me suis dit que la perspective d’entraîner pouvait me convenir. D’autant que j’avais des bases solides d’entraînement grâce aux entraîneurs précités. Je n’ai jamais été free-lance et j’ai toujours aimé la stabilité et l’esprit d’équipe. Je trouve qu’il est intéressant d’avoir un “jockey maison”, qui connaît un peu les chevaux. Cela peut quand même faire la différence selon moi. Quand j’ai besoin de faire sauter mes chevaux sérieusement, je les emmène par exemple à Lamorlaye afin qu’ils travaillent avec des jockeys confirmés. Moi, je suis toujours opérationnel pour les dresser mais plus tout à fait dans le rythme pour leur donner un vrai travail… »

VOUS AIMEREZ AUSSI

Les plus populaires