Yann Barberot : « La préparation de Beauvatier (K) se passe bien »
Lundi après-midi, nous avons appelé Yann Barberot pour évoquer son doublé black-type du week-end, avec Zagrey dans le Grand Prix de Baden-Baden (Gr1) et Beauvatier (K) dans le Prix La Rochette (Gr3). Tous les feux sont au vert !
Jour de Galop. – Dimanche, vous avez remporté votre premier Gr1 comme entraîneur et vous étiez sur place à Baden-Baden… et dans le même temps, votre grand espoir de 2ans courait à Longchamp.
Yann Barberot. – C’était très important d’être là -bas. Pour ses propriétaires, pour le cheval et pour moi, car nous savions que Zagrey pouvait gagner son premier Gr1… Mais vous avez vu la course comme moi : avant le départ, beaucoup de gens pensaient que cela serait une simple formalité. Toutefois, il a fallu lutter pour l’emporter. Cela montre à quel point il est difficile de gagner à ce niveau de compétition…
… Et à quel point il faut savourer ce genre de moment ?
Tout à fait, et l’ambiance à Baden-Baden était vraiment formidable. Les Allemands aiment les courses, tout est fait pour animer le champ de courses et bien recevoir le public et les professionnels. Il faut le vivre pour ressentir la ferveur du public. Outre la victoire, cette journée a vraiment été exceptionnelle.
Et le même jour à Longchamp, Beauvatier a remporté le Prix La Rochette, préparatoire au Lagardère. Êtes-vous satisfait de sa performance ?
Je suis aussi très satisfait de cette victoire mais Beauvatier n’avait pas besoin de moi pour gagner. Même s’il s’est imposé, ce n’était pas un objectif. Nous le préparons pour le Prix Jean-Luc Lagardère. Le but n’était pas de faire une démonstration ni de lui donner une course dure. Jusqu’ici, sa préparation s’est bien passée. Si vous revoyez le film, vous constaterez d’ailleurs que le cheval s’est relâché au passage du premier poteau. Et son jockey n’a pas sorti sa cravache.
Vous diriez qu’il était à quel pourcentage de son top ?
C’est difficile à dire parce que ce n’est pas comme cela que les choses se présentent. On dit beaucoup de bêtises quand on essaie de répondre aussi précisément… Dire qu’il était à X ou à Y % ne veut pas dire grand-chose quand on sait à quel point les jeunes chevaux changent semaine après semaine. Je peux simplement dire que dimanche, ce n’était pas le jour J et que nous allons essayer de l’amener au mieux le premier dimanche d’octobre.
Les 30°C de Longchamp ne vous ont pas fait peur…
Je vous avoue que ce n’était pas un point d’inquiétude particulier. Les jeunes chevaux supportent mieux la chaleur que les vieux. C’est comme chez les hommes ! (rires)