EN RÉGIONS
Les recettes gagnantes du Pin
La société des courses du haras du Pin a organisé sa dernière réunion annuelle le 22 octobre. La saison 2023 a été marquée par un record d’affluence sur l’hippodrome ornais, avec 2.394 entrées payantes sur l’ensemble des 4 réunions. Thierry de Chambord et Lucile Vavasseur, 2 des chevilles ouvrières de la société des courses, analysent les recettes de ce succès.
Nombre de sociétés de courses ont du mal à recruter des bénévoles. Au haras du Pin, c’est tout le contraire : de nouvelles candidatures arrivent chaque année ! Une quarantaine de bénévoles participent à la vie de la société, et beaucoup de jeunes sont venus compléter l’équipe ces dernières années. Cette arrivée de « sang neuf » participe du dynamisme de la société, comme l’explique Thierry de Chambord, l’un des vice-présidents : « Nous pouvons compter sur une équipe motivée, et nous faisons en sorte que la convivialité reste le maître-mot. Tous les ans, avant la première réunion, nous organisons la soirée des bénévoles, sur le site de l’hippodrome, un moment toujours très attendu. Il est vrai que le cheval est inscrit dans les gènes des locaux, très attachés au site, mais nous avons aussi des bénévoles qui n’habitent pas la région, ou d’autres qui n’évoluent pas dans le monde du cheval, mais apprécient l’ambiance de ce qui est presque devenu un club ! » Lucile Vavasseur fait partie de ces nouvelles têtes arrivées à la société il y a quelques années. Vétérinaire de profession, elle a commencé par assurer les gardes les jours de courses, jusqu’à avoir envie de s’impliquer davantage : « J’ai d’abord décidé de prendre les gardes des quatre réunions, parce qu’il me semblait plus logique et plus efficace que ce soit le même vétérinaire à chaque fois. J’ai aimé l’ambiance et j’ai eu envie de donner un peu de mon temps. Avec Thierry, nous sommes en charge du côté animations. »
À chaque réunion son thème
Le succès de la fréquentation du Pin doit beaucoup aux animations proposées à chaque réunion, pour lesquelles les bénévoles se donnent beaucoup de mal. « À chaque réunion correspond un thème. Au printemps, nous avons misé sur la ruralité puis avons choisi d’organiser lors de la réunion suivante une soirée musicale, avec le groupe de Nicolas Caullery. Beaucoup d’exposants sont présents, ce qui permet d’impliquer les commerces locaux. Nous avons aussi beaucoup d’animations dédiées aux enfants, des promenades à poneys aux jeux gonflables… On met l’accent sur les restaurations avec des food-trucks, une buvette, un bar à bulles et à huîtres, un bus glacé… L’idée est de partager un moment convivial et festif tout en assistant aux courses. Cet automne, nous avons fait venir des attelages de tradition, parce que c’est vraiment la marque du Pin, et organiser une course de percherons. »
En amont de chaque réunion, une communication locale avec affiches, flyers chez les commerçants, spots radio, articles dans la PQR, est déployée. Là encore, l’aide des bénévoles est indispensable !
La sécurité avant tout
La qualité de la piste et la sécurité des acteurs sont un souci permanent. L’hiver va être consacré aux entretiens habituels, auxquels Thierry de Chambord ajoute sa touche personnelle : « Nous procédons à des amendements, des sursemis… et comme l’an dernier, des moutons vont pâturer sur l’hippodrome. Nous échangeons beaucoup avec les professionnels dans la volonté de nous améliorer. Nous avons réalisé des investissements conséquents pour sécuriser le site, avec l’ajout d’une lice extérieure, la rénovation de plusieurs obstacles… Nous sommes aussi équipés d’un van ambulance, qui permet de transporter facilement un cheval couché. »
Prochaine étape pour le Pin ? L’obtention du label EquuRES. « Pour cela, il va falloir investir dans la construction de boxes en dur. Jusqu’à maintenant, les chevaux étaient logés dans des boxes démontables mais nous aimerions proposer des installations plus confortables. Nous avons profité de la venue d’élus comme Hervé Morin et Christophe de Ballore lors de la dernière réunion pour évoquer le sujet. Il faut savoir qu’à partir de 2024, l’obtention du label EquuRES ne sera plus une option : sans label, nous serons redevables d’un malus… »