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jeudi 26 décembre 2024

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À Deauville, rien de nouveau (politiquement)

À Deauville, rien de nouveau (politiquement)

La tradition veut que le meeting de Deauville soit très animé en année électorale. Cela n’a pas été le cas cette année. Mais cela ne veut pas dire qu’il ne s’est rien passé…

Mayeul CAIRE

mc@jourdegalop.com

En année électorale, le rond de présentation de l’hippodrome de Deauville ressemble le plus souvent à un marché, où les candidats à la mairie/députation viennent distribuer leurs tracts et serrer moult mains. Cela n’a pas été le cas cette année, sauf lors de la courte séquence où Jean d’Indy déclara qu’il serait certainement candidat à la présidence de France Galop, avec le soutien évident de certains des cooptés dont il est proche, de quelques membres de la famille de l’obstacle qui ont gardé un bon souvenir de ses vice-présidences et – c’était la rumeur insistante à Deauville – de membres d’associations, notamment dans les rangs de l’Association des entraîneurs-propriétaires/Indépendants (Danloux, Boutin, Doumen).

Par le fait du hasard, cette même association est au centre de l’autre grosse rumeur du mois : la présence en tête de liste A.E.P./A.E.P.I. d’une personnalité importante. L’intéressé, que nous avons contacté, n’a pas confirmé. Pas plus que le secrétaire de l’Association. Mais si cela est bien réel, au vu de sa brillance d’esprit et de ses états de service, ladite personne aurait le droit, une fois entrée au Comité, de se présenter à la présidence de France Galop.

Coopté ou sociopro ?

Cette possible candidature socioprofessionnelle ferait plaisir à ceux qui regrettent que les trois candidats à date (Édouard de Rothschild, Guillaume de Saint-Seine et Jean d’Indy) soient tous des cooptés. Cette appartenance unique est évidemment frappante, mais je pense qu’il faut relativiser. Car la vraie ligne de frontière est plutôt entre les membres du Comité qui ont des chevaux et ceux qui n’en ont pas (ou très peu). Or, pour que le système fonctionne bien, il faut un peu des deux.

À la présidence de France Galop, je pense que la plupart des membres de la filière préfèrent, à juste titre, une personnalité assez engagée en termes d’investissements hippiques : propriétaire et/ou éleveur de plusieurs chevaux. D’ailleurs, n’est-il pas fréquent, plus de vingt après, de citer Jean-Luc Lagardère ? C’est pourquoi – je parle toujours de la présidence –, entre un coopté qui a des chevaux (comme Rothschild ou Saint-Seine) et un socio qui n’en a pas ou très peu (ce qui est le cas d’une grande partie des candidats sociopros depuis des années dans le Collège propriétaires, et devrait encore se vérifier cette année), je préfère celui qui a des chevaux et peu importe qu’il soit coopté ou sociopro. Car en achetant des chevaux et en payant plusieurs pensions, il vit dans sa chair la réalité de notre activité. Rien ne remplace l’expérience.

Avec ou sans chevaux ?

Mais une fois évoqué le cas particulier de la présidence, le Comité de France Galop a également besoin de personnes qui n’ont pas ou peu de chevaux – à condition qu’ils les connaissent et qu’ils s’intéressent de près à notre filière ! Je pense en particulier à ces membres du Comité qui font aussi partie du corps des commissaires : ne pas (ou peu) avoir de chevaux peut, dans leur cas, être considéré comme un plus car c’est un gage d’indépendance… même si on peut être propriétaire ou éleveur de chevaux et parfaitement indépendant lorsque l’on juge, comme le prouvent des personnalités comme Melchior-François Mathet, Pierre-Yves Lefèvre et d’autres.

Pour finir sur la politique par beau temps et mer calme, celle du mois d’août 2023, Édouard de Rothschild a collectionné les Grs1, les gros maidens, les ovations et les grands souvenirs ; Guillaume de Saint-Seine a fait plusieurs apparitions souriantes, toujours très entouré, pour voir courir ses chevaux et assister aux ventes ; et Jean d’Indy n’a pas manqué une seule réunion – ou alors cela nous a échappé – ni à Deauville ni à Clairefontaine (26 au total !).

Les deux premiers cités ont sagement laissé le soin à leurs entourages respectifs de défendre leur candidat. Mais vraiment très poliment, dans un bon esprit. Un fait ne trompe pas à ce sujet : l’Assemblée générale de la Fédération des éleveurs, usuellement haut lieu de polémique en millésime politique, a été cette année d’un calme assourdissant. Quelques questions ont bien été posées en fin de session, moment où la liberté de micro est un terrain propice aux tribunes et attaques. Mais cette fois, ou bien elles portaient sur des sujets techniques (sans lien avec la politique générale de France Galop) ou bien elles concernaient la ‘couleur de la moquette’ (en l’occurrence : la musique d’ascenseur diffusée par Equidia Racing pour meubler entre deux courses).

Rendez-vous en septembre

En 2023, la campagne ne commencera pas en août mais en septembre… ce qui est d’autant plus tardif que récemment, France Galop a décidé d’avancer son calendrier de quinze jours afin que les deux sociétés-mères puissent proclamer le résultat de leurs élections socioprofessionnelles respectives le même jour (31 octobre). C’est utile car cela laissera plus de temps, après les scrutins régionaux, pour former les Comités régionaux, puis les Conseils régionaux et enfin élire les présidents de Fédérations régionales – sachant que certains d’entre eux siégeront es qualité au Comité de France Galop qui se réunira pour la première fois le 12 décembre.

Sur le sujet du calendrier, une légère polémique a enflé quelques jours avant le Grand Prix de Deauville (il aura donc fallu attendre la dernière seconde pour avoir une polémique) : certains responsables de listes considèrent que le calendrier ne peut être changé en année électorale et qu’il faut en demeurer au calendrier provisoire voté par le Comité de décembre 2022. France Galop devrait communiquer à ce sujet ce mardi. Tempête dans un verre d’eau, me direz-vous. Pour ma part, j’ai toujours été assez dubitatif sur ces règles de qualification : peut-on vraiment considérer comme un acteur des courses éligible au Comité de France Galop quelqu’un qui n’a qu’un petit bout de cheval une fois tous les quatre ans, juste pour pouvoir être élu ? Je vous en laisse juges. Mais à l’avenir, je trouve que l’on devrait – au choix – ou bien mettre fin à cette demi-hypocrisie en laissant tout un chacun se présenter, ou bien exiger d’un candidat qu’il possédât plus qu’un quart de cheval pendant la dernière année et demie de la mandature.

Le calendrier des élections

SEPTEMBRE
Lundi 4 (12 h) Mise à disposition des listes d’électeurs
Lundi 11 (12 h)  Clôture définitive des listes d’électeurs
Vendredi 15 (12 h)  Publication des listes définitives d’électeurs sur le site de France Galop
Vendredi 29 (12 h)  Date limite de dépôt des listes de candidatures avec professions de foi
OCTOBRE
Lundi 2, mardi 3 et mercredi 4 Examen de la validation des candidats
Lundi 9 (12 h) Publication définitive des listes et professions de foi sur le site de France Galop
Lundi 16 Envoi par courrier électronique des codes et identifiants de vote des électeurs
Vendredi 20 (9 h) Ouverture des opérations de vote sur l’interface dédiée
Mardi 31 (12 h)  Clôture du vote et proclamation des résultats
DÉCEMBRE
Mardi 12 Élection du président de France Galop

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