À LA UNE
Une enquête d’une ampleur jamais atteinte
L’objectif affiché de cette enquête est de mesurer la qualité de l’expérience et d’apprécier les motivations des propriétaires, de mieux les comprendre pour aider France Galop et les acteurs des courses en général à orienter leurs initiatives visant à améliorer l’expérience du propriétariat, la rendre pérenne, et in fine, trouver des leviers pour accroître le propriétariat en France.
L’enquête a débuté en mars 2023, avec une étude par téléphone auprès d’une trentaine de propriétaires afin de valider le questionnaire. Riche de cinquante questions, ce dernier a été traduit en quatre langues et diffusé via différents canaux. Un lien sécurisé a permis de s’assurer qu’une même personne ne pouvait répondre qu’une fois. Les propriétaires se sont massivement saisis de cette opportunité : plus de 1.100 réponses ont en effet été reçues. C’est un volume inédit dans l’histoire des enquêtes menées par la société mère.
Un certain nombre de résultats sont comparés avec une étude britannique similaire menée en 2016 par le ROA (Racehorse Owners Association) auprès de 2.203 propriétaires au Royaume-Uni. Cette enquête a été complétée par deux tables rondes, avec l’aide d’une agence spécialisée.
Public visé
• Propriétaires actuels – nouveaux (depuis cinq ans ou moins) et expérimentés
• Propriétaires n’ayant plus eu de partants depuis le Covid
• Tout type de propriété
• Tout acteur des courses, y compris les éleveurs-propriétaires et les entraîneurs-propriétaires.
Le profil démographique des répondants
La comparaison du profil des répondants avec celui de la base 2022 de France Galop permet de valider que le panel interrogé est en tout point représentatif des propriétaires dans leur ensemble.
Les chiffres à retenir
• 36 % sont âgés de 65 ans ou plus
• 15 % sont résidents à l’étranger, dont une grande majorité au Royaume-Uni (25 %)
• 39 % ont un revenu annuel de 50 k€ ou moins
• 30 % sont propriétaires depuis moins de cinq ans
• 49 % sont associés dans la propriété
• 8 % ont aussi des chevaux au trot
• 80 % ont moins de 5 chevaux
• 7 % n’ont actuellement aucun cheval
• 15 % des chevaux appartiennent à des femmes, qui représentent 20 % des propriétaires en France
Le rôle des associations de propriétaires
32 % des répondants sont membres d’une association de propriétaires. 34 % n’ont jamais envisagé de l’être. 19 % n’en ont jamais entendu parler.
Parmi les membres d’une association, 41 % le sont pour rencontrer d’autres propriétaires.
Idée forte à retenir
Une vraie envie de rencontres entre personnes partageant la même passion
Les origines de la passion
63 % des propriétaires (et même 66 % si l’on ne retient que les Français) sont devenus propriétaires via l’entourage (famille, amis, écurie de groupe, propriétaires en dehors du cercle proche).
« Devenir propriétaire est associé à un souvenir d’enfance que mes parents n’avaient pas pu transformer. »
« La passion du cheval vient de mon grand-père, puis de mon père, qui me l’ont transmise. »
Concernant leur lien avec le cheval, 52 % montent ou ont monté à cheval.
Les facteurs déclenchants pour devenir propriétaire
Pour 68 % des répondants, parler à un entraîneur ou visiter une écurie a été l’étape la plus influente dans leur décision de devenir propriétaire. Plus spécifiquement, pour les étrangers, c’est la visite d’un centre d’entraînement qui a été le facteur déclencheur (41 %). En Pays de la Loire et en Île-de-France, les discussions sur un hippodrome ont une fois et demie plus de poids que dans les autres régions : un résultat à mettre en parallèle avec le nombre et l’accessibilité plus importante des hippodromes dans ces deux régions. Les propriétaires les moins expérimentés (jeunes et ou ancienneté de moins de cinq ans) ont besoin de plus d’étapes [nombre de rencontres avec un entraîneur, etc.] (1,5 en moyenne, et même 1,9 étape pour les moins de 35 ans) pour franchir le cap, par rapport aux propriétaires ayant au moins vingt ans d’ancienneté (1,2 étape en moyenne).
Les étapes ayant permis de passer le cap du propriétariat
– Discussion avec un entraîneur
– Visite d’un centre d’entraînement
– Discussion avec un propriétaire
– Discussion avec quelqu’un sur un hippodrome
Globalement, 56 % des propriétaires estiment qu’ils avaient suffisamment d’informations pour prendre la décision d’acheter un cheval. Mais cette proportion chute à 31 % quand on considère uniquement les membres des écuries de groupe. 41 % sont passés par un entraîneur pour acheter leur premier cheval, mais cette proportion passe à 35 % si l’on ne considère que les propriétaires français.
Idée forte à retenir
L’importance des acteurs des courses “prescripteurs”, capables de convertir parmi leur entourage