Jango d’Airy crée la surprise

Jugé digne de débuter dans le Prix de l’Yonne, Jango d’Airy (It’s Gino) avait ensuite déçu, gagnant simplement un steeple à réclamer. Le poulain de David Maughan, la Scea de la Vallée de l’Orne, Hugo Mérienne, James Finch, Samuel Sutton, Laura Gomez Miguel et Maria Elena Miguel Lorca alternait le bon et le moins bon. Dans le Prix Fezensac, il a pris les commandes dès le départ et ne les a plus lâchées. Sérieux dans ses sauts, il a été attaqué par l’un des favoris, Jericoacoara (Free Port Lux), sur le plat, mais il l’a contré pour l’emporter d’une demi-longueur à 54/1. Jericoacoara a affiché des progrès sur le steeple, même s’il a encore effectué quelques sauts peu académiques comme à la double barrière. Deuxième, il a devancé la très bonne note de l’épreuve, Jolimay (Cokoriko), qui découvrait le steeple d’Auteuil. Longtemps dans la seconde moitié du peloton, ce dernier a terminé très fort sur le plat à la troisième place, devant Journée d’La Femme (Authorized) et Joyeuse Môme (Cokoriko). Sixième, Jacks Parrot (Free Port Lux) a été pris de vitesse toute la route et commençait à se rapprocher lorsqu’il a pris le favori, Javelot (K) (Cokoriko), tombé à la double barrière, dans les jambes. Sur le plat, il s’est bien relancé aux bras et, comme Jolimay, il sera mieux sur 4.400m.

Très grand poulain, Jango d’Airy arrive peut-être désormais à maturité et il se déclenche par conséquent. Son mentor, Hugo Mérienne, nous a dit : « Nous avons joué de malchance précédemment avec Jango d’Airy. Dernièrement, il était tombé mais il soufflait à peine une fois aux écuries. Nous avons donc pris la décision de recourir ce mardi. Nous avons couru sur 3.500m, mais je ne pense pas que les 4.400m le dérangeront. Il n’a pas toujours été chanceux mais c’est un bon cheval. Il a mis du temps à venir, il était très immature. Je l’ai toujours bien aimé et je suis ravi de le voir gagner aujourd’hui d’autant qu’il bat un bon lot. »

Élevé par Claude-Yves Pelsy, comme son nom l’indique, Jango d’Airy est un fils d’It’s Gino (Perugino), étalon au haras de la Barbottière et de Canzka d’Airy (Anzillero), laquelle avait couru une fois, sans succès, sur les haies paloises. C’est le frère d’Iskar d’Airy (Sinndar), vainqueur en plat à Paray-le-Monial et vendu dans la foulée en Angleterre. Après Jango d’Airy, Canzka d’Airy a eu Laska d’Airy (Motivator), une 2ans et Nemesis d’Airy (Triple Threat), une foal. La deuxième mère, Gamaska d’Airy (Marasali) s’est placée sur le steeple d’Auteuil et de Pau. Elle a donné Quaska d’Airy (Cachet Noir), lauréate du Prix Sytaj (Listed à l’époque) et quatrième du Prix Morgex (Gr3).