Le mot de la fin
À la dure
Les mÅ“urs ont beaucoup changé dans notre microcosme. Parfois pour le pire et, quelques fois, pour le meilleur. Sir Mark Prescott aime raconter ces histoires qui font la singularité de son parcours. Il faut dire qu’il a hérité de la rigidité – dans l’exercice de ses fonctions – des vieux entraîneurs de la « grande époque. » Pour le dire autrement, chez Prescott, pendant longtemps on était traité « à la dure ». Mais l’avantage c’est que cette dureté s’appliquait à tous. Sir Mark Prescott a ainsi accepté, à la fin des années 1970, le fils d’un de ses propriétaires en tant qu’assistant. Son nom ? William Haggas ! Sir Mark Prescott se souvient : « Quand William est arrivé, je lui ai dit : je n’ai jamais – au grand jamais – été en retard le matin. Si tu veux rester ici, tu ne devras jamais l’être non plus. Aucune excuse n’est acceptable. » Une semaine et deux « pannes de réveil » plus tard, Sir Mark Prescott décide d’aller lui-même réveiller le jeune Haggas dans son logement du centre de Newmarket : « J’ai sauté la barrière avant de passer par la fenêtre de la cuisine. Je récupère en passant une casserole sale avec de l’eau de vaisselle et je monte à l’étage où un réveil sonne sans s’arrêter. Je vois un jeune homme endormi que je saisis par l’arrière de la tête pour lui frapper la tête contre le mur en criant : « Petit con ». Et là je me rends compte que ce n’est pas William ! Ce lad que je n’avais jamais vu me bredouille que Haggas est dans la chambre d’à côté. Je sors donc de la première chambre un peu moins énervé. Et je verse ma casserole d’eau graisseuse sur la tête du véritable William Haggas avant de lui frapper la tête avec. Pour son mariage, ses témoins lui ont d’ailleurs offert ladite casserole sur un trophée en bois. En tout cas, William Haggas n’a ensuite plus jamais été en retard… »