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mardi 24 décembre 2024

AccueilÉlevageÉtalons : quels sont les leaders de chaque grand pays de courses ?

Étalons : quels sont les leaders de chaque grand pays de courses ?

En Europe, c’est joué !

Les titres de champion sire sont presque tous acquis. Frankel (Galileo) a décroché la couronne des îles Britanniques ainsi que le titre européen, mais il a été battu par son fils Cracksman, père d’Ace Impact. Le Japon est le seul pays où tout reste encore à jouer. Le regretté Deep Impact (Sunday Silence), avec sa dernière génération de sept poulains et pouliches de 3ans, n’avait aucune chance de terminer tête de liste pour la douzième fois. Il figure tout de même à la quatrième place du classement avec 3,17 milliards de yens (20,35 M€), alors qu’il reste trois Groupes à courir dont l’Arima Kinen (Gr1) qui, le dimanche 24 décembre, offre 1,08 milliard d’allocations, et les Hopeful Stakes (Gr1), quatre jours plus tard, pour les 2ans, avec 152 millions en jeu. Deep Impact n’a pas de 2ans et le leader du classement, Lord Kanaloa (King Kamehameha), avec 4,33 milliards (27,81 M€), a trop d’avance…

Au Japon, l’Arima Kinen sera décisif

Deep Impact a encore trois chevaux sur la liste de l’Arima Kinen, deux gros outsiders et le troisième favori, Justin Palace. Il peut jouer l’arbitre entre Lord Kanaloa et son poursuivant, Duramente (King Kamehameha), qui doit combler un retard de 293 MÂ¥. Le leader a une seule partante possible, la jument Ho O Emmy’s qui est à plus de 55/1, alors que Duramente peut compter sur Stars on Earth et Titleholder, troisième et cinquième de la Japan Cup (Gr1), et l’outsider Dura Erede, plus à l’aise sur le dirt. L’allocation au gagnant est de 500 MÂ¥ et la victoire de l’un des trois peut propulser en tête Duramente, qui possède une chance supplémentaire si ses fils terminent deuxième et troisième. C’est l’une des dernières fois où il peut jouer le titre car Duramente est mort à la fin de la saison 2021 et il compte sur une génération de 118 juniors suivie par 96 yearlings.

Into Mischief, pour la cinquième fois aux États-Unis

La domination d‘Into Mischief (Harlan’s Holiday) se poursuit aux États-Unis. L’étalon de Spendthirft Farm n’a pas connu sa meilleure saison, mais avec 23,67 M$ (21,68 M€), il compte 6,5 M$ d’avance sur Curlin (Smart Strike). C’est le cinquième titre consécutif d’Into Mischief qui avait décroché sa première couronne en 2019, quand il avait une génération de 3ans conçue à 35.000 $. Le dernier étalon à avoir remporté cinq fois le titre a été Bold Ruler (Nasrullah) en 1967. Il en a ajouté trois autres, le dernier en 1973. Justify (Scat Daddy) est le champion des pères de 2ans avec 3,62 M$ (3,31 M€), alors que parmi les first crop siresMitole (Eskendereya) est à 2,19 M$ (2,01 M€) avec une petite marge sur Maximus Mischief (Into Mischief) qui devance (30 – 29) son rival par le nombre de gagnants. Tout se jouera dans les dernières réunions mais ce n’est pas un problème pour Spendthrift qui, en plus des deux leaders, stationne aussi Vino Rosso (Curlin) et Omaha Beach (War Front), troisième et quatrième…

Il Campione, jeune patron en Argentine

La grande réunion de samedi dernier à San Isidro, avec à l’affiche quatre Grs1, a été décisive dans la lutte pour le titre en Argentine. Il fallait un miracle pour qu’Il Campione (Scat Daddy) confirme. Dans la toute dernière foulée du Carlos Pellegrini (Gr1), l’Arc de Triomphe de l’Amérique du Sud, son poulain El Encinal a battu la brésilienne d’élevage No Fear (Agnes Gold), qui courait pour un succès historique (la dernière victoire d’une femelle remonte à 1992), et il a décroché 40 millions de pesos (46.327 €). Une heure et demie auparavant, une autre pouliche de 3ans, Edict, a remporté de haute lutte la Copa de Plata, le Prix de l’Opéra local, avec à la clé 18 millions (20.847 €). Il Campione, chilien d’élevage et de carrière, a ainsi surpassé l’américain Fortify (Distorted Humor) et il est arrivé à 414,8 millions (480.422 €), avec un avantage de 40 millions sur son rival. L’an dernier, Il Campione s’était imposé avec 171,3 millions, à la photo avec Fortify. Il faut savoir que la valeur de 171,3 millions en décembre 2022 correspondait à 907.000 €… On a envie de pleurer pour l’Argentine, un pays détruit par la crise économique et qui compte encore sur presque 6.500 naissances, mais il faut célébrer un étalon devenu champion pour la première fois en 2022 avec deux générations en piste. Il officie au haras El Paraiso en association avec l’Américain John Behrendt, et comme presque tous les étalons, il est utilisé avec les juments de la maison. Le tarif, toujours privé, pour les poulinières des autres éleveurs est, d’après les bruits, autour de 15.000 $.

Sea the Moon, historique en Allemagne

Le titre de champion sire en Allemagne et en Italie est revenu à deux étalons qui ont officié dans d’autres pays. Fantastic Moon et Muskoka, qui a remporté le Deutsches Derby et le Preis der Diana (Grs1), ont assuré la couronne à Sea the Moon (Sea the Stars) qui a aussi connu de la réussite en Europe et il figure dans le top 20. Il ne s’agit pas d’une surprise puisque les éleveurs allemands ont fait confiance à l’étalon qui officie à Lanwades Stud, et sera proposé cette année à 32.500 £ (37.700 €). La moitié de ses 18 gagnants de Groupe ont été élevés en Allemagne, et il a eu 36 partants en 2023 dans son pays de naissance et carrière qui ont remporté 1,35 M€, soit presque deux fois et demie plus qu’Areion (Big Shuffle). Sea the Moon a écrit l’histoire : il est le premier étalon stationné à l’étranger qui a décroché la couronne au cours des deux derniers siècles.

Gleneagles champion d’Italie

En Italie, c’est Gleneagles (Galileo) qui a battu les étalons italiens. Il a eu deux gagnants classiques, la pouliche Shavasana et le poulain Vero Atleta, et avec 671.118 € de gains pour 31 partants, il devance l’autre Coolmore Sioux Nation (Scat Daddy). C’est la première fois depuis 2014 qu’un étranger termine en tête du classement. Albert Dock (Deep Impact), champion en 2022 avec deux générations et un total de 31 produits, a dû se consoler avec la cinquième place et le titre de meilleur père de 2ans avec sa troisième génération de 18 produits.

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