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lundi 23 décembre 2024

AccueilA la uneMargaux Collomb : « L’année de ma vie »

Margaux Collomb : « L’année de ma vie »

Margaux Collomb : « L’année de ma vie »

Originaire de Lyon mais installée à Marseille depuis quatre petites années, Margaux Collomb a porté haut les couleurs tricolores tout au long de la saison 2023, lors du circuit mondial des amateurs, remportant ainsi le titre de championne du Monde Longines Fegentri. Depuis son obtention de la licence de cavalière en 2010, elle s’est offert 27 gagnants et une cravache de bronze en 2021. Collaboratrice commerciale chez AXA, Margaux Collomb, âgée de 33 ans, est revenue sur son parcours et sa fabuleuse aventure lors de ce championnat.

Par Rose Valais

rv@jourdegalop.com

Du concours aux courses

« Mes parents ne sont pas du tout issus du milieu et moi, j’ai dans un premier temps monté des chevaux de concours. J’ai découvert le monde des courses grâce à un ami, Eddy Seguin, qui travaillait chez Maxime Cesandri. Originaire de Chazey-sur-Ain, je me suis rendue sur le centre d’entraînement avec des amies pour le voir. Là-bas, j’ai rencontré Henri Gelhay, lequel m’a proposé de venir monter au sein de son écurie. Cela tombait bien puisque je cherchais du travail avant de passer mon monitorat. L’entraîneur grec Christos Theodorakis s’était installé depuis peu sur le centre d’entraînement. J’ai réalisé un essai chez Henri puis j’ai rejoint pour six mois l’écurie de Christos Theodorakis grâce à Emmanuel Chevalier du Fau. Il ne parlait pas français, et découvrir le milieu des courses en anglais a été un peu folklorique mais j’ai tout de suite accroché, c’était un patron formidable. Ensuite, je suis allée monter chez Maxime Cesandri puis Marc Pimbonnet, et en 2010, j’ai passé ma licence de cavalière. Après avoir obtenu mon BPJEPS pour être enseignante d’équitation j’ai réalisé un BTS afin de devenir assistante de gestion des entreprises. En ce moment, je monte chez Christophe Escuder, Fabrice Vermeulen, Jérôme Andreu et un peu chez Manon Scandella. »

Un rêve devenu réalité

« C’est un rêve de petite fille. Barbara Guenet n’arrêtait pas de me dire qu’il fallait que je participe à la Fegentri. Mais je ne pensais pas qu’un jour cela se réaliserait car je n’étais pas tête de liste… Lorsque Paul-Henri de Quatrebarbes m’a appelée, c’était un vrai cadeau de Noël ! J’ai la chance d’avoir un patron formidable qui m’a autorisée à me libérer pour les différentes étapes, tout au long de la saison. Les filles de la Fegentri sont devenues de très bonnes amies. Humainement, cette expérience est vraiment hors du commun. Je suis championne du monde… Je n’arrive pas à dire ces mots… Je suis retournée travailler mais j’ai l’impression d’être Cendrillon. C’est vraiment la plus belle année de ma vie. Je souhaite remercier le club, Victoria Mion, Laurence Azemard, la Fegentri dont Charlotte Rinckenbach, mes amis, ma famille, les pays qui nous ont accueillis, Matthieu Havart, mes coéquipières de Fegentri… En fait, il faut croire en ses rêves car tout peut arriver ! »

Ses plus beaux souvenirs

« La première victoire a été un très bon souvenir… Lors de cette étape en Allemagne, j’ai changé trois fois de cheval ! Mais je pense que le doublé réalisé en Turquie va rester gravé dans ma mémoire. Trois jours avant l’étape, je venais de perdre ma grand-mère et, il y a deux ans, lors de cette même course, Esther, représentante hongroise, était décédée suite à une chute. J’ai pu honorer leur mémoire. La dernière étape à l’île Maurice a également été forte en émotion. Ida Tandberg, la représentante norvégienne, pouvait très bien la remporter et me passer devant. Mais j’ai terminé deuxième, ce qui m’a permis de garder l’avantage au classement ! C’était incroyable, j’ai pu passer quelques jours là-bas et profiter un maximum. Aux courses, l’ambiance était folle ! En plus, Jérôme Pilot, le seul amateur de l’île Maurice, a pu monter avec nous en portant les couleurs de sa famille. En fait, après chaque étape, je suis revenue en France avec de magnifiques souvenirs. J’ai pu gagner en Allemagne, en Belgique et deux fois en Turquie. Tout au long de l’année, je ne pouvais pas rêver mieux que d’être accompagnée de Matthieu Havart. Nous ne nous connaissions pas avant cette aventure. Il est vraiment top ! Nous avons partagé de très bons moments ensemble, à l’image d’une étape à Pise où mes amis et ma famille étaient présents. »

Ses meilleures anecdotes

« Je ne pourrais pas parler de mauvais souvenirs car j’ai eu beaucoup de chance tout au long du championnat. Lors de la première étape en Allemagne, j’ai failli ne jamais retrouver ma valise. J’avais une correspondance en Allemagne mais il y avait du retard. J’ai couru pour prendre mon deuxième avion mais malheureusement ma valise n’a pas fait de même. En plus, j’étais au régime ! Mais tout s’est bien terminé puisque je l’ai reçue une heure avant la course… Au Maroc, mon étrivière s’est ouverte en sortant des stalles de départ. Je me suis dit : « Comment les Indiens faisaient avant ? Souviens-toi de tes cours de mise en selle et débrouille-toi ! » Au final, j’ai terminé troisième mais après le poteau d’arrivée, je me suis laissée tomber, sans mal. »

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