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jeudi 26 décembre 2024

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Lucie Pontoir

Jour de Galop. – Comment Jazz Manouche est-il rentré ? Dans quel état d’esprit êtes-vous quelques jours après la course ?

Lucie Pontoir. – Le cheval est très bien rentré. Il va bénéficier d’un break d’une bonne semaine, ne faire que du footing afin qu’il puisse bien récupérer. Il n’a pas pris dur, c’est le plus important. Me concernant, dimanche matin, à 5 h 30, lorsque je me suis réveillée, j’ai pensé que j’avais rêvé (rires) ! Finalement, tout était bien réel ! J’ai des étoiles dans les yeux mais je me suis rapidement reconcentrée. Les émotions redescendent progressivement…

Le Prix Murat face à Il Est Français, cela ne vous inquiète pas ?

Il Est Français (K) (Karaktar) est un très bon cheval. Cela étant, Jazz Manouche sera monté dans le même état d’esprit que dans le Prix Robert de Clermont-Tonnerre. Ce sera une préparatoire. Et si nous sommes battus par Il Est Français, nous serons quand même pleinement satisfaits. Jazz Manouche a un physique incroyable et un gros mental. J’ai rarement vu des chevaux comme lui. La distance du Grand Steeple ne devrait pas le gêner. Il est bon sauteur. C’est d’ailleurs ce que je préfère dans l’obstacle. Lorsque je regarde Jazz Manouche, je suis comme une petite fille…

Parlez-nous de votre rencontre avec ses propriétaires, Alexandrine et Jean-Louis Berger…

Lorsque je me suis installé à Maisons-Laffitte, ils sont venus nous rendre visite à l’écurie. Ils ont regardé mes infrastructures, ma manière de travailler et l’entente s’est fait naturellement. Depuis, la collaboration se passe très bien.

Samedi, après la victoire de Jazz Manouche, vous avez également évoqué d’autres personnes comme Jean-Marc Baudrelle et Damien Mescam…

J’ai eu la chance de côtoyer Jean-Marc Baudrelle. Il m’a appris des tas de choses, notamment la préparation d’un cheval d’obstacle. J’ai engrangé énormément d’expérience à ses côtés. Quant à Damien Mescam, c’est un ami de longue date. D’ailleurs, quand j’y repense, lorsque j’avais 14 ou 15 ans, nous avions une très belle « promo » à l’école du moulin à vent de Chantilly. J’étais dans la même classe que Damien Mescam, Mickaël Barzalona, Pierre-Charles Boudot ou encore Alexis Poirier. Damien et moi, nous nous sommes tout de suite bien entendus. Il a toujours été disponible et j’ai pu lui faire confiance. Pour le moment, nous réalisons quasiment un sans-faute ensemble.

Quelles ont été vos expériences avant de passer votre licence ?

J’ai beaucoup voyagé à l’étranger. Cela m’a énormément apporté. J’ai pu voir plusieurs façons de travailler, une approche différente du cheval. Le pays qui m’a le plus marquée, c’est l’Australie, où je suis resté cinq ans. Chez Chris Waller, j’ai été la cavalière de la championne Winx (Street Cry). Pour autant, je ne cache pas que j’ai forcément une attache particulière avec notre pays. La culture du cheval me paraît innée en France.

Vous êtes installée depuis 2021. Comment jugez-vous votre évolution ?

C’est difficile de se rendre compte, d’autant que je ne veux pas rester sur mes acquis. J’ai vraiment l’envie d’avancer et de ne surtout rien lâcher. C’est ainsi que l’on réussit à progresser au fil du temps.

Comment votre quotidien est-il rythmé ?

Le travail, tous les jours. Je monte à cheval au quotidien. Dans notre métier, il faut être polyvalent. Cela tombe bien car c’est tout ce que j’aime. D’ailleurs, lorsque j’avais arrêté les chevaux, j’ai rapidement repris car cela me manquait. À côté de cela, j’ai également ma vie de maman. Tout ce qu’il faut pour être heureuse !

Est-ce une volonté de votre part d’avoir des partants en plat et en obstacle ?

J’ai presque tout appris chez des entraîneurs de plat. Mais chaque cheval a sa discipline de prédilection. Si j’ai un bon cheval en plat, je l’exploiterai de la même manière qu’un cheval d’obstacle. Il faut savoir les écouter.

Quels sont les avantages du centre d’entraînement de Maisons-Laffitte ? Et les inconvénients ?

Le centre d’entraînement de Maisons-Laffitte est idéal. Sa réputation n’est plus à prouver avec les bons résultats de monsieur Bietolini et ceux de messieurs Lerner. Tout le personnel du centre est à notre écoute. On avance main dans la main, c’est très important. Je ne lui vois pas d’inconvénient. Je ne compte surtout pas changer d’endroit !

Quelle est votre vision sur les courses en général ?

Premièrement, j’étais très satisfaite de voir qu’il y avait du monde pour la reprise d‘Auteuil. Certes, il y a encore beaucoup de choses à faire pour la nouvelle équipe de France Galop. En Australie, l’ambiance aux courses m’a beaucoup marquée. Il y a un engouement très fort de la population. En France, je trouve qu’il y a eu des améliorations. Je pense notamment aux journées « hippodromes en famille » organisées par France Galop. Parfois, j’ai pu emmener mon fils afin qu’il puisse profiter des animations. Il était très heureux ! Les courses (re)commencent à faire parler d’elles, c’est prometteur. La nouvelle génération se fait connaître progressivement. J’espère que les équipes de France Galop vont pouvoir suivre.

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