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samedi 28 décembre 2024

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Kabirkhan, le cheval de tout un peuple

MEYDAN (AE), SAMEDI

Kabirkhan, le cheval de tout un peuple

Le grand mérite de la Dubai World Cup (Gr1), c’est d’avoir régulièrement mis en lumière des nations hippiques qui ne font pas partie de l’élite internationale. Ce fut par exemple le cas de l’Uruguay qui, en 2007, s’était illustré grâce à Invasor (Candy Stripes). Il avait été élevé en Argentine par l’Italien Alessandro Miserocchi, avant de débuter en Uruguay où il fut un champion, et de rejoindre l’effectif de Kiaran McLaughlin aux États-Unis…

Propriété du cheikh Hamdan Al Maktoum, Invasor est resté dans le cÅ“ur des turfistes uruguayens grâce son succès dans la Triple couronne locale. La joie de ses copropriétaires, Pablo Hernandez et les frères Vio Bado, lors du succès d’Invasor dans la Dubai World Cup restera comme un des grands moments de l’histoire de l’hippodrome de Nad Al Sheba. Trois ans plus tard, dans un Meydan flambant neuf, le Brésil avait décroché le graal grâce à Gloria de Campeao (Impression), entraîné par le Français Pascal Bary pour un propriétaire suédois, Stefan Friborg, qui nous avait fait redécouvrir ce grand pays d’élevage oublié.

Samedi, cela sera peut-être le tour du Kazakhstan. Un pays qui s’est trouvé une idole hippique en la personne de Kabirkhan (California Chrome). Lauréat de l’Al Maktoum Challenge (Gr1), il est le deuxième favori de la Dubai World Cup. Son entraîneur, Doug Watson, n’a pourtant aucune pression : « Bien au contraire, c’est très amusant d’entraîner un cheval qui appartient à un propriétaire aussi passionné. Samedi, il sera soutenu sur place par des dizaines de supporters et aura même un pays entier derrière lui… »

Au nom du père

Le cas de Kabirkhan est bien différent de ceux d’Invasor et de Gloria de Campeao. En effet, il n’a pas été élevé au Kazakhstan et a été dégoté pour 12.000 $ (11.000 €) à Keeneland. Après trois courses dans son pays il est passé par la Russie avant d’établir domicile à Dubaï. Plus précisément dans l’écurie de Doug Watson, ex-assistant de Kiaran McLaughlin, professionnel qui est arrivé dans les Émirats bien avant la première World Cup. Propriétaire de Kabirkhan, Tlek Mukanbetkaliyev avait expliqué que le choix d’envoyer le poulain à Dubaï était lié au souvenir du succès de California Chrome (Lucky Pulpit) dans la World Cup (Gr1) 2016. Désormais exporté au Japon, l’étalon américain pourrait devenir le deuxième lauréat de World Cup père d’un gagnant de la grande course après Singspiel (In the Wings), qui avait remporté l’édition 1997 avant de produire Moon Ballade.

Pas comme les autres

Mardi matin, Doug Watson a rencontré la presse : « Kabirkhan a accompli dimanche son dernier travail sérieux et tout s’est bien passé. Dans la Dubai World Cup, il devra franchir plusieurs paliers. Mais il aborde le grand rendez-vous au top de sa forme. Il est arrivé chez moi car j’avais déjà entraîné avec succès des chevaux pour des propriétaires russes. Depuis ses premiers galops, j’ai compris que ce cheval sortait de l’ordinaire. Il est facile à entraîner et, en course, il fait ce qu’on lui demande. Je crois également qu’il apprend à chacune de ses sorties… »

Il a bien appris à s’élancer

Le petit point faible que nous avons pu relever lors des deux victoires de Kabirkhan à Meydan… c’est le départ. Doug Watson n’est cependant pas inquiet à ce sujet : « Depuis son dernier succès, nous avons beaucoup travaillé ce détail et Kabirkhan nous a rassurés. Samedi, la course s’annonce déjà assez difficile, sans compliquer les choses par un mauvais départ. On va non seulement croiser la route du tenant du titre, Ushba Tesoro, mais également celle de Senor Buscador qui a gagné la Saudi Cup, de Newgate qui a remporté le Santa Anita Handicap, ou encore de Derma Sotogake qui s’est classé deuxième de Breeders Cup Classic. Je pense que Kabirkhan va s’élancer correctement, ce qui est primordial. Il pourra alors se positionner non loin de la tête car je pense que la course roulera assez vite. Il possède beaucoup de vitesse pour un cheval de 2.000m et plus. Lors de son avant-dernier travail, les observateurs pouvaient même penser que Kabirkhan galopait comme un sprinter… » Le tirage au sort des places à la corde des Grs1 aura lieu mercredi soir.

Facteur Cheval, la confiance de Jérôme Reynier

Jérôme Reynier a suivi avec attention le canter de Facteur Cheval sur le dirt. Lors de la conférence de presse, il a déclaré : « Je suis très confiant ! Facteur Cheval n’est sorti des trois premiers qu’une seule fois dans sa carrière. Il a pris de la force et de la maturité avec l’âge et nous avons beaucoup appris sur son compte avec le temps. L’an dernier, il y avait beaucoup de monde et de bruit au rond d’Ascot et cela ne l’a nullement dérangé. Je pense que l’ambiance qui régnera samedi ne devrait pas l’affecter. Dès lors, il devrait performer au même niveau que celui démontré durant toute la dernière saison et, pourquoi pas, faire encore mieux… »

L’escadron Ballydoyle 

La sortie des sept représentants de Ballydoyle, en file indienne derrière Tower of London (Galileo) et Auguste Rodin (Deep Impact), n’est pas passée inaperçue. Pat Keating, premier garçon de voyage d’Aidan O’Brien, a déclaré : « Les chevaux sont arrivés tôt dimanche et tous affichent un magnifique état. Ils ont effectué un tour de piste au trot et un petit canter de 1.400m. Avant la course, ils intensifieront un peu plus l’exercice mais l’important est que tous soient en bonne santé et en pleine condition ».

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