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mercredi 27 novembre 2024

AccueilA la uneLe préfet du Calvados séduit par la gestion de l'eau de Clairefontaine 

Le préfet du Calvados séduit par la gestion de l’eau de Clairefontaine 

Le préfet du Calvados séduit par la gestion de l’eau de Clairefontaine 

Le jeudi 20 juillet, toute l’équipe de l’hippodrome de Clairefontaine a accueilli le préfet du Calvados, Thierry Mosimann, pour évoquer la gestion de l’eau sur le site du Pays d’Auge. Ce dernier a expliqué à la presse à l’issue de sa visite que Clairefontaine « pense déjà à la sobriété et a un coup d’avance. » Secrétaire générale de l’hippodrome de Clairefontaine, Axelle Maître est revenue sur la visite du préfet : « Le préfet a souhaité venir pour faire une visite de la gestion de l’eau. Il a retenu Clairefontaine au titre des hippodromes et le Pôle international du cheval au titre des sports équestres. L’idée était de lui montrer la façon dont nous récupérons l’eau, aussi bien dans la partie écurie, parvis, toiture et surtout sur la piste, avec les volumes d’eau que nous proposons et suite aux travaux que nous avons effectués en 2015 et 2016. Nous voulions lui montrer notre gestion économe de l’eau. Depuis une dizaine de jours, nous sommes en arrêté préfectoral qui interdit l’arrosage des pistes d’hippodromes de 9 h à 18 h. Il fallait réussir à montrer que, d’ores et déjà, les pistes étaient en état, et surtout que l’arrosage n’était pas consommateur d’eau de ville lorsqu’il était en dehors des horaires. Nous avons été retenu pour la visite du préfet car nous sommes le seul hippodrome labellisé “Equures Excellence” en France. Pour obtenir ce label, il faut avoir une gestion sur les énergies (électricité et eau) qui soit parfaite. Lorsque nous avions été conviés à une réunion au même titre que les hippodromes de Caen, Cabourg, Vire ou Lisieux, il a fallu expliquer que nos besoins ne sont absolument pas ceux des autres. Nous sommes le seul hippodrome en herbe parmi ceux que nous vous avons cités. De plus, nous ne pouvons pas placer les courses sur le sable comme à Deauville-La Touques et le préfet en a bien pris la mesure. »

Des travaux coûteux

Pour que le marais qui se trouvait initialement sur l’hippodrome de Clairefontaine retrouve un peu de sa superbe et qu’ainsi les pistes ne soient plus submergées dans certains cas de figure, des travaux avaient été entrepris en 2015. « La reconnaissance du préfet, c’est une satisfaction évidemment car nous avons dû faire des travaux très coûteux. En 2015, c’était un coût de deux millions d’euros avec un financement pris en charge par l’Agence de l’eau Seine Normandie et France Galop, donc il n’y avait pas eu de participation des collectivités alors que nous récupérons les eaux du Mont Canisy. À l’époque de sa création, l’hippodrome était un marais et celui-ci a été bouché pour en faire un hippodrome. Le canal des Ouvres traversait l’hippodrome et faisait 800m de long. Aujourd’hui, nous avons 25.000m2 de bassins naturels. Le ruisseau ne vivait plus dans le corset que nous lui avions fixé, et c’est pour cela que nous avions dû annuler des réunions. Nous n’avions pas arrosé à l’époque, mais simplement le marais s’écoulait tout seul. Nous avons donc fait un travail de déblais-remblais. L’eau avec laquelle nous arrosons est de chez nous et elle s’écoule dans le marais. C’est ce que le préfet a qualifié de “vertueux”. À part la déperdition liée à la chaleur, il n’y a pas de déperdition sur le site. Nous avons aussi 8.500m2 de toitures et grâce à quatre regards sur celles-ci, plutôt placés au sein des balances, nous récupérons l’eau qui repart dans le marais. N’importe quel hippodrome peut appliquer la même technique pour renvoyer l’eau dans un endroit de rétention. »

Une piste travaillée dès l’hiver passée

Clairefontaine a bien pris le virage face au changement climatique, notamment en travaillant différemment les pistes, sur ce site qui court à la fois en obstacle, plat et trot. Axelle Maître nous a expliqué : « Nous avons pris la mesure du changement climatique qui, l’an dernier, a été extrêmement violent, à cause notamment des fortes chaleurs. Nous avons commencé à préparer la piste dès le mois de février. Nous avons mis en place un programme avec un scalpage, une mise à nu de la piste, mais aussi avec des semis et des engazonnements. Nous travaillons avec de l’engrais agricole simple mais aussi avec des produits naturels. Ces derniers ont pour but, sur des terrains de sport, essentiellement de football, de prévoir l'”agression” dont va être victime la piste. Fatalement, chez nous, lorsque la traversée de piste sert aux trois disciplines, ou que vous avez 10 courses et 138 partants, comme lors de notre première réunion, la piste subit une “agression”. Ces produits commencent à nous donner un résultat probant par zone. Nous avons appliqué cela sur la piste de trot. Nous courions dans la spécialité dans un laps de temps très court et nous avons eu beaucoup de partants (450) et 12mm de pluie. Mais la piste s’est tenue jusqu’à la dernière course. » 

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