Deauville, samedi
Prix Arcangues – Polytrack Challenge (L)
Goya Senora se rappelle à notre bon souvenir
« Je me suis fait beaucoup de souci avec ce cheval car, l’an dernier, j’ai commis l’erreur de le courir dans le Prix du Cadran (Gr1)… J’en ai d’ailleurs pleuré toute l’année ! Goya Senora avait trop souffert dans cette course et je m’en voulais beaucoup d’autant qu’il ne méritait pas cela… » Voici les mots de Yann Barberot, l’entraîneur du lauréat de la deuxième étape du Challenge hivernal, le Prix Arcangues (L), sponsorisé par Polytrack. Il faut dire que, depuis sa neuvième place dans le Cadran, le représentant d’Alain Jathière et de son éleveur, l’écurie haras des Senora, éprouvait des difficultés à retrouver son niveau d’antan. Dernièrement, Goya Senora (Anodin) avait refait surface dans un Quinté sur le tracé du jour en finissant bon quatrième. Cette course lui aura sans aucun doute redonné le moral, d’autant que Goya Senora affectionne la P.S.F. de Deauville…
Parti avec un bon numéro de corde (4), Goya Senora a ainsi pu bénéficier d’une course idéale dans le dos des animateurs. Bien détendu, il est entré dans la dernière ligne droite avec des ressources. Venu en pleine piste au poteau des 400 derniers mètres, Goya Senora a un peu tardé avant d’enclencher. Mais, lorsqu’il a senti qu’il avait la mesure de l’animatrice, Zariyannka (First Defence), Goya Senora a passé la surmultipliée, pour l’emporter finalement assez sûrement par deux longueurs. Encore dernière à l’entrée de la phase finale, Amneris (Dubawi) a refait le champ de courses pour s’emparer de la deuxième place tout à la fin. Elle devance de trois quarts de longueur le visiteur Max Mayhem (New Bay), qui complète le podium.
Il n’ira pas disputer la finale à Cagnes
En remportant la deuxième étape du Challenge d’hiver, Goya Senora empoche 50 points. Cette victoire lui donne le droit de disputer la finale pour espérer empocher les 30.000 € promis au vainqueur mais Yann Barberot préfère faire l’impasse sur le Grand Prix de la Riviera Côte d’Azur (L), le 27 janvier, à Cagnes-sur-Mer : « Je suis vraiment ravi de le retrouver aujourd’hui, sur une piste qu’il adore. À l’écurie, je n’ai pas beaucoup de vieux chevaux. Il corrige les erreurs que j’ai faites et cela fait plaisir. Dernièrement, Goya Senora avait pris du moral dans un Quinté car il avait bouclé son parcours avec des ressources. C’était parfait pour arriver sur cette Listed. Il n’ira pas courir la finale du Challenge d’hiver car c’est sur 2.000m, une distance un peu courte pour lui. »
Du black type pour Amneris…
Âgée de 3ans, Amneris (Dubawi) était la cadette de cette épreuve, face aux « vieux », et pourtant la représentante de Juddmonte a été impressionnante pour son premier essai sur la P.S.F. Samedi, elle tentait de décrocher du black type pour la troisième fois et, après un échec dans le Prix Solitude (L), elle se rattrape de la meilleure des manières en s’offrant une honorable deuxième place. Joint par téléphone, Francis Henri Graffard nous a indiqué : « Malheureusement, nous n’avions pas un bon numéro de corde mais Mickaël Barzalona s’en est très bien sorti. La pouliche décroche le black type qu’elle méritait. C’est une belle performance et une belle monte. Rien n’est encore décidé pour la suite de sa carrière… »
… Et pour Max Mayhem
Après un début de carrière chez Joseph O’Brien, où il s’est notamment testé sur les obstacles, Max Mayhem a rejoint l’Angleterre et les boxes de Kévin Philippart de Foy en fin d’année 2022 et il a remporté d’emblée une première course sur 2.200m. Sa dernière apparition remonte au 6 novembre, date de sa rentrée victorieuse après 86 jours d’absence. Samedi, il décroche du caractère gras grâce à cette troisième place. Son mentor, Kévin Philippart de Foy, nous a dit : « Nous avons acheté Max Mayhem aux ventes de chevaux à l’entraînement en octobre 2022. Cette année, il a remporté deux handicaps à Kempton et a très bien couru dans un gros handicap à Ascot, où il a terminé deuxième. Il tient bien la distance mais il a manqué d’un changement de vitesse. Sa course est tout de même bonne. Je pense qu’il pourra encore être rallongé… Une chose est sûre : il est en grande forme ! »
Le frère de Gladys Senora
Élevé par le haras des Senora – Jacqueline Slila et Thierry Léger – Goya Senora est un fils d’Anodin (Anabaa), qui fait la monte au haras de la Haie Neuve. Sa mère, Nina Senora (My Risk), s’était imposée par trois fois en 32 sorties sur 1.600m, 1.800m et 2.000m, atteignant 31 comme valeur maximale. Goya Senora est son deuxième produit. La poulinière a donné trois autres gagnants dont la propre sÅ“ur, Gladys Senora (Anodin), deuxième du Grand Prix de la Région Grand Est – 12e Étape du Défi du Galop (L). Nina Senora a une yearling par Shalaa (Invincible Spirit). En 2023, elle a été saillie par Hello Youmzain (Kodiac).
La deuxième mère, Noble Calyne (Noblequest), a remporté sept courses en 66 sorties et elle a gagné en 31,5 de valeur. Elle a donné trois gagnants, dont Vacelisa (Le Pommier d’Or), lauréate de six courses, dont une en 36 de valeur.
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Danzig |
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Anabaa |
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Balbonella |
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Anodin |
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Blushing Groom |
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Born Gold |
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Rivière d’Or |
GOYA SENORA (H7) |
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Take Risks |
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My Risk |
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Miss Pat |
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Nina Senora |
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Noblequest |
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Noble Calyne |
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Toccalyne |
LES CHRONOS
TEMPS PARTIELS
Du départ à 1.000m : 1’35’’32
De 1.000m à 600m : 25’’20
De 600m à 400m : 12’’16
De 400m à 200m : 11’’41
De 200m à l’arrivée : 11’’36
Temps total : 2’35’’45