Ce qu’il s’est dit lundi matin à Deauville
Le président de France Galop a aussi évoqué les effets bénéfiques du nouveau siège social commun de l’Institution : « C’est une révolution ! Cela va permettre de renforcer la culture des courses au PMU et la culture des paris dans les sociétés-mères. Nous allons tous être nettement plus performants. Ce siège sera créateur de valeur ajoutée et, de plus, très vertueux sur le plan économique. »
Il y aura aussi, dans les investissements pour l’avenir, notamment un « gros programme de rénovation de l’hippodrome de Deauville accompagné d’une réflexion sur l’outil de travail local (entraînement) », la réfection massive d’Auteuil (« pas rénové depuis les années 1970 ») avec un « plan ambitieux et porteur » et un grand chantier informatique de trois ans, pour renouveler une « technologie fiable mais ancienne » – ce dernier projet étant qualifié de « très structurant pour l’avenir de France Galop ».
En attendant le baromètre du galop français (qui sera bientôt en ligne sur le site de France Galop), Édouard de Rothschild a également rappelé que beaucoup d’indicateurs étaient en hausse : la fréquentation des hippodromes, parisiens et régionaux, les succès en piste de l’élevage et de l’entraînement français en plat et en obstacle, les allocations à un niveau jamais atteint (290M€), la très bonne santé financière de France Galop et la hausse des enjeux (« le travail en commun avec le PMU et la réduction du nombre de courses creuses payent »).
« Le travail en commun avec le PMU et la réduction du nombre de courses creuses payent »
Édouard de Rothschild
L’intervention de Richard Viel
Second intervenant extérieur, le président du PMU Richard Viel a dit sa « joie d’être au cœur de cette filière extraordinaire », et de constater que la « proximité avec nos clients ne cesse de croître ». Son objectif est de « mettre l’ensemble du PMU au service de la filière ». Il qualifie son entreprise en cinq points : « Le PMU est d’abord une société technologique qui doit fonctionner 7/7, 24/24 et 365/365 ; c’est une entreprise qui exporte l’excellence française dans plus de 60 pays et a 120 partenaires à l’international ; une entreprise forte de sa proximité avec plus de 13.500 pointes de vente sur la totalité du territoire ; une entreprise qui se doit d’innover en permanence et, pour cela, oser la rupture, imaginer et tester des choses nouvelles (d’où les NFT et le Big5) ; une entreprise qui a cette force extraordinaire d’être le nourricier de toute une filière. Sans oublier qu’au PMU, 100 % du résultat est restitué à la filière. »
Rejetant l’autosatisfaction liée aux bons résultats récents, Richard Viel a aussi évoqué les défis qui attendent le PMU : « Des courses efficaces, c’est-à -dire idéalement à 14 partants. Neuf partants, c’est trop facile à trouver donc synonyme de faibles gains. Mais 24, c’est trop difficile donc décourageant. De nouveaux jeux, si l’on nous y autorise. Une bonne gestion. Une poursuite du développement international et du réseau de distribution, pour nous rapprocher du quotidien des Français en touchant plus de clients. Nous aimerions pouvoir générer une centaine de millions d’euros supplémentaires de recettes pour la filière. »
L’intervention d’Emmanuelle Malecaze-Doublet
Sa directrice générale, Emmanuelle Malecaze-Doublet, s’est réjouie du « retour à la croissance attendu depuis plusieurs années ». L’objectif de contribution nette du PMU, pour 2023, devrait être tenu, à 785M€, soit dix de plus qu’en 2022. C’est le « fruit d’un fort engagement des équipes du PMU et de plusieurs innovations, dont les Super Samedis, où les parieurs aiment se retrouver une fois par mois, et le Big5, qui répondait à une attente forte. » Parmi les nouveautés, il faut aussi citer Stables, le projet NFT du PMU : « Nous avons 35.000 membres actifs et un taux de participation de plus de 80 %. C’est une étape importante dans notre transformation, qui incarne notre volonté de nous réinventer, en passant du pari hippique aux jeux hippiques. » Au cours de l’été, les enjeux ont été bons (record en juillet depuis 2012), notamment grâce à un taux d’ouverture supérieur des points de vente.
Les mois à venir porteront de nouveaux projets : « Inauguration officielle d’un nouveau type de points de vente pour reconquérir les centres des grandes villes, pour redorer l’image du PMU dans ces zones en faisant honneur aux bistrots à la française. Une nouvelle formule du Quinté, qui devrait satisfaire à la fois les parieurs occasionnels et les turfistes. Une migration vers le cloud de la data actée pour la fin d’année, afin de donner plus d’agilité. Une modernisation brique par brique du système d’information centrale (informatique), ce qui revient à changer le moteur d’un avion en plein vol. Une nouvelle proposition publicitaire. Et une densification du réseau de points de vente avec pour objectif de dépasser les 14.000. »
« Une modernisation brique par brique du système d’information centrale (informatique) du PMU, ce qui revient à changer le moteur d’un avion en plein vol. »
Emmanuelle Malecaze-Doublet
Et pour conclure la séquence institutionnelle, Pierre Robert, qui dirige Equidia, a détaillé ses évolution des derniers mois. « Un Grand Direct mieux rythmé, un bandeau des cotes actualisé jusqu’à 25 secondes après le départ pour coller parfaitement aux futurs rapports (77 % des passionnés l’ont remarqué et 90 % le jugent utile), l’apparition des “Notes Equidia” un algorithme qui synthétise sept critères-clés, de nouveaux partenariats médias avec M6, RTL et le Groupe Altice (RMC, BFM) : chaque dimanche, le Quinté est sur Sport6 (2,5M de téléspectateurs) et deux programmes courts seront diffusés avant la course le dimanche avec RMC. Le potentiel de couverture a plus que doublé. » En audience cumulées, les courses réunissent 270.000 personnes sur un Quinté de semaine, 340.000 le week-end et 900.000 les jours de grand prix. Au titre des nouveautés, comptons aussi la nouvelle application mobile Equidia et l’App TV connectée. Equidia travaille aussi le sujet des chaînes digitales éditorialisées de type fast. Enfin, ce qui fera plaisir à toute la filière, les Trophées du personnel seront cette année diffusés en direct sur Equidia.