Georges Ville ou la première du tandem Cygler/Wattel

En amont du Prix de la Pommeraie (Inédits), un beau poulain, harmonieux physiquement, faisait l’objet de bruits flatteurs. Se déplaçant bien dans sa robe grise transmise par son père, Kendargent (Kendargent), Georges Ville (Kendargent) n’a fait que confirmer en piste l’estime que son entourage plaçait en lui. Beau marcheur, il a ensuite démontré qu’il savait également galoper, offrant par la même occasion un premier succès au tandem composé de madame Jacques Cygler – qui partage l’association avec Jean-Marie Aubry-Dumand – et de Stéphane Wattel.

À la sortie des stalles, Georges Ville a mis un peu de temps avant de trouver ses marques. Il a finalement pris sa place au sein du peloton. Décalé progressivement de la corde pour venir se placer dans le wagon de l’extérieur, Georges Ville a été contraint de négocier le dernier tournant en troisième épaisseur, le nez au vent. Mais cette position, normalement délicate, a visiblement joué en la faveur de Georges Ville. Aimant avoir ses aises, le poulain a attaqué de bonne heure dans la phase finale mais il n’a pas relâché son effort pour autant. Resté côté corde, Wapi (Siyouni) a pris une sérieuse option pour la victoire à mi-ligne droite mais c’était sans compter sur le rush final de Georges Ville. Après un joli mano à mano tout au long des 200 derniers mètres, Georges Ville s’impose d’une tête aux dépens de Wapi. Derrière, il faut compter trois longueurs et demie avant de voir Rapax (Areion) compléter le podium.

Stéphane Wattel, entraîneur du lauréat, nous a dit : « Georges Ville est un poulain qui travaillait assez bien le matin mais je n’avais pas forcément de lignes assez parlantes pour être confiant. Je suis satisfait de le voir gagner, d’autant plus c’est mon premier partant pour Jacques Cygler, qui partage l’association avec Jean-Marie Aubry-Dumand. En revanche, ce dernier a des chevaux chez moi depuis quelques années déjà. Georges Ville est un poulain qui a besoin d’avoir ses aises. C’est pour cela qu’il n’a pas évolué le long de la corde. Il avait assez de travail pour débuter et j’espère qu’il va progresser à l’avenir. Il s’est déclaré assez tardivement le matin. Étant à domicile, il était tentant de le débuter dans cette course même si ce n’est pas forcément son aptitude. Cela lui donne une course assez facile pour débuter… »

Élevé par le haras des Trois Chapelles, Georges Ville a été présenté par Normandie Breeding à la vente de yearlings d’octobre d’Arqana, où il avait été acheté 25.000 € par Paul Nataf. Son père, Kendargent (Kendor), est stationné au haras de Colleville. Quant à sa mère, Baileys Parisienne (Makfi), elle est gagnante de son maiden, à 3ans, sur les 2.100m d’Argentan, et a aussi remporté un handicap sur 2.000m à Lyon-Parilly, la même année. Outre Georges Ville, elle a produit trois autres gagnants : Black Cosmo (Lawman), vainqueur de son réclamer sur 1.400m à Pau, Olympic Baileys (Olympic Glory) et Maybe One Day (Acclamation) qui, eux, se sont imposés à l’étranger. Baileys Parisienne a un yearling par Dream Ahead (Diktat) qui a été acheté 7.000 € par Christophe Escuder en octobre chez Arqana. Sa deuxième mère, Eternal Beauty (Zafonic), n’a pu s’illustrer en deux sorties sur notre sol. Au haras, elle a ensuite donné neuf vainqueurs dont Eternal Power (Tiger Hill), troisième du Zukunfts-Rennen (Gr3, 1.400m) en Allemagne. Georges Ville est un descendant de la matrone Doff the Derby (Master Derby), d’où Generous (Caerleon), Imagine (Sadler’s Wells), ou encore Wedding Bouquet (Kings Lake).

Du départ à 1.000m : 30’’61

De 1.000m à 600m : 26’’06

De 600m à 400m : 12’’63

De 400m à 200m : 10’’87

De 200m à l’arrivée : 11’’16

Temps total : 1’31’’33