LE MOT DE LA FIN
DÉCLIN GLOBAL
En la personne de Bren O’Brien, le quotidien australien ANZ Bloodstock a l’un des journalistes hippiques les plus pointus au monde. Son dernier papier est très intéressant. Il étudie l’évolution démographique du pur-sang anglais sur plusieurs décennies. Il n’y a jamais eu autant d’argent et d’allocations au galop à l’échelle internationale. Pourtant, le nombre de naissance ne cesse de baisser. Entre 2006 et 2019, l’élevage mondial est passé de 119.045 foals à 88.530. Soit – 25,63 %. Entre 1989 et 2022, l’Australie a perdu la moitié de ses naissances, passant de 23.967 à 12.961 foals. Ce déclin démographique semble s’être ralenti, voire stabilisé, en Australie. Alors qu’il continue aux États-Unis où l’on attend pour 2024 la génération la plus réduite de ces six dernières décennies. Ce n’est pas très bon signe pour l’Amérique du Nord et rappelons que l’anthropologue Emmanuel Todd avait prédit la chute de l’URSS en observant son déclin démographique. Parmi les 62 pays membres de la Fédération internationale des courses hippiques, seulement deux nations d’élevage avec une population significative ont enregistré une augmentation des naissances entre 2002 et 2019 : l’Argentine et la France ! Sur cette période, l’élevage hexagonal est passé de 4.461 foals pur-sang anglais à 5.646. Chacun interprétera ces chiffres sur l’élevage français à sa manière…