Deauville, samedi
Prix du Calvados (Gr2)
Les Pavots fleurit au fil des courses
1re  LES PAVOTS
2e ORNELLAIA
3e LAULNE
« C’est vraiment sympa d’avoir des propriétaires aussi enthousiastes. Quand ils se sont mis à donner de la voix dans la ligne droite, je me suis rendu compte à quel point j’étais chanceux de provoquer autant d’émotion. Les Pavots (No Nay Never) a eu la bonne idée de gagner aujourd’hui… » En effet, il y a eu des encouragements à l’arrivée du Prix du Calvados (Gr2). Entouré de Craig Bernick et de Nicolas de Chambure (haras d’Étreham), les propriétaires de Les Pavots, Francis-Henri Graffard a vécu un grand moment qu’il n’est assurément pas près d’oublier. Il faut dire que l’entraîneur cantilien a toujours cru en sa pensionnaire. Irréprochable depuis ses débuts, la pouliche avait précédemment conclu deuxième du Haras de Beaumont – Prix des Rêves d’Or – Jacques Bouchara (L), troisième du Prix du Bois – Fonds Européen de l’Élevage (Gr3) avant de s’imposer dans le Prix des Jouvenceaux et des Jouvencelles – Bernard Ferrand (L). Mais, samedi, la marche était plus haute et ce succès dans le Calvados lui ouvre désormais la porte des Grs1 !
Elle a sprinté fort pour finir
Patiente en dernière position sur une piste mesurée collante (4,5), Les Pavots allait encore librement à 450m de l’arrivée. Sollicitée seulement à cet instant par son partenaire, Mickaël Barzalona, elle a pu se frayer un chemin le long de la corde. Venue facilement sur la ligne des pouliches de tête et ayant l’avantage d’avoir l’appui de la lice le long des tribunes, Les Pavots l’emporte en toute fin de course, venant à bout d’Ornellaia (Night Of Thunder). Au tracking, Les Pavots est la seule à être passée en dessous des 11’’00, faisant afficher 10’’97 des 400m aux 200m. Sur une piste aussi exigeante, c’est réellement prometteur… Après avoir longtemps animé l’épreuve, Ornellaia n’a pu repartir aux abords du poteau, échouant d’une franche longueur. Vue juste derrière l’animatrice de la première heure, Laulne (Starspangledbanner) a bien soutenu son effort jusqu’au bout. Elle est troisième à un peu moins de deux longueurs. Quant à Classic Flower (Calyx), autre pouliche en vue, elle a eu un beau passage à mi-ligne droite avant de céder quelque peu pour finir, la distance étant visiblement trop longue pour ses aptitudes. Elle échoue au pied du podium.
Le Boussac et ensuite la Breeder’s Cup
Francis-Henri Graffard a ajouté : « Le terrain était assez collant aujourd’hui et, sur ce genre de pistes, il ne faut pas s’amuser à jouer les gros bras. Aussi bien mentalement que physiquement, la pouliche progresse. Les Pavots a vraiment bien accéléré tout au long de la phase finale. À mon sens, elle ne devrait pas avoir trop de mal à tenir 1.600m. Comme elle est lauréate de Gr2, la pouliche gagne logiquement son ticket pour le Prix Marcel Boussac. D’ailleurs, elle y est déjà engagée. Ensuite ses propriétaires veulent se faire plaisir en allant courir la Breeder’s Cup Juvenile Fillies Turf (Gr1) à Santa Anita. » Présent, Craig Bernick, le copropriétaire de Les Pavots, a rajouté : « Nous sommes ravis. Elle fait partie de nos trois achats de l’an dernier. Nicolas de Chambure est un formidable associé. Elle a débuté comme une top pouliche avant de manquer un peu à deux reprises, face à des « bonnes ». Nous sommes enthousiastes pour l’avenir. Francis est un bon entraîneur et il a toujours gardé foi en la pouliche qu’il décrit comme très forte mentalement. Elle a vraiment tout pour elle : le pedigree, le mental, la qualité, le physique… Gagner un Groupe lors de cette réunion à Deauville, c’est génial. Peut-être achèterons-nous aux ventes, en essayant d’éviter de faire les gros titres (rires) ! Les courses européennes sont les meilleures au monde sur le gazon. Le black type européen a beaucoup de valeur. »
Ornellaia va encore progresser
Favorite du Calvados, Ornellaia venait d’ouvrir son palmarès avec la manière, en terrain souple, dans un maiden sur 1.400m à Goodwood, le 3 août. Servie par l’assouplissement de la piste, la représentante d’Amo Racing Limited réussit sa première en France. Dominic Ffrench Davis, son mentor, nous a confié : « Elle court très bien. C’est une superbe pouliche qui a du modèle et continue de grandir. Aujourd’hui, elle n’a pas une course facile : elle se retrouve seule en tête, emmène tout le monde et cela fait le jeu de la gagnante, laquelle est certainement une bonne pouliche. Nous l’estimons beaucoup, elle dispose de bons engagements, et elle nous a toujours donné raison jusque-là . L’équipe à la maison fait du super travail avec elle et l’adore. Elle a un excellent tempérament, le voyage en France ne l’a absolument pas dérangée. Elle n’a certainement pas fini de progresser. » Ornellaia fait partie des engagées des Rockfel Stakes (Gr2), des Moyglare Stud Stakes, du Fillie’s Mile, ainsi que du Prix Marcel Boussac (Grs1).
