Vers un Prix d’Arenberg à l’accent britannique

Aux partants probables, ils sont encore neuf à prétendre au Prix d’Arenberg. Supplémenté, Grade Maker (Goken) vient de renouer avec le succès dans une Classe 2 sur la ligne droite de Deauville, le 24 août. Son entraîneur, Édouard Monfort, nous a expliqué les raisons qui l’ont poussé à la glisser dans la liste : « Nous n’avons rien à perdre avec Grade Maker. Son année est faite (rires). J’ai toujours su que c’était une pouliche qui avait beaucoup de vitesse. Puis, c’est la seule course que nous avons à notre disposition sur 1.000m, du moins sans la moindre surcharge. Alors, on va tenter. Augustin Madamet lui sera une nouvelle fois associé. »

Grade Maker devrait retrouver sur sa route des pouliches qui viennent également de se distinguer sur la côte normande. C’est le cas notamment de Graceful Thunder (Havana Grey) et de Gaenari (Inns of Court), respectivement première et deuxième du Prix de la Vallée d’Auge (L). Restant, quant à elle, sur un succès dans les Marwell Stakes (L, 1.000m) à Naas, Tiger Belle (Cotai Glory) s’annonce dangereuse. Tout comme Majestic Beauty (Havana Grey), qui reste sur une deuxième place à seulement une tête des St Hugh’s Stakes (L, 1.000m) de Newbury, ou encore Rare Jewel (Exceed and Excel), jugée digne de débuter dans les Empress Fillies’ Stakes (L, 1.200m) où elle n’a pu figurer mais qui a remporté depuis son maiden. Ou encore Dawn Charger (Soldier’s Call), une pensionnaire du toujours redoutable Karl Burke qui n’a pas été revue depuis sa septième place des Albany Stakes (Gr3, 1.200m), le 23 juin. Enfin, parmi les autres cartouches françaises, on retrouve Zorken (Goken), récent deuxième de l’Arqana Series – Critérium d’Été (Classe 2), mais également Daiquiberry (Al Wukair), cinquième de la Vallée d’Auge dernièrement. À ce sujet, son entraîneur, Philippe Sogorb, nous a confié : « Daiquiberry s’est bien comportée lors de sa dernière sortie dans la Vallée d’Auge. Elle fait bien la piste de Longchamp, c’est pour cette raison que je me suis laissé tenter. Avant le coup, la tâche paraît difficile, mais cela vaut le coup d’essayer. Puis, je pense qu’elle sera mieux en bon terrain. »

Huit français face à un seul étranger, c’est le match qui est pour le moment proposé dans le Prix Gérald de Geoffre ex-Prix de Lutèce (Gr3). Meilleure chance au papier, Winter Pudding (Seahenge) reste sur une cinquième place dans le Grand Prix de Paris (Gr1). N’ayant encore jamais été vu sur plus de 2.400m, cette course fera pour lui office de test, comme nous l’a appris l’un de ses entraîneurs, Alessandro Botti : « Winter Pudding est un poulain qui a de la tenue. Jeudi, outre la présence d’un cheval étranger dont on ne connaît pas le vrai niveau, le lot me paraît plutôt homogène. Puis, si nous allons sur le Prix Niel (Gr2), nous serons certainement barrés par de bons poulains comme Feed the Flame (K) (Kingman). Donc, si cela venait à bien se passer pour son premier essai sur 3.000m, il n’est pas impossible que nous lui inventions un programme sur les longues distances à l’avenir. Je pense notamment au Prix Chaudenay (Gr2) lors du week-end de l’Arc… Pour le moment, c’est donc le plan d’aller sur ce Gr3 mais la décision n’est pas encore prise à 100 %. » Jeudi, Winter Pudding devrait croiser le chemin de Sevenna’s Knight (Camelot), Double Major (Daiwa Major) et Back to Black (Al Wukair), qui ont fini respectivement premier, troisième et sixième du Prix Michel Houyvet (L) mais aussi celui de Gallerist (Zoffany), absent depuis sa victoire dans le Derby du Languedoc (L), ou encore de Sacred Spirit (Kingman), deuxième du prometteur Marquisat (Zarak) dans une Classe 2 sur 2.000m à Deauville, le 8 août. Enfin, seul étranger au départ, Military Order (Frankel) est un pensionnaire de Charlie Appleby. Il reste sur un échec dans le Derby d’Epsom (Gr1). À noter que même si la course est ouverte aux pouliches, aucune ne participera à l’édition 2023.

