La Teste va bientôt dépasser les 400 chevaux à l’entraînement

L’hippodrome de La Teste-de-Buch a conservé la totalité de son programme 2023, soit 16 courses d’obstacles et 132 courses de plat. Bon nombre sont réservées aux pur-sang arabes avec même une réunion, le 10 juillet, qui leur sera consacrée. À quelques heures du coup d’envoi de la saison, Jacques Le Dantec, réélu à la tête de la Société des courses en 2023, nous a confié : « Nous sommes extrêmement impatients de redémarrer la saison, d’autant plus que nous accueillons une étape du Défi du Galop. Nous allons proposer une excellente piste. Durant l’intersaison, nous avons acheté une tondeuse frontale, extrêmement performante. La coupe est beaucoup plus nette et beaucoup plus large également. Les équipes de Lionel Jouan, notre directeur technique, ont fait du très bon travail. »

La saison 2022 a été marquée par des incendies qui avaient provoqué l’annulation de réunions. L’année 2023 a vu l’écurie Sagara cesser son activité, et les effectifs de Christophe Ferland et Maurizio Guarnieri partir à Chantilly. Mais la sérénité est de retour à La Teste : « Nous avons un peu accusé le coup après tout ça, mais là, tout est reparti. Nous avons réussi à recruter de nouveaux entraîneurs. Ainsi Doris Schoenherr, Tiago Martins, Joachim Ferrera et Kevin Tavares nous ont rejoints, et nous sommes, à l’heure actuelle, au même niveau, voire au-dessus qu’il y a un an concernant le nombre de chevaux à l’entraînement [370 chevaux s’entraînent chaque jour, selon la Société des courses]. Toutes nos cours sont pleines. Je dirais qu’il nous faut encore 40 chevaux et le seuil de rentabilité sera atteint. Ces 40 chevaux nous les aurons, car il y a des demandes de boxes que nous ne pouvons pas honorer pour l’instant. Mais j’espère que ce sera bientôt le cas. Depuis 4ans, nous avons investi 500.000 € pour le centre d’entraînement. Il fallait le moderniser, au niveau des boxes et des pistes, lesquelles ont été entièrement drainées. Les entraîneurs ont pu travailler tout l’hiver, sereinement. Selon moi, ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la première course de 2ans de l’année a été remportée par un entraîneur de chez nous [il s’agit de Kevin Tavares, ndlr]. »

Hormis l’investissement réalisé pour le centre d’entraînement, aucun autre d’envergure n’a été effectué sur l’hippodrome cette saison. En réalité, le fait marquant pour l’hippodrome de La Teste aura été sa labellisation EquuRES en début d’année : « J’en suis très satisfait. Nous l’avons obtenu grâce à l’efficacité de notre directeur technique Lionel Jouan. C’est tout un ensemble, mais un gros travail a été fait en matière de bien-être animal, de gestion des déchets. Nous allons poursuivre cette démarche, sachant que tout ce que nous entreprenons s’inscrit sur du long terme. L’enjeu de l’eau est un sujet important. Nous réfléchissons à plusieurs possibilités, notamment à des rétentions d’eau. Surtout, nous attendons l’autorisation administrative, mais normalement nous devrions pouvoir bénéficier des eaux usées de la station d’épuration située à 150m de l’hippodrome, et ce pour arroser les pistes en sable. Le projet a été initié il y a trois ans maintenant. »

Atteint par la limite d’âge, Jacques Le Dantec a malgré tout choisi de poursuivre l’aventure à la présidence de la Société de courses de La Teste l’an passé : « Il restait beaucoup de projets à faire, c’est pourquoi je voulais continuer. Surtout, je suis très bien entouré. Une nouvelle équipe a été constituée et je suis extrêmement confiant pour La Teste. D’un point de vue économique, nous avons beaucoup d’entreprises partenaires pour cette nouvelle saison. Il y a un vrai dynamisme de ce côté-là. Le mérite en revient à notre directrice de la communication, Céline Bobacher. Je crois beaucoup en cette saison. Les maîtres-mots pour La Teste doivent rester « convivialité, élégance et excellence ». C’est comme ça que nous y arriverons. »