Les courses se nourrissent d’allocations. Et celles-ci proviennent en très grande majorité du PMU. Comment voulez-vous travailler avec votre filiale ?
Vis-à -vis du PMU, mon expérience personnelle de l’entreprise et du rôle d’un administrateur me conduira à être un actionnaire actif et positif. Je souhaite être dans la construction de la stratégie et l’accompagnement de son exécution, avec le management. Aujourd’hui, je le vois au quotidien dans mon métier, les conseils d’administration ont beaucoup évolué : il est loin le temps où ils n’étaient que de simples chambres d’enregistrement. Dans mon rôle actuel, j’accompagne et je conseille de nombreux présidents et directeurs généraux dans leurs relations avec leur conseil d’administration et je peux vous dire qu’ils sont challengés ! Ma conviction, c’est qu’un administrateur peut être aussi un « activateur », qui stimule l’équipe dirigeante pour qu’elle exprime le meilleur d’elle-même.
Quand un président change, ce qui sera nécessairement le cas cette année, on se pose toujours la question : évolution ou révolution ?
Ce débat est assez théorique. Trop théorique à mon goût. Je préfère l’illustrer par une situation réelle et concrète : celle de la croissance et de la fidélisation du propriétariat. Sur ce sujet, je le dis clairement, je souhaite poursuivre et accélérer les recommandations qui émanent des travaux de Frank Walter sur le propriétariat. J’adhère pleinement au plan, qui propose des mesures dès 2024 pour améliorer l’accueil et la fidélisation de nos propriétaires. Mais il faut dans la foulée passer à la conquête avec des moyens de communication forts et des investissements réguliers – sinon nous risquons une attrition rapide de nos nouveaux arrivés. Nous avons donc besoin d’une accélération considérable et je suis prêt à y consacrer les investissements nécessaires. Le cap est bon ; il faut désormais mettre du rythme. Ce sujet est d’ailleurs un bon exemple de la manière dont je pense qu’il est bon d’agir : dans la continuité, avec une transformation accélérée, pour avoir un France Galop plus efficace au service de ses membres. Le propriétariat en est l’un des piliers, mais il faudra agir de la même façon pour répondre aux attentes des membres sur les autres grands sujets qui nous concernent tous. En mode accélérateur et dans le respect de la tradition.