LES FAITS MARQUANTS

Joueur de tout premier plan de la ligue nord-américaine de baseball, Alex Bregman est le petit-fils d’un bookmaker. Il a commencé à investir sur le marché des yearlings il y a plusieurs années déjà et il était présent l’an dernier chez Arqana dans les rangs des acheteurs. Vendredi à Deauville, le joueur des Austin Astros s’est offert pour 550.000 € une Wootton Bassett (Iffraaj) issue d’une mère par Oasis Dream (Green Desert), soit le croisement de Chindit (Champagne Stakes & Summer Mile, Grs2). Après avoir signé le bon pour cette pouliche présentée par le haras d’Étreham, le courtier Mike Akers a déclaré : « Je l’ai achetée pour Alex Bregman, qui a déjà fait courir de bonnes pouliches. À l’avenir, il aimerait élever ici en Europe et aussi aux États-Unis bien sûr. Nous sommes contents d’avoir pu l’acheter. » La mère, Quiet Oasis, était bonne et elle a gagné deux Groupes aux États-Unis, les Heroine Mile Stakes (Gr2) et le Wilshire Handicap (Gr3). La poulinière a eu six partants à ce jour, dont le cheval de vitesse Lancaster House (Galileo), lauréat des Gladness Stakes (Gr3).

Benoit Jeffroy et Nicolas de Watrigant étaient ensemble lorsque ce fils de Siyouni (Pivotal) est passé sur le ring. Et ils ont bataillé jusqu’à 500.000 € pour l’obtenir. Le manager du haras de Bouquetot nous a dit : « Il est beau, il est bien né… espérons qu’il ira vite et il deviendra étalon ! » Le croisement de Siyouni sur les filles d’Acclamation (Royal Applause) a donné la gagnante classique Txope (Siyouni). L’étalon des Aga Khan Studs a pris une autre dimension cette année et il va avoir une toute première chance en tant que père de pères dans les années à venir. Puisse le haras de Bouquetot surfer sur cete vague ! La mère a déjà donné Imperial Yellow (New Bay), troisième des Rose Bowl Stakes (L) à 2ans avant de gagner sur 1.200m à 3ans. Il y a de la vitesse dans le pedigree. Roo (Rudimentary), la deuxième mère, était précoce – deuxième des Firth of Clyde Stakes, L – et elle a donné Gallagher (Bahamian Bounty), deuxième du Prix Morny (Gr1). Roo est aussi la deuxième mère de Mohaather (Showcasing), gagnant des Sussex Stakes (Gr1).

Acquise 250.000 € sur ce ring en août 2017, Psara (Invincible Spirit) a fait carrière pour une association comprenant l’écurie d’Authuit, Langlais Bloodstock et ses éleveurs (Skymarc Farm et l’écurie des Monceaux). Pour ses débuts, au mois de mars de ses 3ans, la pouliche a laissé une belle impression à Maisons-Laffitte en remportant le Prix Rieur (Inédits) sous l’entraînement d’Henri-François Devin. Pour sa deuxième sortie, elle est passée à une encolure du caractère gras dans le Prix de l’Avre (L). En fin de carrière, Psara est entrée à l’écurie des Monceaux pour une association sensiblement différente, Laurent Dassault remplacant l’écurie d’Authuit. Son premier yearling – par Churchill (Galileo) – a été vendu 200.000 € (il n’a pas couru). Le bon était signé par David Redvers, tout comme pour ce lot 27, un mâle par Dubawi (Dubai Millennium). Le courtier a déclaré : « C’est le meilleur haras français et la meilleure famille… que dire d’autre ! Nous déciderons cet hiver dans quel pays il part à l’entraînement. » Psara est une fille de Pacifique (Montjeu), lauréate du Prix de Lutèce (Gr3), qui a donné une gagnante de ce même Groupe avec Paix (Muhaarar). On lui doit aussi Sir Bob Parker (Siyouni), troisième du Prix Greffulhe (Gr2). Platonic (Zafonic), la troisième mère, est aussi celle de Magic Wand (Galileo), gagnante des Mackinnon Stakes (Gr1), et de Chicquita (Montjeu), lauréate des Darley Irish Oaks (Gr1).

Les descendants de Deep Impact (Sunday Silence) ne manquent pas au Japon. Pourtant Hidetoshi Yamamoto est venu jusqu’à Deauville pour s’offrir cette fille de Saxon Warrior (Deep Impact). Ce propriétaire japonais, client régulier de Satoshi Kobayashi ou encore de Pascal Bary, avait confié Monde Chat Luna (Neo Universe) – frère de Deep Impact ! – aux bons soins d’Hiroo Shimizu. Après avoir eu le dernier mot à 300.000 € pour cette pouliche élevée au haras de la Reboursière, Hidetoshi Yamamoto nous a dit : « Elle va aller au Japon, l’entraîneur n’est pas décidé. C’est une bonne marcheuse, bien faite, élegante… »

La mère, Shamiyra (Medicean), avait coûté 190.000 € sur ce ring en décembre 2014 en provenance de l’élevage de Son Altesse l’Aga Khan. Un coup de génie car, trois ans plus tard, son fils Shakeel (Dalakhani) a gagné le Grand Prix de Paris (Gr1). Trois de ses quatre premiers partants ont gagné. La troisième mère est Shemaka (Nishapour), gagnante d’un Prix de Diane (Gr1).