Du côté des placés…
Big Rock ne lâche rien
Big Rock a porté le poids de la course et il a peut-être trouvé le temps un peu long pour finir après avoir mené à un bon rythme. C’était un beau défi, car la ligne droite est un sport qu’il découvrait et il n’a pas à rougir d’être battu par une Inspiral des grands jours et spécialiste de ce sport ! Le représentant de la Yeguada Centurion devra encore attendre pour décrocher son Gr1, lui qui restait sur une deuxième place dans le Qatar Prix du Jockey Club (Gr1).
Christopher Head, son entraîneur, nous a dit : « Big Rock court très bien. Il a été grand en imprégnant son rythme. Aurélien l’a également très bien monté. À un moment, évidemment, j’y ai cru mais il est battu par une grande Inspiral. Le poids pour sexe a aussi beaucoup joué. Je suis vraiment satisfait de la performance de mon pensionnaire. Avec lui, nous allons continuer le programme qui est d’aller sur le Prix du Moulin de Longchamp. Ensuite, nous verrons le reste de son programme avec son propriétaire. »
Light Infantry répond encore présent
Light Infantry adore la France et adore Deauville. Chez nous, le pensionnaire de David Simcock a toujours été irréprochable : deuxième du Haras d’Étreham Prix Jean Prat (Gr1), deuxième du Marois l’an dernier et, cette année, deuxième d’un souffle du Prix d’Ispahan (Gr1). Light Infantry est un cheval de rêve pour son entourage et, comme l’an dernier, la fin de sa saison devrait avoir pour cadre l’Australie.
David Simcock, son entraîneur, nous a dit : « C’est un cheval génial : courageux, régulier… Et il a de nouveau signé une très bonne performance. Avec lui, on regarde toujours vers l’avenir, l’Australie plus précisément dans son cas. Il a tout pour devenir une star là -bas. L’an dernier, nous avons fait une erreur en ne le courant pas entre le « Marois » et l’Australie. Cette fois, il aura un Gr3, peut-être en France, avant la quarantaine. Le Golden Eagles étant réservé aux 3ans, Light Infantry va probablement viser – mais le choix revient à Ciaron Maher – les King Charles Stakes, une nouvelle épreuve dotée de 5 millions de dollars et réservée aux 4ans. Ensuite, il ira vers le Cox Plate (Gr1). Richard Brown a trouvé Light Infantry aux ventes. C’est un cheval ultra-solide et ultra-courageux. Dans mon écurie, j’ai des chevaux beaucoup mieux nés… mais aussi beaucoup plus lents ! Pour moi le meilleur cheval du moment est Ace Impact : cela prouve que le pedigree ne fait pas tout. »
Excellente rentrée d’Onesto
Nous n’avions pas vu Onesto (K) (Frankel) en piste depuis sa tentative dans la Japan Cup (Gr1). Faire une aussi grande rentrée dans une épreuve comme le Jacques Le Marois était un vrai défi et le pensionnaire de Fabrice Chappet réalise une splendide performance en se classant quatrième, venant cherche Triple Time pour finir. C’est une rentrée pleine de promesses et Fabrice Chappet, son entraîneur, nous a dit : « C’est une bonne rentrée. Durant les 100 derniers mètres, il a demandé à souffler, ce qui est normal. Le terrain était certainement trop collant à son goût. Avant le coup, courir cette épreuve n’était pas simple, mais nous pouvons constater que c’était la bonne décision. »
Fabrice Chappet comptait aussi sur Good Guess, le gagnant du Jean Prat et, en début d’année, du Prix Djebel (Gr3). S’il adore les 1.400m de Deauville, les 1.600m se sont révélés être le bout du monde : « Good Guess a manqué d’un petit peu de tenue. La course a été très sélective et le terrain trop collant pour lui… »
Kevin Ryan interrogatif
Le terrain était mesuré bon, souple (3,4) dimanche mais la piste soulevait pas mal. Triple Time (Frankel), le lauréat des Queen Anne Stakes (Gr1) 2023 devant Inspiral, n’a pas aimé l’état de la piste et, en ayant tenté de suivre le rythme de Big Rock, il a fini par craquer. Kevin Ryan, qui comptait aussi sur Hi Royal (Kodiac) – neuvième et assez tendu avant la course – était pour le moins dubitatif : « Triple Time a bien couru. Mais le terrain était trop difficile pour lui. Sur une telle piste, il n’a pas pu accélérer. Hi Royal a lui aussi détesté le terrain. La météo indiquait du beau temps toute la semaine et l’état de la piste me surprend. Si c’était le fait d’une pluie naturelle, alors j’accepterais sans sourciller la situation. Mais je pense que la piste a été arrosée et cela me laisse un goût assez amer. Dans chaque course, vous voyez des chevaux qui finissent épuisés. C’est un terrain extrêmement exigeant, surtout pour cette saison. »