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jeudi 26 décembre 2024

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Les recettes de Pau

Jour de Galop. – Que vous inspirent les bons chiffres du meeting ?

Jean Brouqueyre. – D’abord qu’il n’y a pas de fatalité dans la vie : quand on met des choses en place, cela fonctionne. Tout ça est une histoire d’équipe. Que ce soient les équipes de l’hippodrome, mais aussi nos partenaires, les jockeys, les entraîneurs ou encore les propriétaires, tout le monde, à son degré, contribue à faire de nos courses une fête populaire où les gens se font plaisir. Peu d’hippodromes en France offrent une telle ferveur. L’ADN de Pau est l’obstacle et les gens viennent chez nous pour vivre ce spectacle. Notre fil rouge a toujours été de faire en sorte que les courses soient à la hauteur de l’événement. Quand je vois que nous n’avons pas eu un tombé le jour du Grand Prix et que quatre chevaux sont tombés dimanche (+ 1 tombé jockey, sur 12 courses au total), je suis très satisfait.

Sur la fréquentation, comment expliquez-vous cette hausse de 27,66 % sur le meeting ?

Ces bons résultats sont le fruit d’une communication que nous avons mise en place depuis plusieurs années. La hausse de la fréquentation ne doit rien au hasard, car nous avions déjà eu un frémissement avant la Covid. N’oublions pas que lors du meeting 2019/2020, nous avions accueilli plus 56.000 personnes. Cela fait des années que nous bâtissons un plan solide sur la communication, mais aussi sur la restauration, l’accueil, les animations… tout cela en lien avec un programme des courses qui est suivi. Concernant le public, il faut se poser la question suivante : pourquoi vient-il aux courses ? Que vient-il rechercher ? La réponse est simple : le public vient bien sûr pour les courses, pour voir un spectacle, mais aussi pour passer du bon temps. Ce dernier point signifie que nous devons disposer d’une belle offre de restauration ou encore d’un large éventail d’animations. Chaque année, depuis 10 ans, nous progressons d’un cran sur ce sujet. Si l’on ne se trompe pas, on ne fera que « grossir ». Je suis sûr que nous avons encore une belle marge de progression.

Augmentation de la fréquentation rime aussi avec augmentation des recettes… Quel montant cela représente-t-il désormais pour Pau ?

Hors pari hippique, un meeting comme le nôtre génère aujourd’hui 350.000 € au niveau de la restauration. À ce chiffre, il faut ajouter autour de 150.000 € de partenariats commerciaux. Cela peut vous sembler bien, mais d’autres hippodromes font mieux. L’idéal serait que chaque spectateur dépense 10 €, hors pari hippique. Nous en sommes encore loin mais nous devons tendre vers cela.

Avez-vous vu un nouveau public venir sur votre hippodrome ?

Il est difficile d’avoir des certitudes car nous ne sommes pas suffisamment nombreux pour bien analyser les comportements et les flux de nos clients. Depuis quelques années, ce qui a changé, c’est que notre communication était davantage centrée sur Pau intra-muros. Là, nous l’avons vraiment étendue aux communes voisines, voire bien au-delà. Idem concernant les moyens de communication. La presse régionale, la radio, les réseaux sociaux ou encore l’affichage en ville ou sur les bus, nous permettent de toucher plus de gens. Cela nous a forcément ramené de nouveaux visages.

Quels sont vos axes d’amélioration ? Et avez-vous déjà un objectif pour l’an prochain ?

Concernant le public, nous allons continuer de travailler sur les zones de restauration et de paris. Cette année, nous avions mis des guichets à l’extérieur. Cela a bien fonctionné et nous allons continuer à le développer l’an prochain. L’autre axe d’amélioration sera l’accueil des propriétaires. Nous réalisons déjà des choses mais je voudrais que nous allions encore plus loin. Nous allons débriefer avec les équipes afin de voir ce qui peut être fait.

Franchir le cap des 100.000 personnes, vous y pensez ?

Il y a un paramètre important, celui de la météo. Nous avons eu plusieurs jours de pluie lors de nos réunions de décembre, mais malgré tout, la fréquentation était bonne. Cela prouve que nos infrastructures nous permettent aujourd’hui de bien faire, même si la météo joue contre nous. C’est un point très important pour l’avenir. Faire venir 20.000 personnes [ils étaient un peu plus de 10.000 dimanche, ndlr] un jour de Grand Prix ou de cross me semble possible. Si nous continuons à améliorer nos infrastructures et la qualité de nos services, je pense que nous serons capables d’enregistrer des meetings à 100.000 personnes.

Les grands indicateurs

– Réunion du Grand Cross

10.291 entrées

PMU 5.881.856 € + 2 %

PMH 96.732 € (+ 14,12 %)

– Meeting

70.164 entrées (+ 27,66 %)

PMU 163 M€ (- 2,95 %)

P.M.H. 1.141.710 € (+ 12,68 %)

Le palmarès du meeting d’obstacle

Chez les propriétaires

Rang Propriétaire Chevaux diff. Partants Victoires Places  Gains tot.
1 Mme Patrick Papot 16 32 8 17 237.820 €
2 Mme Daniela Mele 9 21 4 12 188.250 €
3 Écurie Patrick Joubert 12 24 3 16 165.210 €

Chez les éleveurs

Rang Éleveur Chevaux diff. Partants Victoires Places  Primes tot.
1 Guy Cherel 7 26 6 15 31.855 €
2 Jacques Cyprès 15 33 7 18 31.282 €
3 Haras de Saint-Voir 6 15 6 6 17.578 €

Chez les entraîneurs

Rang Entraîneur Chevaux diff. Partants Victoires Places  Gains tot.
1 Mme Daniela Mele 43 100 17 59 740.935 €
2 Emmanuel Clayeux 40 83 10 59 440.740 €
3 François Nicolle 27 64 6 43 373.950 €

Chez les jockeys

Rang Jockey Chevaux diff. Partants Victoires Places Gains tot.
1 Felix de Giles 51 80 14 52 560.185 €
2 Gabin Meunier 23 42 9 23 320.305 €
3 Thomas Beaurain 34 55 8 30 274.850 €

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