Propriétariat en France : la grande enquête
L’engagement des propriétaires
France Galop a lancé en avril dernier une grande enquête auprès des propriétaires, dans l’objectif de mieux les connaître et ainsi d’améliorer l’expérience du propriétariat et la rendre pérenne. Les 1.178 réponses reçues témoignent du caractère exceptionnel de cette étude et de l’engagement des propriétaires. Voici le troisième épisode de cette série, axé sur l’engagement des propriétaires.
L’enquête révèle que 17 % des propriétaires ont connu une interruption de leur activité ou sont sur le point d’être dans ce cas. Les raisons de cette interruption sont par ordre d’importance :
– pour 47 %, l’aspect financier, ce qui démontre la relative fragilité financière du propriétaire en France en 2023 ;
– pour 21 %, la relation avec l’entraîneur
– pour 21 % également, les installations sur les hippodromes.
Chez les propriétaires ayant arrêté, les facteurs de reprise de l’activité sont par ordre d’importance un meilleur partage des coûts (38 %), une meilleure communication avec l’entraîneur (24 %), une meilleure compréhension de l’aspect économique (23 %).
Dans un horizon de trois à cinq ans, 26 % des propriétaires actuellement en propriété seule souhaitent évoluer vers une propriété partagée, et 79 % d’entre eux l’envisagent à très court terme. A contrario, 30 % des propriétaires actuellement en association souhaitent basculer vers la pleine propriété.
Ces réponses soulignent l’importance de l’association dans le développement du propriétariat, et donc de générer un réseau, des animations pour mettre les propriétaires en contact.
Cette dimension d’appartenance à un club se ressent trop peu actuellement : les propriétaires évaluent à 6/10 leur sentiment d’appartenance à une communauté. Cette note passe à 8/10 pour les propriétaires les plus engagés, ceux « prescripteurs » auprès de leurs proches.
Une marge de progression importante pour la satisfaction client
France Galop a aussi cherché à mesurer la probabilité que les propriétaires actuels recommandent à un proche le fait de posséder un cheval de course, à la manière dont le font les grandes marques. C’est ce qu’on appelle le taux de recommandation. On demande aux sondés d’attribuer une note (de 1 à 10) à la question : « Quelle est la probabilité que vous recommandiez à un ami ou un proche de posséder un cheval de course en France ? » Les clients ayant attribué une note de 9 ou 10 sont considérés comme des promoteurs de l’activité, ceux avec une note de 7 à 8 sont neutres ou passifs, et en dessous de 7, on considère que le client est mécontent, et donc possiblement détracteur de l’activité. Le taux de recommandation est la balance entre la proportion de promoteurs et celle de détracteurs.
Le résultat est faible pour la population basée en France, avec un taux de recommandation mesuré à -9. La moyenne remonte à – 3 grâce au taux de recommandation émanant des propriétaires étrangers, mesuré à + 35. À titre d’exemple, les marques de luxe – auxquelles on peut légitimement comparer l’activité de posséder un cheval de course – affichent communément un taux de recommandation de + 40 à + 50. Ce score de – 9 indique que la marge de progression est très importante.
Idée forte à retenir
Développer le sentiment d’appartenance à une communauté – que peut insuffler l’entraîneur – est un facteur clé dans l’amélioration de l’expérience du propriétaire, et donc son taux de recommandation.