L’horizon s’éclaircit à Dragey
La situation évolue positivement pour Dragey. Jeudi 18 janvier, le Conseil de communauté d’agglomération Mont-Saint-Michel Normandie a décidé de réduire considérablement le montant de la redevance versée par l’association Galop Baie, laquelle gère le site. D’autres bonnes nouvelles sont espérées dans les semaines qui viennent pour le centre d’entraînement qui accueille autour de 250 chevaux.
« Lors de l’ouverture du site en 2014, la redevance que nous versions à la communauté d’agglomération était de 15.000 €. Depuis elle n’a cessé d’augmenter, passant à 25.000 € en 2016 et à plus de 32.000 € en 2023, explique Jean Picard, le président de l’association Galop Baie. Il était convenu que la redevance soit révisée en fonction des comptes et du bilan de l’association. En 2016, des parcelles de sept hectares auraient dû être vendues à des entraîneurs. Nous aurions dû, à ce moment-là , gagner une centaine de chevaux de plus et la manne financière qui allait avec, sauf que ces parcelles n’ont jamais été cédées ! Les promesses n’ont pas été tenues et jeudi, la communauté d’agglomération l’a reconnu. Le Conseil communautaire qui s’est tenu a réuni les représentants de 143 communes. Après un vote assez houleux, les élus communautaires se sont prononcés (79 voix) pour la réduction de la redevance, mais uniquement sur les années 2022 et 2023. Le tarif, pour ces deux saisons, a été ramené à son montant initial de 15.000 €. Cette très bonne nouvelle va nous permettre de « respirer » un peu financièrement. »
Un équilibre toujours précaire
Jean Picard a tout de même tempéré : « La communauté d’agglomération nous a déjà avertis que cette baisse de redevance ne serait pas pérenne. Le problème n’est donc toujours pas résolu, d’autant plus qu’ils veulent toujours vendre le site mais que personne ne s’y intéresse. D’autre part, contrairement à ce que peut dire la communauté d’agglomération, nous ne leur coûtons rien. Nous avons même payé de notre poche 68.000 € de frais dont elle devait s’acquitter en tant que propriétaire. France Galop nous a déjà informés que la société mère n’achèterait pas le site, contrairement à ce qu’espérait la communauté d’agglomération. Pierre Préaud, le secrétaire général de la Fédération nationale des courses hippiques, a prévu d’organiser une réunion sur site dans les semaines qui viennent afin que les choses puissent enfin se décanter. Seront également présents les élus locaux et le président du Conseil régional du galop de Basse-Normandie, François Grandcollot. Le premier objectif de Pierre Préaud, sur lequel nous sommes parfaitement d’accord, est de parvenir à récupérer ce que nous avons payé à la place de la Communauté d’agglomération. Le second, à défaut de voir France Galop acheter le site, est de faire en sorte que l’aide que nous percevons soit plus conséquente, du moins plus équilibrée par rapport à ce que peuvent coûter les centres de Chantilly, Deauville ou Maisons-Laffitte. » Réponse dans les prochaines semaines.