Guillaume Herrnberger : « Les courses attirent à nouveau »
En octobre, cela fera deux ans que Guillaume Herrnberger a pris la tête de l’Afasec. L’occasion de dresser avec lui un premier bilan de son action.Â
Jour de Galop. – La rentrée scolaire est encore toute proche. Quelle est la photographie ?Â
Guillaume Herrnberger. – Les métiers des courses recommencent à attirer les jeunes ! C’est la première fois que nous intégrons autant d’élèves, pour une rentrée, depuis dix ans. Il y a deux ans, 580 élèves étudiaient chez nous ; aujourd’hui, nos campus accueillent 718 apprenants. Et géographiquement, puisque nous sommes basés un peu partout en France, la fréquentation de tous nos campus est en hausse, même si celle-ci varie d’un site à l’autre.Â
Comment expliquer ce nouvel attrait ?Â
Je crois que c’est un travail collectif, qui a résulté d’une prise de conscience essentielle : l’humain est l’or noir des courses. Sans l’humain, notre filière ne peut pas vivre et progresser. D’où la nécessité d’agir. Les équipes de l’Afasec jouent évidemment un rôle moteur. Mais ce succès, c’est aussi celui de tous les professionnels.Â
Au quotidien, comment donne-t-on plus envie aux jeunes de venir travailler chez nous ?Â
Il est très important d’apporter un cadre rassurant, un cadre de qualité, à la fois vis-à -vis des élèves et vis-à -vis des parents. Pour cela, de nombreux investissements ont été réalisés. Cela passe par exemple par l’achat de chevaux mécaniques ou les passerelles avec Arioneo… Nous avons redonné du sens à nos équipes et nous avons réussi à sortir de “l’entre-soi” pour nous faire connaître du monde extérieur. Un compte TikTok a par exemple été créé. Il permet d’attirer des jeunes ou des parents qui ne connaissent pas les courses hippiques. De nouveaux projets ont pu éclore, à l’image de la masterclass jockey, d’une épreuve à Deauville réservée aux apprentis venus des quatre coins du monde ou de la présence d’un camion mobile dédié aux métiers des courses sur de nombreux hippodromes… Nous avons également installé une proximité avec les professionnels, afin de comprendre leurs envies et d’expliquer les nôtres.Â