Arqana affirme sa présence en Chine
Le 5 août, Arqana était à l’honneur sur l’hippodrome de Yulong, dans la province du Shanxi en Chine. Mathieu Legars était sur place et explique l’importance de la présence de l’agence de vente française dans le pays.
Prendre sa place sur le marché chinois
« Arqana avait déjà sponsorisé des courses sur l’hippodrome de Yulong, qui appartient à Yuesheng Zhang, en 2018 et 2019. Puis le Covid est arrivé. Depuis le virus, 2023 est la première année où nous pouvons voyager relativement facilement en Chine. Monsieur Zhang nous a demandé si Arqana souhaitait participer au programme des courses sur l’hippodrome cette année et, au vu des investissements qu’il a réalisés dans le monde entier et notamment à Arqana, nous avons accepté. Nous avons sponsorisé deux courses, à hauteur de 60.000 €, soit un budget en hausse. Nous avions le choix de la date. Le 5 août était parfait dans le sens où nous étions les seuls sponsors présents ce jour-là , ce qui nous permettait de ne pas être noyés dans la masse, et cette réunion était idéalement placée à quinze jours de la vente de yearlings d’août, mais aussi suffisamment en amont des ventes d’octobre, novembre, et décembre, pour pouvoir développer de nouveaux contacts et leur laisser le temps d’organiser leur déplacement en France. Le fait de sponsoriser des courses nous permet d’avoir des affiches sur l’hippodrome et une présence sur WeChat [une « super-application » incontournable en Chine, qui permet aussi bien de discuter que de faire des paiements en ligne, ndlr]. Il est indispensable d’être présents en Chine. Quand vous arrivez sur l’hippodrome, vous avez de grandes affiches Magic Millions, Tattersalls, Inglis, Coolmore, etc. Tout le monde est présent là -bas et Arqana doit faire de même. »
Un dynamisme local autour des courses
« J’ai passé 48 heures en Chine. Malheureusement, monsieur Zhang avait dû partir en Australie mais j’ai été accompagné de la secrétaire de l’association des propriétaires chinois, qui m’a permis de rencontrer plusieurs personnes et d’établir des contacts. Une d’entre elles m’a déjà recontacté pour les ventes de novembre et de décembre. J’étais présent à Yulong en 2019 et j’ai trouvé qu’il y avait eu un vrai effet suite aux investissements de monsieur Zhang, et que sa réussite pousse d’autres milliardaires chinois à essayer de faire de même, et à s’intéresser au marché international et surtout aux yearlings, un marché où monsieur Zhang n’est pas forcément très présent. Il y a beaucoup plus de dynamisme qu’il y a quatre ans à mon sens.
Chaque hippodrome fait son programme. Yulong est celui proposant le plus d’allocations. Cette année, il organise dix-neuf journées de courses pour une enveloppe globale de 3,2 millions d’euros, laquelle devrait passer à 5 ou 6 millions l’an prochain. La majorité des allocations viennent des sponsors, qu’ils soient internationaux ou locaux, monsieur Zhang essayant aussi de ramener les sponsors des entreprises chinoises. Le reste des allocations vient de lui. Parmi les autres hippodromes, il y a aussi celui de Hohhot, en Mongolie, lequel est en plein développement. Ils y courent le dimanche et de plus en plus de propriétaires sont présents à la fois à Yulong et à Hohhot, alors qu’ils avaient tendance à n’avoir des chevaux que sur un seul hippodrome auparavant. »
Un marché à développer
« L’élevage se développe aussi en Chine, d’où l’importance d’être présent. Il y a de quoi faire, même si c’est un marché assez difficile à lire. Pour Arqana, monsieur Zhang a été un client important l’an dernier et il nous faut développer cette partie-là du marché. Lorsque vous travaillez avec des investisseurs chinois, une certaine réciprocité est attendue en retour et nous nous devions de répondre à l’invitation qui nous avait été lancée. L’an prochain, nous comptons rester un peu plus longtemps sur place, étendre le voyage en nous rendant notamment à Hohhot, continuer à développer de nouveaux contacts, et aussi visiter les haras. »