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mardi 26 novembre 2024

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Paul de Chevigny, une première Listed et des stats solides

Paul de Chevigny, une première Listed et des stats solides

Par Thomas Guilmin

tg@jour de galop.com

Installé dans la Sarthe depuis 2012, Paul de Chevigny a un effectif d’environ 25 chevaux.  Mormona lui a récemment offert une première Listed dans le Prix Denisy. C’est la confirmation des bonnes statistiques de son mentor qui affiche près de 17 % de victoires par partant en 2023.

Mormona (Morandi) a débuté par une troisième place sur les 2.000m d’Angers en fin d’année de 2ans. Venu au fil des courses, le poulain a attendu ses 4ans pour décrocher son black type majuscule : « À l’image de Bel et Bien (Hunter’s Light), qui, la semaine dernière, a remporté le Grand Prix d’Angers (Classe 1), Mormona est un poulain doué mais plutôt tardif. J’ai l’avantage de travailler avec des propriétaires qui sont prêts à prendre du temps avec leurs chevaux. C’est ce qui fait une partie de la réussite de l’écurie. Avec le temps, les propriétaires viennent me rencontrer car ils savent que je suis plutôt patient. C’est ainsi que je fonctionne. Malheureusement, le propriétaire de Mormona, Jean Clee, nous a quittés il y a deux ans. Ses enfants n’ont pas souhaité continuer l’aventure, donc le poulain a été vendu à la vente d’automne, la semaine dernière, chez Arqana. Dans quelques jours, leur autre représentante, Greym (The Grey Gatsby), qui est à l’entraînement chez Henri-Alex Pantall, passera également en vente à la vente d’élevage d’Arqana. »

Les éleveurs/propriétaires, la clé de sa réussite

Paul de Chevigny compte une quinzaine de propriétaires qui, pour la plupart, sont éleveurs. Pour lui, c’est ce qui fait sa réussite : « Selon moi, c’est la clé pour avoir de jeunes chevaux chaque année. J’ai également beaucoup de chance car mes parents – ainsi que mes beaux-parents – sont éleveurs. Enfin, j’ai également la chance d’avoir des clients comme Isabelle Corbani, Jedburg Stud et la famille Devin. Il est toujours très intéressant de pouvoir travailler avec eux. »

Son talent pour engager 

Lorsque vous parlez de Paul de Chevigny, beaucoup de gens vous tiendront le même discours : c’est un homme qui sait engager ses pensionnaires à bon escient. Si l’on se penche sur ses statistiques, cela se ressent puisque sur ses 120 partants, Il affiche un joli ratio de 52,5 % dans les cinq premiers, et surtout un bon taux de victoires par partant (17 %). Lorsque nous évoquons ces chiffres avec lui c’est avec humour qu’il répond : « J’ai appris à lire à l’école (rires). Plus sérieusement, j’ai toujours souhaité garder un effectif assez réduit, soit environ 25 à 30 chevaux. Cela me permet de faire de bons choix, mais également un peu de tri. Une fois que vous êtes parvenus à avoir un effectif correct, il est tout de suite plus simple d’engager. Cela facilite beaucoup de choses. Il faut essayer au maximum d’être performant, et surtout se remettre en question à chaque fois qu’un cheval va aux courses. C’est toujours une déception lorsqu’un de mes chevaux n’est pas à l’arrivée. Mon but est de les amener au mieux afin qu’ils participent à l’arrivée. La localisation de mon écurie y est également pour quelque chose. Celle-ci est très bien placée car nous sommes proches de tout. C’est un centre d’entraînement qui a fait ses preuves car Dominique Sepulchre, Guy Henrot ou encore Alain de Royer Dupré ont occupé les lieux dans le passé. Je me dis donc que si je n’avais pas réussi à en faire de même, je me serais inquiété (rires). »

Il a failli s’installer en Australie…

Après diverses expériences à l’étranger, où il a notamment été travailler avec Lee Freedman en tant que responsable du pré-entraînement, puis en tant qu’assistant entraîneur, il a dans un premier temps souhaité s’installer en Australie : « J’ai brièvement été gentleman-rider car j’ai monté à onze reprises seulement durant mes études. Honnêtement, je ne pense pas que j’étais fait pour cela mais j’ai aimé y participer. Mon père, Jean-Hugues de Chevigny, élève des chevaux depuis plus de quarante ans au haras de la Perrigne, dans la Sarthe. Une fois mes études terminées, j’ai pris la décision de partir à l’étranger. Après une année passée en Nouvelle-Zélande, je suis allée en Australie, où je suis resté environ huit ans. Là-bas, j’ai appris énormément de choses. À tel point que j’ai failli m’installer entraîneur… L’état d’esprit de ce pays est formidable, tout comme l’ambiance. Lorsque j’y étais, les courses marchaient très bien. Depuis, j’ai le sentiment que cela marche encore mieux. D’ailleurs, à mon sens, au niveau des courses, l’Australie de nos jours est peut-être la France des années 70. Et le climat est assez clément. Vous êtes toujours plus ou moins proche de la plage. D’une manière générale, c’est un pays jeune et très agréable pour y vivre. »

… avant de finalement choisir la France

De retour d’Australie, Paul de Chevigny a pris la décision de s’Installer au sein d’un centre d’entraînement privé dans la Sarthe, plus précisément à Savigné-l’Evêque, en 2012. Au quotidien, il dispose d’une ligne droite de 900m, d’une piste secondaire de 1.600m qui comprend une ligne droite de 600m ainsi qu’un grand tournant de 180m de diamètre, d’une troisième piste de 5.000m qui sillonne les bois, mais également de paddocks ou encore d’un marcheur : « J’ai pris la décision de revenir en France car j’ai rencontré mon épouse en Australie. À ce moment, elle terminait ses études de vétérinaire là-bas. N’ayant pas d’équivalent sur place, elle était contrainte de devoir repasser tous ses diplômes pour exercer dans ce pays. C’est donc pour cela que nous sommes rentrés ici. Par ailleurs, je pense également que je bénéficiais d’un meilleur réseau en m’installant en France. »

Bel et Bien sera revue l’année prochaine

Mormona étant vendu, Paul de Chevigny pourra compter sur Bel et Bien l’an prochain, mais également sur plusieurs jeunes chevaux qui devraient débuter prochainement : « Bel et Bien est parti en vacances à l’issue de sa victoire dans le Grand Prix d’Angers car il n’a plus trop de courses à courir. Nous allons essayer de lui construire un programme similaire à celui de Mormona l’an passé. J’ai également quelques bons 2ans qui devraient débuter durant l’hiver. C’est le cas de Piano Bar (Dream Ahead), fils de Jazz Mélodie (Dream Ahead), qui était probablement la meilleure jument que j’aie entraînée… En piste, cela a vraiment été une jument très régulière. Ce premier produit, quant à lui, me donne entière satisfaction à l’entraînement pour le moment. »

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