Une vie de bénévole
Épisode 3 : Baudouin de la Motte Saint-Pierre
Membres associés ou élus, ils doivent quitter le comité de France Galop car ils sont atteints par la limite d’âge. Pour Jour de Galop, ils sont revenus sur leur expérience au sein de la société mère.
Jour de Galop. – Depuis combien de temps étiez-vous membre du comité de France Galop ?
Baudouin de la Motte Saint-Pierre. – Depuis 1993. À cette époque, il s’agissait encore de la Société d’encouragement et pas encore de France Galop. Cette année-là , j’avais été élu président du comité régional du Galop de Haute et Basse-Normandie et d’Île-de-France, et c’est donc par le biais de ce mandat que j’ai intégré la société mère. Depuis, j’ai été toujours été au comité. Lors de la dernière élection, j’ai été élu en tant qu’éleveur après avoir fait campagne pour l’association P.P. – Province Paris.
Quel bilan tirez-vous de ces trente années au comité ?
J’en garderai le souvenir de beaucoup de combats, en particulier lorsque la prime à l’éleveur pour les vieux chevaux a été supprimée. Je me suis battu pendant trois années. Finalement, Édouard de Rothschild a fait un référendum et nous avons obtenu gain de cause : les primes à l’éleveur pour les vieux chevaux ont été maintenues. Les éleveurs qui ne sont pas orientés vers les courses de 2ans et font pas mal de chevaux d’obstacles – ceux dont je fais partie –, ont tendance à avoir de vieux chevaux et, par conséquent, cette prime est indispensable pour la vie de leur entreprise.
J’en garderai le souvenir de beaucoup de combats, en particulier lorsque la prime à l’éleveur pour les vieux chevaux a été supprimée.
Et si vous deviez garder un souvenir en particulier ?
Sans doute la cotation des hippodromes, autour des années 2000. Nous avions revu tous les hippodromes français afin de leur attribuer une classification. Je me suis là encore battu pour ma région Haute et Basse-Normandie, dont j’ai été le président jusqu’en 2005. Nous avons réussi à sauver plusieurs champs de courses. Nous avions alors accompli un énorme travail.
Avez-vous des regrets ?
Il y a un combat que j’aurais aimé mener au sein du comité : justement celui du pouvoir du comité, qu’il soit plus important. En fait, le comité est une « chambre d’enregistrement » des décisions prises par le conseil d’administration. Je trouve cela dommage car sont réunies autour de la table entre cinquante et cinquante-cinq personnes dont c’est le métier ou la passion. Il y aurait sans doute une petite réforme à faire à ce sujet. J’espère que le prochain président de France Galop se penchera là -dessus. Si j’ai un conseil à donner aux nouveaux membres du comité, c’est d’intervenir beaucoup plus, car depuis que j’y suis – c’est-à -dire depuis trente ans –, ce sont toujours à peu près les mêmes personnes qui interviennent… Cela rendrait le comité beaucoup plus vivant !
Vous quittez le comité, mais allez-vous continuer par ailleurs à vous investir dans la filière ?
Oui, j’y tiens. Je reste notamment actif via le comité de la Société de courses du haras du Pin, que j’ai intégrée en 1990.