Elles sont encore treize sur les rangs du Prix de la Cochère – Fonds Européen de l’Élevage (L), une course qui s’annonce très ouverte sur le papier. Parmi les belles possibilités, on détachera la candidature de Calistoga (Sea the Stars), qui reste sur un échec dans le Prix de Sandringham (Gr2), mais aussi celle de Quick Change (New Approach), laquelle n’a pu se distinguer à Haydock, dans les Dick Hern Stakes (L, 1.600m). Avant cela, elle avait fini troisième du Prix Goldikova – Fonds Européen de l’Élevage (L). Philippe Sogorb devrait présenter Believeinmiracles (Frankel), une pouliche qui a fini cinquième, à La Teste-Bassin d’Arcachon, du Grand Prix de Mont-de-Marsan (Classe 1) lors de sa première sortie sous son nouvel entraînement : « La pouliche sera bien au départ du Prix de la Cochère. Dernièrement, à La Teste, elle a montré qu’elle revenait en belle forme. Cela nous rassurait car, depuis le début de l’année, elle n’avait pas eu beaucoup de courses pour elle. Mille six cents mètres est la distance idéale pour Believeinmiracles. Il va falloir voir si elle est capable de s’adapter à la descente de Longchamp mais sinon elle devrait bien se comporter. Je crains légèrement le fait qu’elles soient beaucoup au départ car elle doit plutôt être montée à l’arrière-garde… » Enfin, d’autres pouliches auront pour mission de décrocher leur black type, à l’image de Thiossane (K) (Le Havre), récente quatrième d’une Classe 2 sur le mile de Clairefontaine-Deauville, Ashiya (Oasis Dream), qui a échoué dans le Tattersalls Prix de Bagatelle (L), ou encore de la régulière Loliwood (Birchwood), sixième, en terrain très souple, du Grand Handicap de Deauville dernièrement.

Elles sont pour le moment encore onze à l’annonce des partantes probables du Prix de Liancourt (L). Il est fort probable que nous assistions à un duel entre Iznik (Zarak), qui reste sur une deuxième place dans les Prix de la Seine et Thiberville (Ls), et Hasapiko (Cloth of Stars), pas revue depuis sa victoire autoritaire dans une Classe 2 sur 2.000m à Longchamp, le 14 juillet. Un court instant envisagée dans le Prix Nureyev (L), la pouliche avait finalement été retirée de la liste par son entraîneur, Stéphane Wattel, qui nous a dit : « J’ai préféré ne pas courir la pouliche durant le meeting de Deauville. La raison ? Je trouvais qu’il était préférable de la ramener sur une piste qu’elle connaît puisqu’elle avait bien gagné. Cela m’a laissé également plus de temps pour la préparer au mieux en vue de cette course. Hasapiko est très bien à l’entraînement. » Face à ces deux-là, on note la présence d’Empore (Oasis Dream), une pouliche entraînée par Markus Klüg qui vient de conclure sixième du Diane allemand (Gr2), et celle d’Adeliade (Australia), sixième du Prix de la Seine lors de son dernier essai. Enfin, Francis-Henri Graffard va présenter Amneris (Dubawi), une élève et représentante de Juddmonte qui a ouvert son palmarès lors de sa cinquième sortie dans un maiden sur 2.400m à Clairefontaine-Deauville, le 4 août. L’entraîneur cantilien nous a dit : « Amneris est une pouliche qui ne cesse de progresser au fil de ses sorties. Elle a mis un peu de temps à ouvrir son palmarès car elle tombait à chaque fois sur un os… À présent, l’objectif va être de lui faire décrocher son caractère gras. Cela commencera donc, jeudi, dans le Prix de Liancourt. »