Agador, le parcours parfait

Jean-Bernard Eyquem a donné une course parfaite à Agador (Caravaggio). Et le poulain en a profité pour remporter sa première Listed, dimanche à Toulouse, dans le Prix Max Sicard (L). L’autre parcours parfait, c’est celui que Jean-Claude Rouget a “façonné” patiemment pour le représentant de Peter Brant (White Birch Farm). Avant cette première tentative au niveau black type, il avait réussi à lui faire gagner sept de ses neuf sorties sans jamais courir une épreuve de stakes ! Une fêlure du bassin l’a longtemps écarté des pistes et Agador a été “absent” des programmes durant plus d’un an : entre l’automne de ses 2ans et celui de ses 3ans. C’est donc au mois de novembre de ses 4ans qu’Agador s’est aligné pour la première fois dans une épreuve référencée au pattern.

Agador était le favori de ce Prix Max Sicard, une épreuve qui était support de la dernière étape du Défi du Galop. Tenant du titre, Homo Deus (Intello) a fait le train, avec le futur lauréat dans son sillage. À 400m du but, l’ouverture tardant à se faire, Jean-Bernard Eyquem a su la faire apparaître ! Et Agador est venu prendre le meilleur face à un Homo Deus très tenace sous les sollicitations d’Anthony Crastus. Une courte tête sépare les deux premiers. Troisième à deux longueurs et demie, Amélielympique (Olympic Glory) signe les meilleurs temps partiels de la course.

Jean-Claude Rouget n’a pas caché sa satisfaction au micro d’Equidia : « Si on regarde sa carrière, il n’a été battu que deux fois dans sa vie. C’est un très bon cheval. On le ménage, on lui choisit ses courses. Il méritait de gagner une épreuve comme celle-ci et il aime le terrain collant. Mais il ne fait tout de même pas un canter face à Homo Deus, un cheval qui avait préparé cet objectif. » Jean-Bernard Eyquem a précisé : « C’est un cheval en plein progrès, très bien amené par le patron. »

Élevé par son propriétaire, Agador est un fils de l’ex-Coolmore Caravaggio (Scat Daddy) qui fait la monte à la Japan Bloodhorse Breeders Association au Japon. Avec le recul et même s’il a mis un peu de temps à percer au haras, on se rend compte qu’il fut un étalon tout à fait solide, lui qui est le père de 23 black types, soit 11,3 % de ses partants. 

La mère, Marunouchi (Peintre Célèbre) est une “Wildenstein”, gagnante pour ses débuts, à 3ans, d’une course pour inédites sur les 2.000m de Longchamp et cinquième du Prix de Liancourt (L), pour sa deuxième et dernière sortie. Marunouchi a un 3ans, Bwana Commander (Siyouni), exporté en Angleterre, et un 2ans, également par Siyouni (Pivotal). Elle a un yearling par Sottsass (Siyouni) et est pleine du même étalon. La famille Chehboub a acheté Marunouchi il y a deux jours chez Goffs, pour seulement 16.000 €. Elle “devrait”, selon nos informations, être saillie par Ace Impact (Crascksman).

La deuxième mère, Morning Line (Anabaa), n’a pas couru. Outre Marunouchi, elle a donné un autre vainqueur avec Arthur’s Realm (Camelot), lauréat d’un novice à 3ans sur le mile de Ripon, et Morning Soldier (The Gurkha), deuxième des Patton Stakes (L) à 3ans sur le mile de Dundalk avant de partir en obstacle… sans oublier Vernet (Caravaggio), pris en 42,5 de valeur en Irlande grâce à une victoire de handicap.

La troisième mère, Leariva (Irish River), a notamment gagné l’International Handicap (Gr1, 2.000m) et le Prix Rothschild (Gr2 à l’époque, 1.600m) avant de produire Athanor (Ashkalani), double gagnant de Listed sur 1.600m et multiple placé de Gr3. Leariva est la deuxième mère de l’étalon du haras d’Étreham City Light (K) (Siyouni), gagnant des Prix de Saint Georges (Gr3, 1.000m) et du Pin (Gr3, 1.400m), deuxième du Prix de la Forêt et des Diamond Jubilee Stakes (Grs1).