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dimanche 22 décembre 2024

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Disparition de la comtesse Marguerite de Tarragon

Disparition de la comtesse Marguerite de Tarragon

« Elle était un peu comme un diamant avec des facettes différentes, toutes aussi brillantes les unes que les autres. » La comtesse Marguerite de Tarragon aura marqué tous ceux qui l’ont connue, comme Pierric Rouxel, à qui l’on doit cette phrase qui lui rend hommage. Cette grande dame nous a quittés cette semaine, quelques jours seulement après la victoire de son dernier partant, Hoola Hoop (Barastraight), sur le steeple du Lion-d’Angers. Fille de Jean et Élisabeth Couturié, qui ont élevé le champion Right Royal, vainqueur de la Poule, du Jockey Club et des King George (Grs1) et deuxième de l’Arc (Gr1), elle a rapidement été impliquée dans la gestion de l’élevage familial. Pierric Rouxel, directeur du haras de Maulepaire, nous a raconté : ​​​​« La comtesse de Tarragon a baigné dans les chevaux dès sa naissance. Ses parents [Jean et Élisabeth Couturié, ndlr] étaient des éléveurs-propriétaires qui avaient beaucoup de clients, de grands clients prestigieux à l’année comme Lord Derby, Jean Stern, la famille Decazes, qui avait une grande écurie de plat et d’obstacle. Elle a toujours épaulé son mari, Bertrand, militaire de son état, qui a accepté d’arrêter sa carrière pour venir aider sa belle-mère, Mme Couturié, à la gestion des haras. À l’époque, il y avait un seul et même haras, qui englobait Maulepaire et le Mesnil. C’était un site de 1.000 hectares avec quarante employés. La comtesse de Tarragon était très femme de cheval. Elle aimait beaucoup venir voir les jeunes foals. Ses observations étaient toujours très justes et nous la respections beaucoup. Sa passion était de servir les autres. Elle a fondé cette « maison d’enfants » qui a été une réussite extraordinaire. Elle avait une quinzaine d’enfants à l’année qui étaient là jusqu’à ce qu’ils soient capables de voler de leurs propres ailes. S’ils avaient des dispositions scolaires, elle les aidait le plus possible. Un des enfants est devenu commandant de bord chez Air France et il y a eu de nombreuses réussites chez ces enfants. Il s’agissait d’enfants qui n’étaient pas adoptables. Elle travaillait avec les services sociaux de la Sarthe, qui lui confiaient des enfants particulièrement vulnérables. Sa grande réussite, c’est qu’elle ne voulait pas faire comme les autres maisons d’enfants. Elle voulait une authentique vie de famille pour ces enfants. Sa meilleure amie avait d’ailleurs ce rôle de mère de famille. Mme de Tarragon menait de front cette Å“uvre, qui lui demandait beaucoup, et les courses. Elle recevait beaucoup également et servait de « mère de substitution » aux jeunes stagiaires qui venaient au haras et il y en a eu beaucoup. Elle avait un cÅ“ur énorme, c’était une personne très lumineuse, mais elle ne se mettait jamais en avant. J’ai passé beaucoup de temps dans ma jeunesse dans son haras et c’est grâce à elle que j’ai découvert les chevaux et que j’ai décidé d’en faire mon métier. Elle a éprouvé un grand plaisir à voir sa casaque briller pour son dernier partant avec Hoola Hoop au Lion-d’Angers. »

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