Laulne confirme
Lauréate de deux courses à conditions en province, Laulne avait ensuite été jugée digne d’être alignée au départ du Prix Six Perfections (Gr3). Lauréate avec la manière, elle dominait notamment Classic Flower, deuxième, qu’elle est encore parvenue à devancer, samedi. Yann Barberot, son entraîneur, nous a dit : « Laulne a consommé pendant 200m au départ et, dans ce terrain-là , ça compte beaucoup. Elle le paye pour finir. Cela étant, je trouve que nous sommes battus à la régulière. Je pense que ce serait intéressant de la voir dans une course avec tournant. Cela l’aidera à bien respirer. Malheureusement, tous ces petits paramètres nous coûtent un meilleur classement. »
La sœur d’une gagnante du Cox Plate
Élevée par Coolmore Stud, Les Pavots a été acquise à l’amiable. C’est une fille de l’étalon maison No Nay Never (Scat Daddy) et de Sparrow (Oasis Dream), troisième, à 3ans, des Ballyogan Stakes (Gr3, 1.200m) en Irlande. Outre Les Pavots, elle a produit trois autres gagnants dont Sir Dragonet (Camelot), gagnant du Cox Plate et des Tancred Stakes (Grs1) en Australie, et Sir Lucan (Camelot), deuxième des Gordon Stakes (Gr3, 2.400m) à Goodwood.
La grande année d’Oasis Dream
En 2023, Oasis Dream (Green Desert) réalise un sans-faute en tant que père de mères. On lui doit pas moins de six gagnants de Gr1 cette année, dont cinq dans l’hémisphère Nord : Whitebeam (Diana Stakes, Gr1), Iresine (Prix Ganay, Gr1), Nations Pride (Bayerisches Zuchtrennen, Gr1), Program Trading (Saratoga Derby Invitational Stakes, Gr1) et Quickthorn (Goodwood Cup, Gr1).
Quand le sang d’Urban Sea retourne à Étreham
La deuxième mère, All too Beautiful (Sadler’s Wells), n’est autre que la propre sÅ“ur de Galileo. En compétition, elle a gagné les Middleton Stakes (Gr3), tout en décrochant la deuxième place dans les Oaks (Gr1). Au haras, on lui doit Wonder of Wonders (Kingmambo), deuxième des Oaks d’Epsom et troisième des Yorkshire Oaks et des Irish Oaks (Grs1). Cette dernière est la mère de So Wonderful (War Front), troisième des Moyglare Stud Stakes et des 1.000 Guinées irlandaises (Grs1). All too Beautiful est mère ou grand-mère de onze black types, dont l’étalon du haras de Sivola Victory Song (Dansili), lauréat de la Coppa d’Oro di Milano (L, 3.000m), ou encore Alluringly (Fastnet Rock), troisième des Oaks d’Epsom.
Enfin, la troisième mère n’est autre que l’exceptionnelle matrone Urban Sea (Miswaki), gagnante du Prix de l’Arc de Triomphe (Gr1), née au haras d’Étreham. Outre Galileo (Sadler’s Wells), cette dernière a également donné Sea the Stars (Cape Cross), lauréat lui aussi de l’Arc et du Derby d’Epsom (Grs1).
LES CHRONOS
TEMPS PARTIELS
Du Départ à 1.000m : 26’’97
De 1.000m à 600m : 25’’08
De 600m à 400m : 11’’61
De 400m à 200m : 11’’39
De 200m à l’arrivée : 12’’05
Temps Total : 1’’27’’10
|
|
|
Johannesburg |
|
|
Scat Daddy |
|
|
|
|
Love Style |
|
No Nay Never |
|
|
|
|
|
Elusive Quality |
|
|
Cat’s Eye Witness |
|
|
|
|
Comical Cat |
LES PAVOTS (F2) |
|
|
|
|
|
|
Green Desert |
|
|
Oasis Dream |
|
|
|
|
Hope |
|
Sparrow |
|
|
|
|
|
Sadler’s Wells |
|
|
All too Beautiful |
|
|
|
|
Urban Sea |